D I S C L O S U R E

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Image ~ Andrea Gianelli
Musique ~ La femme à la peau bleue

XLI

03:00 ~ Chambre

Yunes se réveilla la tête lourde et fit taire son alarme. Il se redressa péniblement sur ses avant bras et observa autour de lui. Le lit était froid à la place de Rudy. Il ne se souvenait pas s'être couché. Le brun était assit en tailleur devant la baie vitrée par laquelle on pouvait voir la ville en contre bas. Le blond se leva doucement et s'approcha de lui. Rudy savait qu'il était debout mais ne détourna pas son regard vers lui.
Une fois à sa hauteur Yunes passa une main distraite dans ses boucles noires.
La baie vitrée avait été coulissée et un mince courant d'air s'infiltrait dans la pièce chaude pour évacuer la fumée de cigarette que Rudy consumait.

— Désolée pour hier soir. Annonça le blond d'une voix calme.

— Pourquoi tu t'excuses ? Demanda Rudy.

— J'aurai pas du boire, j'ai l'impression d'être un gamin à ta charge.

Rudy étira un demi sourire et attrapa sa main, signe qu'il pouvait s'assoir à côté de lui.

— T'as bien le droit de t'amuser un peu...

Yunes posa sa tête sur l'épaule du brun qui l'embrassa sur le haut du front avant de tirer sur sa cigarette.

— J'aimerai te combler autant que tu le fais pour moi. Avoua le blond d'une voix mélancolique.

Le brun n'ajouta rien et expira doucement une fumée grisâtre vers l'extérieur.

— Confies moi des choses que je ne sais pas, il n'y a rien qui me comble plus que d'entrer dans le cœur des gens.

Yunes s'allongea sur le dos et plaça sa tête au creux de ses jambes en tailleur, le regardant à l'envers.

— D'accord. Accepta le blond à mi voix. Demande moi.

Le brun tira sur sa cigarette et caressa sa tête blonde.

— Parle moi de ce qui te réveille toutes les nuits à trois heures.

Yunes eu un rictus comme s'il s'y attendait.

— Ben à vrai dire... Moi même je sais pas trop ce que j'ai. Affirma t-il en levant ses mains devant son visage de sorte à les voir en noir devant le ciel étoilé.

— Maladie orpheline ? Demanda le brun en écrasant son mégot dans le cendrier à sa droite.

Il expira doucement la fumée.

— Non, on ne pense pas. Ils appellent ça une Bêta Thalassémie, parce que j'ai pas une hémoglobine très coopérative et qu'elle m'en fait baver. Mais c'est une forme bizarre de cette maladie, j'ai plus de carences que la normale de cette pathologie. Alors jusqu'à mes quinze ans j'ai du faire des transfusions sanguines pour pouvoir avoir une croissance normale et pas de déformations osseuses. Puis ce qu'il me reste aujourd'hui c'est des carences et de l'anémie. C'est pas très grave, enfin je peux pas crever de ça tant que je fais attention. Un peu comme un diabète tu vois.

Il étira un sourire et croisa le regard du brun au dessus de lui qui se pencha vers lui et l'embrassa.

— De toute façon j'ai pas l'intention de te laisser mourir sous mes yeux.

HEY, RUDYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant