LOCKED || AEMOND TARGARYEN•

11

Elle enserra ses jambes autour de sa taille, attirant son corps encore plus près du sien, comme si chaque morceau de fibre de leur être chercher à ne faire qu'un. À chaque mouvement, leurs souffles se mélangeant en une symphonie de désir, leurs respirations accélérant, marquant le rythme de leur passion. Leurs doigts entrelacés dans une douceur presque fébrile, semblaient sceller une promesse silencieuse. Chaque baiser qu'il déposait dans le creux de son coup faisait naître en elle une vague de frissons, un plaisir qui, loin de s'épuiser, ne faisait que croître, approfondissant chaque instant, au fur et à mesure que leur corps se découvraient, explorant chaque nuance de leur union. Les jeunes valyriens, perdu dans cette anse intime, semblaient guider par une force ancestrale, leur désir insaisissable, s'écrivant dans un rituel secret, une communication qui transcendait le simple signe de plaisir pour atteindre quelque chose de plus profond, de plus éternel.

Mais soudain, la danse prit fin. Dans un élan de précipitation, le prince se rhabilla presque aussi vite qu'il ne s'était dépouillé de ses vêtements, laissant Sheara à bout de souffle, le corps encore vibrant du souvenir de son étreinte. Elle senti le vide envahir l'espace où elle se tenait un instant plutôt, et une sensation d'abandon se répandit en elle.

Il se détourna sans un mot, ses pas résonnant lourdement dans la pièce, silencieuse. Sheara, le coeur battant à la chamade, le regarda s'éloigner impuissante à le retenir. Il atteignit la porte, et sans un regard en arrière, disparut derrière elle, apportant avec lui la chaleur de leur union fugace.

Un seul mot s'échappa de ses lèvres tremblantes, un murmure à peine audible, chargé de confusion et de désir inassouvi : « Aemond ».

« Prin....ess.. » une voix douce lointaine semblaient l'appeler depuis les profondeurs du sommeil, l'attirant doucement hors des ténèbres dans lesquelles elle s'était réfugié.

« Princesse, il est l'heure de votre bain » reprit la voix, plus distincte cette fois. C'était Tyana. Shearazad la reconnut immédiatement à ce timbre délicat, presque chantant, empreint d'une élégance naturelle.

Avec effort Shearazad s'efforça d'ouvrir les yeux , luttant contre l'épuisement qui pesait encore lourdement sur ses paupières. La lumière du jour l'assaillit aussitôt, lui brûlant les yeux et l'obligeant à se tourner brusquement pour s'en protéger. Devant elle se tenait son amie, la silhouette se Tyana se découpant dans le halo lumineux qui envahissait la pièce.

« Oh non, par pitié, ferme-moi ces rideaux Tyana » supplia-t-elle sa voix teintée de lassitude. Elle étais encore dans l'écho du rêve perturbant qui l'avait habité, un souvenir floue mais parfaitement claire dans son esprit, à mesure que son rêve se dissipait elle comprenait. Et le simple fait de penser à se lever après ça lui semblait un effort insurmontable et elle ne désirait rien d'autres que de restaient cacher dans l'ombre, à l'abris des l'intrusion du jour.

Tyana s'empressa de s'exécuter, en quelque instant la chambre étais de nouveau quelque peu assombrie.

Shearazad sortit du lit avec l'aide de Tyana, malgré que les jours étais passé depuis sa tentative d'évasion, la douleur de sa cheville elle ne s'était pas plus dissipée que cela. Son amie la déshabilla, puis la plongea délicatement dans l'eau chaude de la baignoire procurant à Sheara un soulagement immédiat. La chaleur enveloppante de l'eau semblait apaisait son corps fatigué, tandis que Tyana préparait le nécessaire pour le bain.

Cependant, alors que son corps se relâchait, l'esprit de Shearazad s'enfoncer dans un tourbillon de pensées tourmentées. Ces réflexions incessante la submergeaient, comme si elles allaient faire exploser sa tête, incapable de se débarrasser de ce malaise intérieur. Elle se sentait piégée dans une spiral de question sans réponse.