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Shearazad restait immobile un long moment, le regard fixé sur la porte que le prince venait de franchir. Chaque fibre de son être criait de le suivre, de le rattraper, de le forcer à l'affronter. Mais ses jambes lourdes et paralysées par l'émotion refusaient de bouger. Sa gorge étais nouée, ses pensées embrouillées par un flot de question sans réponse.

Elle serra les poings, sentant ses ongles s'enfoncer dans sa chair. La douleur physique la ramenait à la réalité, mais atténuer en moins ses tourments intérieurs. Son coeur, encore battant de l'intensité de leur échange, étais maintenant percer de colère. La haine prit le dessus sur tout, obscurcissant chaque pensée rationnelle.

Dans un élan désespérée, elle se dirigea vers les écuries. Ses pulsations vitales tambourines dans sa tête, et ses désirs d'évasion semblait maintenant teintées de vengeance plutôt que de liberté. Aemond voulait la repousser ? Très bien. Elle ne lui donnerait plus d'occasion de le faire; elle choisissait de partir d'elle-même.

Elle choisit le cheval le plus calme, qui ne semblait pas perturbé par l'orage qui grondait. Ses vêtements légers, maintenant trempés, accentuer ses tremblements, mais la colère qu'elle ressentait faisait oublier le froid mordant.
Elle fit sortir le cheval des écuries, et en un coup de talons, il s'élança au galop à travers les portes du donjons évitant les gardes qui étais trop lents à réagir.

Mais sa chevelure argentée ne passa pas inaperçue.

« Eh ! C'est la princesse Shearazad ! Rattrapez la ! » cria l'un des gardes qui peinait à courir derrière le cheval noir.

« Ne la laissez pas s'éloigner ! » ordonna un autre, la panique dans la voix.

Trop tard, elle étais déjà hors du Donjon. Quelque garde commencèrent à la poursuivre, mais elle avait pris suffisamment d'avance. Les ténèbres de la nuit et la furie de l'orage compliquaient leur tâche, et dans un tumulte se fondaient parfaitement dans l'obscurité. Chercher Shearazad maintenant, c'était comme chercher un aiguille dans une botte de foin.

Alors qu'elle s'éloignait dans la tempête, un sentiment d'accomplissement amer la saisit. Elle étais libre, plus ou moins pour l'instant. Et cette liberté étais un baume amer sur ses blessures qu'elle venait de recevoir. Et chaque galop de cheval lui rappelait que la route devant elle était encore incertaine et pleine de dangers. Dans sa réflexion elle ne remarqua pas d'un cheval c'était suffisamment rapprochée du sien, que au moment où son étalon bascula à terre, faisant hurler de douleur à la princesse dont le corps venait de s'effondrer violemment à terre.

Lorsqu'elle aperçut celui qu'elle fuyait descendre de son cheval, la panique la submergea. Elle se releva d'un bond, aussi rapidement qu'elle s'était effondrée, ses jambes flageolantes mais pousser par une terreur viscérale. Sans réfléchir, elle se mit à courir à travers la boue, ses pieds s'enfoncèrent dans le sol détrempé, chaque pas un combat contre la terre collante. Le vent hurlait autour d'elle, emportant avec lui les cris des tonnerres qui grondait au dessus du ciel obscurcie.

Elle ne voyait presque rien à travers les éclaires du lumière aveuglante, mais la peur la fureur la guidait, plus puissante que la douleur ou l'épuisement. Chaque battements de son coeur semblait être dans ses tympans, se mêlant au vacarme de la tempête. Derrière elle, elle pouvait presque sentir la présence d'Aemond, comme une ombre impossible a semer qui se rapprochait d'elle de plus en plus.

Le froid mordant et la pluie bâtante rendait sa fuite encore plus désespérée, mais Shearazad refusait de s'arrêter. Elle s'avait qu'il l'a poursuivrait sans répit, il ne pouvais pas perdre son moyen de pression sur Rheanyra. Mais l'idée de se retrouver de nouveau face à lui, de voir cette froideur dans ses yeux, la poussait à courir, plus vite, à s'enfoncer plus profondément dans l'obscurité et le chaos.

LOCKED || AEMOND TARGARYEN• Où les histoires vivent. Découvrez maintenant