XVII
14h24 ~ Sortie du stade
— Qu'est ce qu'il va se passer maintenant ? Demanda Yunes.
Zakari le regarda d'un air calme et haussa les épaules.
— Je n'en sais rien... Avoua t-il en regardant le ciel. J'espère pour toi qu'il ne te fera aucun mal. C'est pas le genre de chose qu'on peut prévoir ça.
— Il n'avait pas l'air en colère. Constata le blond.
— Il est rarement en colère, Rudy c'est une nature calme. Je pense plutôt qu'il a été blessé... Enfin bon... maintenant tu peux t'attendre à tout.
— Tu oublies qu'il a tabassé un garçon à la rentrée.
— Moran ? Leurs querelles ne datent pas d'hier, et personnellement je n'aurais pas attendu ce jour pour lui démolir la tête. Il a été patient.
Yunes sentit une boule se former dans son ventre, il avait l'impression d'être prit dans le scénario d'un film délirant. L'avait-il mal jugé ?
— Tu me dis qu'il a été blessé ? Mais il ne me connaît même pas.
— Il a été brusqué dans son ego, et ça, ça n'est pas quelque chose qu'il supporte. Il est habitué à avoir tout ce qu'il veut quand il le désire. Alors il ne s'attendait sûrement pas à ce que tu le repousses ainsi.
15h32 ~ Ville
Yunes et Zak avaient passé le reste de l'après midi à arpenter New-York de long en large jusqu'à l'épuisement. L'après midi avait été ensoleillée comme les précédentes, d'un air léger et fluide comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Le quartier de Manathan semblait en proie à une accalmie, porté par les lents mouvements du fleuve et des plans d'eau de Central Park. Les allées ombragées par les grands arbres donnaient à cet endroit une sérénité étrange, rythmée par le bruit régulier des battes de golf frappant les balles claires comme le ciel.
Zakari essaya désespérément d'occuper l'esprit de Yunes submergé par la présence de Rudy dont il parlait sans cesse. Le châtain s'attela à le rassurer en lui affirmant que ce n'était qu'une passade, que Rudy se désintéresserai de lui dans les plus brefs délais. Parce qu'il était comme ça.
À cette annonce, Yunes sembla perturbé, comme s'il n'avait justement pas envie que cela se termine si tôt. Zakari lui fit alors remarquer qu'il était contradictoire dans ses dires et Yunes n'aborda plus le sujet jusqu'au soir. Vers dix-huit heures, les deux garçons passèrent à l'appartement de Yunes chercher quelques fringues et surtout ses médicaments avant de se rendre chez Zak par le métro.19h52 ~ Maison bleue
Zakari habitait une maison bleue, qui sentait la cuisine et l'encens. Sa mère était une jolie femme aux cheveux clair et au visage anguleux, qui lui ressemblait beaucoup, elle embrassa Yunes sur les deux joues lorsqu'ils arrivèrent et enlaça amoureusement son fils.
Cette grande et jolie maison bleue possédait deux étages, tout était lumineux et à la fois très authentique. Il n'y avait rien de moderne, les générations y avaient laissées des marques. Mais peu importait, c'était joli, et ça sentait bon l'orient.Zak l'emmena dans sa chambre, un peu en désordre mais quand même l'une des plus belles que Yunes ait vu. Les murs étaient recouverts de posters de rock, de photos, de lettres, de souvenirs... Il y avait un hamac, une grande mezzanine et dessous, toutes sortes de placards. Les couleurs flamboyaient aux murs, animés par les Pink Floyd et Nirvana tandis qu'un chat tigré ronronnait paisiblement sur un matelas étendu au sol, recouverts de draps et de vêtements. L'atmosphère était chaude et tranquille.
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HEY, RUDY
Любовные романы« Rudy c'est comme un orage, ça prévient pas, c'est derrière le brouillard, et le jour où ça pête à la gueule de tout le monde, on est bien emmerdé. » C'était ce qu'on disait. Yunes est dans sa dix-huitième année, lorsqu'il le rencontre : Rudy. Comm...