[ ⚠️ Avertissement : le contenu qui suit contient des descriptions explicites qui pourraient heurter la sensibilité et raviver des traumatismes chez les personnes victimes d'agressions sexuelles. Si vous ressentez un quelconque malaise, je vous en prie, n'allez pas plus loin. Ne vous forcez pas à lire quelque chose qui pourrait vous blesser. ]
« Chut, » murmura Rêvas, sa voix basse et huileuse s'insinuant dans l'esprit de Shearazad, alors que ses larmes silencieuses se transformaient en sanglots incontrôlables. Elle n'avait pas quitté Soraya des yeux, fixant le visage de son amie où la terreur déformait chaque trait, chaque respiration. Le vieillard maintenant derrière elle passa une main sur sa peau douce, une caresse lente et dégoutante qui fit frissonner Shearazad de la tête aux pieds.
Son corps se raidit sous l'effet de la terreur. Paralysée. Elle ne pouvait ni bouger ni crier. Comme si chaque muscle, chaque nerf avait cédé sous le poids de l'effroi, elle resta figée, absorbée par le regard de détresse de Soraya, sa propre panique se noyant dans celle de son amie.
« Chut... arrête de pleurer, » murmura Rêvas, sa voix rauque résonnant comme une menace latente. Le ton doucereux, presque apaisant, contrastait de manière grotesque avec la violence qu'il contenait. Le son de sa voix fit remonter les aliments que Shearazad avait avalés au fond de sa gorge, la nausée menaçant de l'étouffer. Elle ferma les yeux un instant, tentant de se calmer, d'éteindre la panique qui montait en elle comme une marée noire.
« Arrête, s'il te plaît, » dit-elle, sa voix brisée mais ferme, luttant pour reprendre le contrôle de ses émotions. « Je te donnerai tout ce que tu veux... J'ai des tonnes de bijoux dans ces tiroirs. Ils valent beaucoup plus que nos vies. Prends-les et laisse-nous. »
Rêvas ricana doucement, un son froid et sans joie. « Mais non, Shearazad... moi, c'est toi que je veux. »
Il continua de lui tourner autour, lentement, tel un requin observant son repas, savourant la terreur dans l'air. Son regard dégoûtant glissa sur elle, détaillant chaque courbe, chaque expression de son visage avec une satisfaction malsaine.
« J'ai rêvé de ce moment depuis longtemps, » dit-il en se rapprochant, son souffle putride se mêlant à l'air oppressant de la pièce. « Une princesse Targaryen, à moi... c'est bien plus précieux que tout l'or et les pierres de ce royaume. »
Shearazad sentit son esprit vaciller entre le désespoir et une rage froide qui commençait à bouillonner sous la surface. Elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de se laisser envahir par la peur. Pas maintenant. Son regard croisa celui de Soraya, et elle vit dans les yeux de son amie une lueur vacillante de confiance, une prière silencieuse.
La terreur paralysait Shearazad, chaque fibre de son corps submergée par une peur si intense qu'elle en devenait presque tangible. Elle cherchait désespérément en elle une force, une étincelle de courage, mais tout ce qu'elle trouvait n'était qu'un vide glacial. La peur se répandait en elle, infectant chaque muscle, chaque veine, s'infiltrant dans son sang comme un poison lent.
D'un coup sec, Rêvas déchira la robe de Shearazad, exposant sa peau à l'air froid et cruel de la pièce. Son souffle se coupa, et son corps tremblant resta figé alors qu'elle ne lâchait pas son amie du regard. Soraya était sa seule ancre, mais elle se rendit compte que cette ancre la tirait inexorablement vers les profondeurs. Si elle fuyait, Soraya mourrait sans pitié, mais si elle restait, elle se condamnait elle-même à une mort de l'âme.
Shearazad implora les Sept, les yeux levés au ciel, priant pour leur miséricorde. Mais même les dieux semblaient sourds à ses appels désespérés, abandonnant leur servante en cet instant de désespoir.
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LOCKED || AEMOND TARGARYEN•
FanfictionL'enfance, avec ses rêves naïfs et ses ambitions démesurées, constitue souvent les moments les plus marquants de notre existence. Les visions d'un avenir radieux, les espoirs de grandir et de conquérir le monde, ainsi que les fantasmes de romance et...