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L'esprit de Shearazad étais en proie d'une tempête d'émotions, un tourbillon incessant qui l'emportait chaque jour un peu plus loin dans les abysses de son propre désespoir. La tentative d'assasinat sur Aemond, bien que motivée par une haine ardente, et justifiée par son désir de vengeance, l'avait plonger dans une spirale infernale de regrets et de tourments. Chaque souvenir de ce moment, chaque détail de l'affrontement, se réjouait dans son esprit, la tourmentant davantage.

Les nuits de Shearazad étais devenu un enfer sans fin. Ses rêves étaient peuplé des scènes où elle revivait sans cesse son acte désespéré. Elle voyait encore et encore son couteau se lever, son regard se poser dans le visage d'Aemond. Sa décision se figer dans l'air glacial du moment. Puis elle se souvenait du coup de la douleur fulgurante, et du réveil à la réalité, son esprit hanté par les conséquences de ses actes.

Chaque matin, la culpabilité revenait la hanter, ne laissant place qu'à un immense sentiment de perte et de honte. Elle se sentait piégée entre la haine qu'elle nourrissait pour Aemond et la culpabilité dévorante de l'avoir trahi, de s'être attaqué à celui qui, autrefois, avait étais son allié le plus cher. Les souvenirs de leurs amitiés passées l'envaillissaient, augmentant son chagrin et la faisant sombre un peu plus dans une profonde mélancolie.

La punition infligée par Aemond avait était une épreuve bien plus pire que la mort.
Exposée nue devant des milliers de regards avides et méprisant, elle avait perdu bien plus que sa dignité ce jour-là. L'humiliation publique l'avait marquée profondément, au point qu'elle se sentait dépouillée de son essence meme. Elle pouvait encore sentir ses mains étrangères et sale sur sa peau, les crachats et les insultes de femmes et enfants comme une langue brûlante qui s'enfonçait dans sa chair.

Cette humiliation avait une haine féroce dans son coeur, une colère brûlante qui ne demandait qu'à exploser. Mais étrangement cette meme haine étais mêlée à de la culpabilité, créant un chaos émotionnel insoutenable. Elle ne pouvait empêcher de se demander si elle méritait cette souffrance, si son acte impardonnable étais la cause de son malheur.

L'âme de Shearazad étais en lambeaux déchiré entre la rage et le remords. Chaque jour qui passait l'a rapprocher un peu plus de bord du gouffre, et elle ne savait combien de temps encore elle résistait à la tempête intérieur qui menaçait de l'engloutir.

Elle laissa son corps glisser au fond de la baignoire, le froid de l'eau l'enveloppant tandis que son visage disparaît sous la surface. Le bruit du monde extérieur se dissipèrent, laissant place a un silence étouffant. Ses yeux, ouverts sous l'eau, fixaient le plafond à travers le voile liquide, mais tous paraissent floue et lointain.
Elle essaya de bougé, de remonter à la surface, mais son corps ne répondait plus. Une étrange paralysie s'emparer d'elle, l'immobilisant. Ses pensées hurler de terreur, suppliez son corps de réagir, mais celui-ci restait figé, ancré au fond. Chaque secondes devenait un combat silencieux, son esprit luttant désespérément contre cette inertie qui l'a maintenait captive sous l'eau. Les ténèbres l'envahissaient lentement, tandis que sa conscience glissait inexorablement vers l'abîme.

Soudain, un sursaut de panique la traversa, une décharge d'adrénaline qui fit battre son coeur plus fort, comme un ultime crie de survie. Son corps jusqu'à l'a emprisonné de cette torpeur glaciale, répondit enfin. Elle réussi a bougeait légèrement, ses doigts crispé vient s'agripper à la surface lisse de la baignoire. Chaque mouvement étais raides et douloureux, mais l'instinct de survie pris le dessus. Avec un effort titanesque elle réussit à redresser son buste, sa tête émergeant de l'eau dans un éclaboussement désordonné. Elle inspira violemment et avalant l'air comme une bouffée de vie, les poumons brûlant de ce besoin vital. Sa gorge se sera tandis qu'elle toussait et crachait l'eau qui s'était infiltré dans ses voies respiratoires.

Le battements de son cœur, précipité, semblait résonner dans toute la pièce, tant dis que se mains agripper fortement les bords de la baignoire. Comme si lâcher prise signifiait retourner dans ce gouffre qu'elle venait tout juste de fuir.

Elle resta là, tremblante, à demi-redresser, ses cheveux plaqués contre son dos, le souffle saccadé. Ses pensées encore embrouillées peinaient à comprendre ce qui venait de se passer.

LOCKED || AEMOND TARGARYEN• Où les histoires vivent. Découvrez maintenant