Chapitre 23 : Discussion informelle

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Le motel, avec son enseigne clignotante et ses murs en bois vieilli, semblait presque un refuge pour les chasseurs en quête de réponses. Sam, Dean et Aiden avaient décidé de passer la nuit ici, loin de la tension qui régnait à l'extérieur. Une fois installés dans leur chambre, ils s'étaient réunis autour de la table, conscients que des décisions cruciales devaient être prises.

"Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?" demanda Sam en prenant une gorgée de café. L'odeur de l'endroit était un mélange de moisi et de désinfectant, mais c'était l'endroit idéal pour réfléchir à leur prochain mouvement.

Dean se frotta le menton, son regard se perdant dans le vide. "On pourrait suivre Eva, essayer d'en savoir plus sur son groupe. Ou on peut rentrer au bunker et rassembler nos forces."

Aiden, assis à l'écart, écoutait silencieusement, son esprit en proie à des pensées contradictoires. "Je ne sais pas trop," finit-il par dire, brisant le silence qui s'était installé. "Il faut arrêter cette femme et ses alliés, mais je ne pense pas qu'on devrait la tuer."

"Tu es conscient qu'elle fait du mal, n'est-ce pas ?" répondit Dean, visiblement frustré.

"Oui, mais c'est une humaine. Il y a d'autres solutions," insista Aiden, sa voix empreinte de conviction.

"Et quelles solutions ? On lui demande gentiment d'arrêter ? Tu penses vraiment qu'elle va écouter des types comme nous ?" Dean croisa les bras, sa méfiance envers Aiden s'intensifiant.

"Je pense qu'il y a toujours une possibilité de dialogue," rétorqua Aiden. "On peut essayer de comprendre ses motivations avant de passer aux choses sérieuses."

"Si on la tue, quelqu'un d'autre prendra sa place," ajouta Sam, son ton conciliant. "Nous devons réfléchir à une approche qui ne conduise pas à plus de violence."

Les trois hommes échangèrent des regards, chacun d'eux conscient qu'il n'y avait pas de solution miracle. Après un moment de silence pesant, Sam décida de se retirer. "Je vais essayer de dormir un peu. On en discutera demain."

Une fois Sam parti, Aiden se retrouva seul avec Dean. L'atmosphère était tendue, chaque mot semblait peser lourd.

Dean se leva pour quitter la chambre, mais Aiden l'arrêta. " Qu'est-ce qui se passe entre toi et Elena ?"

Dean se tourna vers lui, son visage se durcissant. "Ça ne te regarde pas."

"Ça me regarde un peu, en fait. Si je vais passer du temps avec elle, je veux savoir où vous en êtes tous les deux," répondit Aiden, adoptant un ton sérieux.

Dean se mit à rire, mais c'était un rire amer. "Tu penses vraiment que tu peux la séduire ? Tu ne sais pas ce qu'elle a vécu. Elle a besoin de quelqu'un qui comprend ce qu'elle traverse, pas d'un gars comme toi qui essaie de jouer les romantiques."

Aiden ne se laissa pas démonter. "Écoute, je tiens à elle. Je n'essaie pas de la manipuler. Je veux juste qu'elle sache qu'elle a quelqu'un sur qui compter."

Dean s'approcha d'Aiden, ses yeux noirs comme des braises. "Et tu penses qu'elle va te faire confiance ? Toi, avec ton sourire charmant et tes dissert' de philo à deux balles ?"

"Je ne suis pas juste un sourire, Dean. J'ai mes propres démons à affronter. Je sais ce que ça fait d'être perdu. Elena et moi, on a vécu des choses similaires," affirma Aiden, tentant de garder son calme.

Un rictus amer apparut sur le visage de Dean. "Tu crois que ton charme ravageur et tes beaux yeux vont suffire pour qu'Elena s'intéresse à toi ?"

La tension monta dans la pièce, palpable. Aiden, avec un sourire provocateur, répliqua : "Je suis sûr qu'Elena préférera mes beaux yeux à ceux d'un fantôme tel que toi."

Dean se sentit piqué au vif. Une rage sourde monta en lui, mais il se retint, ne voulant pas se laisser emporter. "Tu sais, tu ferais mieux de te méfier. Je ne vais pas te laisser lui faire de la peine."

"Et qui es-tu pour décider ce qui est bon pour elle ? Tu n'es pas son petit-ami, Dean," rétorqua Aiden, sa voix s'élevant légèrement.

" Tu n'as aucune idée de ce que tu dis," répondit Dean, sa colère grimpant.

"Et tu penses que ton comportement va l'aider ? Tu n'es pas en train de la protéger, tu es juste en train de lui donner une raison de chercher quelqu'un d'autre," lança Aiden, sa détermination palpable. « Et maintenant, elle l'a trouvé. »

C'en était trop. Dean se retourna brusquement et, dans un élan de colère, il frappa Aiden au visage, le coup le faisant vaciller. « Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait, » grogna Dean en quittant la chambre, laissant Aiden avec une douleur croissante et une détermination renouvelée.

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