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Sheara déambulait dans les rues de Port-Réal avec une assurance presque insolente pour quelqu'un qui n'étais pas censé se trouver là. Sous sa capuche, ses cheveux argentés, distinctifs, étaient soigneusement dissimulés, masquant son identité aux regards indiscrets.

Aux côtés de sa plus fidèle amie, Tyana, elle explorait les marchés animés de la ville. Les parfum des épices, le bruit des marchants vendant leurs produits, et la musique des artistes des rue créant une symphonie envoûtante. Shearazad goûtait au délices qu'offraient les étals, des douceurs sucrés au plats épicés, et s'émerveillaient devant les spectacles improvisés des bateleurs. Ces moment volés lui offraient une échappatoire bienvenue, une vie simple et libres qu'elle ne connaissait pas derrière les murs du Donjon.

La nuit, avec ses ombres bienveillantes, les protéger des regards des gardes patrouillant dans les ruelles. Aucun d'eux ne reconnaissait la princesse dissimulée sous la capuche, et c'était mieux ainsi. Elle n'avait pas pour but de fuir définitivement, pas encore du moins.
Tyana souhaitait simplement offrir un moment de répit à la princesse un souffle d'air frais loin du château. Une nuit ou Sheara pouvait se rappeler qu'il existait un monde au-delà des murs, un monde où elle pouvait se sentir vivante, ne serait-ce que quelques heures.

Alors qu'elles s'enfonçaient plus profondément dans les ruelles sinueuses de Port-Réal, les cris et les rires des enfants qui jouaient dans les ruelles, de mêlait au voix des marchants. Shearazad sentit une bouffée d'air libre emplir ses poumons. Loin de l'austérité de la surveillance constante du Donjon rouge, elle se sentait presque... normale.

Tyana lui fit un signe pour s'arrêter devant un petit stand de poterie. Le viel homme qui le tenait avait les mains couvertes de terre, mais ses yeux pétillaient de malice lorsqu'il tendit à la princesse une petite figurine en argile représentant un dragon en vol. Sheara la prit délicatement entre ses doigts, admirant les détails rudimentaires mais charmant de l'œuvre.

« Je me demande si celui-ci aussi brûlera une ville entière un jour, » murmura-t-elle un sourire fière au lèvres, sa propre blague l'a faisait mourir de rire intérieurement.

Tyana, toujours en alerte, lui jeta un coup d'œil pour s'assurer qu'aucune oreilles ne les avaient entendues. « Pour une personne qui le déteste, tu semble bien t'intéresser à ce qu'il entreprend, » lança-t-elle un sourire espiègle au lèvres. Elles s'éloignèrent de l'étalage, la sculpture dans les mains de la princesse.

Sheara, se tourna vers elle, le regard sombre, foudroyant sa servante du regard. Mais Tyana ne se laissa pas impressionner, bien au contraire. Elle éclata de rire, son éclat résonnant dans l'air nocturne, un contraste flagrant avec austérité que Sheara tentait d'imposer.

« C'est facile de juger quand on n'est pas celle qui doit supporter ses humeurs, » répliqua Shearazad d'une voix basse, presque grondante. Pourtant, une lueur d'amusement perçait derrière sa façade de colère, trahissant l'affection sincère qu'elle portait à son amie.

Tyana haussa les épaules, toujours souriante. « N'empêche que tu parle souvent de lui. Plus que de tout autre chose, en fait »

Sheara ouvrit la bouche pour protester, mais elle réalisa qu'elle n'avait pas de réponse à cela. Elle détourna les regard, fixant les étalages. Peut-être que Tyana avait raison, même si l'idée l'exaspérait. Elle détestait la manière dont Aemond occupait un si grand espace dans sa vie, une ombre constante dont elle n'arrivait pas à se défaire, même loin des murs du Donjon.

« Et peut-être que tu devrais te taire avant même que je ne décide de te punir pour ton insolence, » dit-elle finalement, un sourire en coin, à peine perceptible.

Tyana feignit l'effroi, portant une main à sa poitrine. « Oh, j'implore votre, princesse » répondit-elle en se moquant gentiment.

Shearazad finit par secouer la tête, une légère exaspération dans la voix, mais aussi une tendresse indéniable. Tyana avait ce don de la faire redescendre sur terre, de lui rappeler qu'elle n'étais pas seule dans ce monde, même lorsqu'elle se sentait emprisonnée par ses propres sentiments contradictoires.

LOCKED || AEMOND TARGARYEN• Où les histoires vivent. Découvrez maintenant