LXIII
Il fut surprit d'abord, mais bientôt happé par un désir plus fort que lui. Il répondit à son baiser, d'abord doucement, savourant ses lèvres sucrées ; puis avec un peu plus d'ardeur, comme le font deux âmes en peine à la recherche du bonheur.
Illyes se détacha le premier, passant sa main dans les cheveux fins et lisses du blond qui restait plongé dans l'incertitude...
— Et ça ? Chuchotât-il. C'était quoi ?...
Illyes se retourna sur le dos et soupira légèrement.
— Un truc comme dans les films... je suppose. Murmura-t-il.
Yunes ne put s'empêcher de laisser filer un petit rire.
— Tu n'as pas peur ?
— Tu veux dire peur de Rudy ?... Non, je sais que tu l'aimes, et il le sait aussi. Sinon il serait déjà venu me casser la gueule.
Yunes étira de nouveau un sourire et comprit alors qu'il faisait cela par pur plaisir, ou par attachement. Mais Illyes semblait très bien cerner la situation, et certainement même mieux que lui.
Le blond se tourna vers lui et posa son bras sur son torse en faisant attention à ne pas toucher sa blessure, de sorte à pouvoir tracer des lignes imaginaires le long de son épaule.
— Je tiens vraiment à toi Illyes, j'ai pas envie que tu partes...
Le garçon soupira légèrement en caressant sa tête.
— Sauf que c'est malsain. Pour toi en tout cas.
— Je suis sûr qu'Andrew et Alice font la même chose. Protesta le blond, certain que ces deux là fricotaient sans le dire ouvertement.
Le garçon brun rigola devant un tel constat.
— Sauf que si c'est le cas ça s'appelle des sex-friends. Et je doute de ce que tu avances.
Yunes se retrouva alors à court d'arguments, triste de ne pas pouvoir le convaincre d'avantage.
Il passa une main dans sa nuque jusqu'à ses cheveux et embrassa son cou, sachant parfaitement ce qu'il était en train de faire, mais bien trop attiré par la tentation.
Et il savait aussi qu'Illyes ne demeurait pas insensible, mais sa lucidité lui fit obstacle.
— Tu ne me feras pas changer d'avis. Affirma-t-il le sourire aux lèvres sans pour autant le repousser.
— Pourquoi ? Protesta le blond d'une voix triste, presque plaintive.
Illyes ne répondit pas, n'ayant pas de réponse satisfaisante à apporter.
— Deux jours, c'est tout ce que j'ai à t'offrir.
Yunes sentait son cœur se fendiller. D'abord Rudy, ensuite Illyes, dans trois jours il ne lui resterait rien, et cela ne pouvait lui procurer que de la peur.
— Mais ne t'inquiète pas, reprit le brun, bientôt tu retrouveras Rudy et je ne serai plus qu'un souvenir.
— Pourvu que tu sois un souvenir heureux alors.
07:00 ~ Appartement
Le réveil retentit dans la pièce, Yunes attrapa son téléphone branché à la prise à côté du lit pour éteindre l'alarme et allumer sa lampe de chevet. Son premier reflex fut de regarder à côté de lui ; il n'avait pas rêvé. Illyes était bien là, visiblement encore endormi profondément, le front trempé de sueur et la respiration rapide pour quelqu'un sensé être en léthargie.
Yunes soupira et décida de prendre sa douche, ne sachant pas s'il devait le réveiller ou non.
Mais une fois sorti et après s'être habillé, voyant que sa respiration ne se calmait pas, il décida de regarder où en était sa plaie.
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HEY, RUDY
Любовные романы« Rudy c'est comme un orage, ça prévient pas, c'est derrière le brouillard, et le jour où ça pête à la gueule de tout le monde, on est bien emmerdé. » C'était ce qu'on disait. Yunes est dans sa dix-huitième année, lorsqu'il le rencontre : Rudy. Comm...
