Shearazad fixait le feu, ses yeux implorants rivés sur les flammes qui dévoraient le tissu imbibé du sang de son enfant. Les larmes coulaient librement sur ses joues, et malgré tous ses efforts pour les arrêter, elles semblaient se déverser encore plus intensément. Elle était envahie par une douleur viscérale, une perte incommensurable qui lui paraissait inconcevable. Chaque crépitement des flammes était une déchirure supplémentaire dans son cœur brisé.
Elle se tenait là, vêtue de sa robe noire, une image poignante de désespoir et de chagrin. Ses pensées vagabondaient aux paroles d'Alicent, qui lui avait conseillé d'être de fer. Elle essayait désespérément d'incarner cette force, mais chaque fibre de son être était en train de se fissurer sous le poids de sa perte.
Soudain, un tremblement incontrôlable l'envahit alors qu'elle tentait de se rapprocher du feu, cherchant à récupérer les morceaux de tissu en flammes. Ses mains tremblantes s'étendaient vers le brasier, désespérée de sauver ce qu'il restait de son enfant. Mais Criston Cole, en proie à un mélange de compassion et de fermeté, la retint fermement.
« Non, lâche-moi s'il te plaît, » supplia-t-elle entre des sanglots étouffés. « Laisse-moi ! Je t'en prie, arrêtez le feu ! Arrêtez le feu ! » Ses cris, désespérés et déchirants, se perdaient dans l'air, ignorés par les témoins silencieux de cette scène tragique.
« Shearazad ! Shearazad, calme-toi ! » implora Criston, essayant de la maîtriser sans lui faire de mal, sa voix tremblante d'une émotion profonde.
« Non ! Je veux que vous arrêtiez le feu, par pitié, arrêtez ce feu ! » Elle s'effondra presque sur ses genoux, son corps faible cherchant un soutien contre le bras de Criston, qui ne la lâchait pas. Sa respiration était saccadée, chaque mot venant avec une intensité de douleur croissante.
« Criston, arrêtez ce feu ! Je vous en supplie... Mon enfant... Mon enfant ! » Ses hurlements de douleur étaient à la fois un cri de désespoir et un appel à la clémence, résonnant dans l'espace où les regards étaient chargés de larmes et de compassion impuissante.
Criston, maintenant appuyé sur l'épaule de Shearazad, essayait de lui apporter une certaine forme de réconfort, sa main se posant doucement sur son dos pour la soutenir. Il comprenait la profondeur de son chagrin, mais il savait aussi qu'il devait la protéger d'elle-même.
« Rendez-moi mon enfant, » supplia-t-elle, la tête cachée dans l'épaule de Criston Cole. Sa voix était devenue une série de murmures brisés et de cris déchirants, tandis que la douleur l'emportait lentement.
Le feu continuait de brûler, impitoyable et insensible à la souffrance humaine qui se déroulait devant lui. Les hurlements de Shearazad se transformèrent peu à peu en des cris étouffés, et elle peinait à rester debout, ses jambes fléchissant sous le poids de sa douleur. Chaque seconde semblait se dilater en une éternité de souffrance, alors qu'elle perdait peu à peu la bataille contre son propre désespoir.
« Je veux que l'on arrête ce feu... rendez moi mon enfant... RENDEZ-MOI MON ENFANT » elle hurlait de douleur, ses cris imprégné le coeur de quiconque les entendait.
L'absence d'Aemond se faisait sentir comme une plaie béante dans le cœur de Shearazad, une déchirure ouverte dans son chagrin déjà dévasté. Les regards pleins de compassion des témoins présents s'éteignirent lentement, chacun se retirant en silence, laissant derrière eux un vide qui pesait lourdement sur ses épaules.
Criston Cole, fidèle à son devoir et à sa compassion, resta à ses côtés, la maintenant fermement contre lui. Ses propres yeux étaient chargés de tristesse, un mélange d'impuissance et de douleur se reflétant dans ses yeux. Il savait qu'aucun réconfort n'était suffisant pour panser une telle plaie, mais il tenait à être là pour elle.
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LOCKED || AEMOND TARGARYEN•
FanficL'enfance, avec ses rêves naïfs et ses ambitions démesurées, constitue souvent les moments les plus marquants de notre existence. Les visions d'un avenir radieux, les espoirs de grandir et de conquérir le monde, ainsi que les fantasmes de romance et...