E X P L O S I F

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LX

Yunes resta assit sur le lit les yeux un peu perdus. Qu'est ce que Zak venait encore faire dans toute cette histoire ?...
Il était fatigué d'enchaîner les énigmes, de ne jamais terminer ce jeu de piste abominable dont il ne comprenait même pas le sens.
Il attendit la fin de l'entraînement sur le bord du tatami aux côtés de Lawrence, observant les combats acharnés qui se déroulaient devant lui. Illyes avait repris du service ; face à un mec pas encore sûr de ressortir vivant de l'affrontement...

— Il est doué hein ? Demanda Lawrence comme si cela était une évidence.

Le blond répondit l'esprit un peu ailleurs, ne pouvant arrêter de penser à tout ce qu'il venait de se passer.

— Ça... je ne vous le fais pas dire...

19:48~ Rue

Yunes s'apprêtait à rentrer chez lui quand son téléphone vibra dans sa poche.
Un message de Zak.

« Tu viens vers quelle heure ? »

Le blond se rappela alors de sa proposition du matin de venir chez lui se morfondre en mangeant de la glace entouré de Andrew et Alice devant Titanic...
Il fit donc demi-tour en direction de la bouche de métro pour se rendre au squat dont il se souvenait parfaitement ; trouvant l'occasion parfaite pour mettre les choses au point.

Le métro roula de station en station dans son habituel bruit métallique alors que la rame prenait un virage serré. Les ballotements du wagon avaient quelque chose de répétitif et d'assez inconfortable. Il se tenait à la barre jaune assez fermement de son bras gauche, essayant de ménager le droit autant que possible. Ses yeux restaient fixés vers l'extérieur alors qu'ils passaient sur un pont. Le soleil ne s'était pas encore totalement couché, le ciel était pourpre.
Rudy lui manquait affreusement, sans qu'il ne puisse se l'avouer complètement. Son cœur se serrait à chaque vision de son visage dans son esprit, à chaque fois qu'il voyait son nom sur son écran... presque tout le temps, même s'il essayait désespérément de le faire disparaître.
Il ne trouvait plus de but précis à ses pensées, puisque toutes le ramenaient à lui. Tout ce qu'il voulait à présent c'était trouver un peu de tranquillité et quelques réponses là où il se rendait...

Il descendit dans la périphérie du quartier de Brooklyn, se souvenant à peut près de l'endroit où se situait cette fameuse boîte de riches où ils étaient allé passer du bon temps autrefois.
Les rues étaient sales, bondées et trop éclairées.
Les gens sortaient des grands magasins, des restaurants qui sentaient la grillade, des cafés puant le cigare hors de prix, se pavanant entre amis ou seuls, allant au cinéma ou au théâtre voir une comédie dramatique...
Vie de grande ville.

Il continua à marcher jusqu'à la rue où se trouvait le petit bâtiment, passant devant les arrières de restaurants qui crachaient leurs ordures et les cafés bas de gamme ou venaient se retrouver les quelques ouvriers du coin, les clodos et les femmes trop maquillées souffrant sûrement de surmenage et d'un bas salaire pour nourrir leurs trois enfants.

Il arriva devant la porte et vit une belle voiture garée devant, ce devait être celle d'Andrew.
La lumière était allumée à l'intérieur. Il entra et fit abstraction du Rez de chaussée inhabitable tant il était sale et en désordre. Ses jambes gravirent les escaliers jusqu'à l'étage où il se retrouva face à la pièce vide, la télé allumée, des tasses sur la table et les matelas toujours au même endroit, délaissés et dévêtus de la plupart de leurs draps. La lumière était réconfortante et le chauffage fonctionnait plutôt bien.
Il entendit du bruit dans la cuisine.

HEY, RUDYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant