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Shearazad courait à perte d'haleine, son cœur battait à tout rompre. Chaque souffle lui brûlaient la gorges. Les couloirs du palais semblaient interminables, un labyrinthe de pierre où chaque tournant pouvais conduire à une impasse ou une issue improbable. Elle savait que la vitesse ne lui donnerait que quelque secondes d'avance. Aemond étais implacable, et elle l'entendait déjà, ses pas lourds et réguliers se rapprochant inexorablement.

Elle prit un virage serré, ses pieds dérapant sur le sol glissant infiltré par l'eau de pluie, et faillit tomber. Elle se rattrapa de justesse, s'appuillant contre le mur froid, pour reprendre son équilibre. La panique la rongeait, brouillant ses pensées. Elle savait qu'elle ne pouvait pas le semer éternellement, et que chaque coin du palais avait ses secrets mais aussi ses pièges. S'il l'a rattrapé, ce qu'il ferait inévitablement, la confrontation sera terrible.

Elle repéra une porte légèrement entrouverte et, sans réfléchir, s'y engouffra, refermant doucement derrière elle. Elle se retrouva dans une petite pièce, sombre et étouffante, où les meubles recouvert par des dras blanc ressemblaient à des spectres immobiles dans la pénombre. Elle se plaqua contre le mur, tentant de réguler sa respiration pour ne pas trahir sa présence. Le silence semblait troublé par son coeur raffolait, pesait lourdement.

Le secondes s'étirait en une éternité, chaque craquement de bois ou chaque souffle de vent devenait une menace. Puis, elle entendu un bruit sourd, à peine perceptible, derrière la porte, Aemond étais la. Juste de l'autre côté, elle pouvait presque sentir sa présence derrière le bois, sa colère froide, son désir de la trouver.

Shearazad ferma les yeux, espérant qu'il passerait son chemin, que la chance et les dieux lui sourirait cette fois. Mais Aemond n'étais pas de ce genre, il ne lâchait pas ses proie, et surtout pas elle. Le silence se fit de nouveau, oppressant, et elle se demanda si c'était réel ou si on esprit lui faisait défaut.

Puis, brusquement, la porte s'ouvrît avec fracas, tapant contre le mur. Shearazad sursauta, la panique s'empara d'elle comme une vague défervelante. Aemond se tenait la, imposant, son unique œil brillant dans l'obscurité. Il l'a dévisagea, le visage impassible, mais elle pouvait voir la fureur qui bouillonnait sous la surface.

« Tu pensais quoi ? Que t'allait m'échapper ? » sa voix étais basse, glaciale, mais teintée d'une satisfaction perverse. Le regard de Shearazad passa de la porte à Aemond, puis de la pièce autour d'elle. Il y avait nul part ou fuir, elle recula, encore et encore et encore. Et Aemond lui savourait chacun des pas qu'il mettait, lentement, comme un fauve torturant son repas.

« Tu crois que je ne te vois pas ? Que je ne comprend pas ce que tu es ? » ses mots chargés de venin résonner dans la petite pièce. « Tu m'a provoqué tant de fois... et maintenant tu es la, à me fuirent, n'assumant plus tes mots ».

La princesse paralysie par la peur, savait que c'était la fin du jeu. Elle avait provoqué un homme qui ne connaissait pas la clémence. Et maintenant elle allez en subir les conséquences. Mais dans un dernier éclat de courage désespéré, elle serra les poings, décidé de ne pas se laisser briser sans résistance, même si elle savait que le combat serait perdu d'avance.

Shearazad sentait le mur froid dans son dos, chaque fibre de son être tendre, prête à se défendre, même si elle savait qu'elle n'avait aucune chance face à Aemond. Pourtant elle refusait de baisser les yeux, affrontant son regard avec toute la force qu'elle avait pu rassembler.
Aemond a quelque pas d'elle s'arrêta. L'air entre eux étais charger de tension, presque palpable, une énergie brute et dangereuse qui les enveloppait. Ses traits dur comme la pierre, ne trahissait aucune émotion dans son regard, la froideur se mêlait à une flamme, quelques chose de brute, quelque chose de possédé.

« Je n'ai pas peur de toi Aemond » fini-t-elle par dire comme pour se le persuader a elle même

« Alors pourquoi fuis-tu ? » murmura-t-il sa voix douce mais trempée de menace. Il s'avança d'un pas réduisant encore l'espace entre eux, comme un prédateur tourmentons son martyr. « N'est-ce pas ce que tu veux après tout ? »

Elle ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son n'en sortit. Son coeur battait si fort qu'elle croyait le voir bientôt éclater. Elle sentait la chaleur de son corps envahir l'espace entre eux, une chaleur suffocante, et malgré elle, une vague d'émotion contradictoire l'a submergea. La peur, la colère, mais aussi quelque chose de plus profond, de plus...primal.

Aemond l'avait vu, ce tumulte intérieur, il l'avait vu dans ses yeux clairs, il lissait en elle comme un livre ouvert. Il tendit la main doucement et ses doigts frôlèrent sa joue, une caresse inattendue, mais qui fit frissonnait la jeune femme. Elle voulait reculer mais le mur la maintenait sur place.

« Je pourrais te détruire » il le dit presque avec un sourire et une voix remplie de pitié, « tu le sais, n'est-ce pas ? »

« Alors fait le » repondit-elle dans le feu de l'action « Qu'est-ce que tu attend Aemond ? Tu crois que j'ai peur de toi ? »

Il rit doucement, un rire qui n'avait rien de chaleureux, mais qui raisonnait comme un avertissement.

« Oh, je sais que tu as peur de moi princesse. Et c'est ça qui te rend... fascinante. »

Elle sentit son souffle s'accélérer lorsqu'il se rapprocha encore, ses lèvres effleurant presque les siennes. L'intensité de son regard étais insoutenable, comme s'il cherchait à la dévorer de l'intérieur. D'un geste brusque il s'assit sa mâchoire là forçant à le fixait dans les yeux lorsque son regard voulut s'y déroulé. La proximité de leur corps crée une tension presque insoutenable, une étincelle menaçait d'embrasser tous se qui se trouvait entre eux.

Elle ferma les yeux, luttant contre le flot d'émotions qui l'a submergé, elle sentait sa présence, si proche, et le poids de son regard l'écraser. Mais il y avait aussi autre chose, quelques chose d'inattendu, une attirance irrépressible qu'elle n'avait pas étouffé, malgré tous ce qu'elle ressentait.

Lorsque le prince la lâcha, elle vacilla, légèrement, perdue dans la francture soudaine de leur proximité. Il tourna les talons avec une détermination glaciale et emprunta le chemin de la porte, sa démarche rigide et impassible.

« Aemond ! » cria-t-elle, une lueur de désespoir dans sa voix. « Aemond qu'est-ce que tu fais ? »

Mais ne se retourna pas, ignorant son appel comme si elle n'étais qu'un murmure insignifiant. Sa silhouette se découpait dans l'ouverture de la porte, immuable et distante. Cette fois, c'était elle qui fit un pas en avant, la panique faisait battre son coeur plus fort.

« Aemond ! »

Il continua son chemin, implacable, comme si chaque appel était qu'une ombre sans importance.

LOCKED || AEMOND TARGARYEN• Où les histoires vivent. Découvrez maintenant