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Tyana explosa de rire après ce que venait de lui dire son amie, elle s'étouffa presque avec les fruits rouge qu'elle avait avalé durant tout le récit de Shearazad sur sa rencontre avec Alicent de ce matin. « Tu voulais te mariée avec Aemond ? »

« Tyana tais-toi ! » elle enfouit son visage dans l'un de nombreux cousin. Elle riait au éclats, rouge écarlates ettoufant rires dans le coussin dodue.

La servante éclata de rire encore plus fort lorsqu'elle vu la gêne dans le visage de son amie et qui se tortiller sur le lit. « Oh, je te taquine, Shearazad ! » dit-elle en reprenant son souffle, « mais sérieusement... qu'est-ce que tu trouver chez-lui ? Il étais encore plus sexy enfant ? Rassure moi, c'est pas le mini lui que tu vois dans tes rêves érotique quand même ?»

Shearazad leva la tête de son cousin étonné du ton de son amie, qui faisait danser ses sourcils, ce qui lui valut un jet de cousin qu'elle esquiva de justesse, son rire reprit le temps de quelque secondes avant de se rompre dans la dégustation de ses fruits que Shearazad n'avait pas voulut avaler. « Je ne sais pas, Tyana... il étais... doux, attentionné, même un peu rêveur. » Elle esquissa un sourire mélancolique, « il lisait des poèmes dans la bibliothèque, il rêvait... » elle se stoppa, croyant révéler quelque chose qu'il ne fallait pas, mais elle continua, « il rêvait d'avoir un Dragon. Il avait un sourire... un sourire souvent triste mais qui illuminé toute la pièce. »

Tyana leva un sourcil. « Tu me dis que ce pirate d'émotions, ce loup solitaire, savait sourire ? Et pas juste pour menacer quelqu'un de son épée ? »

Shearazad éclata de rire malgré elle. « Oui, il savait sourire, même rire parfois. » elle souriait, envahit par les souvenirs de joie qui lui revenait subitement, quand ils ne se souciaient pas des affaires de la cour. « Ce qu'il était... il étais quelqu'un de bien, quelqu'un qui comprenait... ce que c'est de se sentir seul. »

Tyana se rapprocha, s'asseyant au bord du lit, son expression devenant plus sérieuse. « Et c'est pour ça que tu voulais vous lié pour la vie ? »

« Je sais pas, » elle s'étala à nouveau sur son lit fixant le plafond, « c'était de rêve de gamine tu vois. J'étais une enfant stupide rêvant d'une histoire qui n'existait pas, » elle tourna sa tête vers son amie qui l'écoutait attentivement. « En tous cas pas pour nous. »

« Je comprend pas, si tous ce que tu me dis sur lui est vrai ? Pourquoi est-il devenu comme ça ? Une barrière émotionnel, nonchalant et... pourquoi il est devenu lui, ce Aemond Targaryen là ? »

« Je ne sais pas, » Shearazad ferma les yeux, « je sais juste que le soir où il avait gagner Vhagar contre Rheana, il n'étais plus lui, le soir où il a perdu son œil. Aemond... n'étais plus Aemond, il n'étais plus mon Aemond. »

Tyana prit un moment pour absorber les paroles de son amie,  la gravité de ses mots pesant soudain dans l'air entre elles. Elle se pencha un peu plus près de Shearazad son expression passant de la moquerie légère à une empathie sincère. « C'est comme si ce soir là... II avait perdu plus qu'un œil n'est pas ? » Cherchant le regard de Shearazad qui commençait à devenir humide du au souvenir de cette nuit la, cette nuit ou ils avaient tout deux perdu quelque chose.

Shearazad hocha la tête, ne voulant pas y penser, non pas maintenant. « Oui il a perdu quelque chose ce soir-là. Quelque chose de précieux et de fragile. Je me souviens que juste après l'accident, il... il ne m'avait plus jamais adressé la parole, comme si c'est moi qui devait payer pour l'erreur de mon frère, » elle ferma ses yeux, un peu plus fort. Son visage exprimant un mélange de douleur et de nostalgie.

« Peut-être qu'il essayait de se protéger, pour ne plus jamais se sentir aussi vulnérable que lorsqu'il n'avait pas Vhagar ? Et pour cela il a dut renoncer à tous ce qui le ralliait à sa vie sans elle ? Y compris toi. » elle passa ses doigts dans les boucles de sa maîtresse, « il a renoncé à tous ce qui faisait d'Aemond Targaryen sans un dragon Aemond Targaryen. Ce qui le rendait spécial... ce qui faisait que tu l'aimais. »

Shearazad leva les yeux, clignant rapidement pour empêcher les larmes de couler. Elle refusa de laisser sa faiblesse transparaître, refusait de laisser ses émotions douloureuses s'inscrire sur son visage. La douceur du souvenir c'était dissipé, le laissant place qu'à une rage brûlante qui se frayait un chemin dans son cœur. La haine et le dégoût envahissaient chaque recoin de son être, comme une marré noire s'étendant inexorablement, empoisonnant ses pensées. Elle ne souhaitait rien d'autre que lui reprendre ce qu'il lui avait volé : sa paix, son innocence et son bonheur. Elle voulait sa vengeance pure et totale, jusqu'à son dernier jour ici.

Pourtant au plus profond d'elle-même, une petite voix chuchotait une vérité cruelle qu'elle refusait d'entendre. Une partie de son cœur n'avait jamais cessé de battre pour lui, de désirer ce qu'il était devenu. Ce n'étais plus l'Aemond d'autrefois, non, cette enfant au sourire triste et au rêves innocents étais mort, et elle l'avait pleuré. C'était l'Aemond d'aujourd'hui qui hantait ses pensées, cet homme sombre et impitoyable qui éveillait en elle, des désirs qu'elle ne comprenait pas, qu'elle ne pouvait pas contrôler. Des désirs qu'elle semblait profondément ancré dans la  violence et la passion brute de l'homme qu'il étais devenu.

Ce sentiment là terrifiait, la dégoûtait même, et l'idée de ces sentiments interdits la poussé à le haïr encore plus intensément. Comment pouvait-elle désirer cet homme, ce monstre qu'il était devenu ? Comment pouvait-elle être attiré par ses yeux glacés, par sa cruauté et sa force brute ? Chaque pensée de ce genre faisait monter en elle une colère féroce, une tempête qui menacer de tout détruire sur son passage. Elle voulait l'arracher de son esprit, de son cœur, mais savait au fond, que sa lutte contre ses sentiments, n'étais qu'une bataille de plus sur le champ de guerre qu'étais devenu son âme.

Et cela étais l'infime et amers vérité. Vérité qui chaque jour, l'a faisait haïr l'homme qui lui faisait ressentir ça, ne sachant pas que ça ne faisait qu'amplifier ses désirs pour lui. Tout comme le feu de la forge aiguise le fer, la haine affine l'essence même de l'amour.

LOCKED || AEMOND TARGARYEN• Où les histoires vivent. Découvrez maintenant