Chapitre 2 : Aide

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Elle baissa les yeux et reconnut le nain Fili avec qui elle avait parlé lors de son égarement dans les cavernes sylvestres quelques temps plus tôt.

« Ravie de vous revoir Fili, sourit Isil en mettant pied à terre sous le regard incendiaire de son compagnon, du calme Voronwë. Il ne me fera rien.

- Votre monture est magnifique, murmura le nain.

- Ne le dites pas trop ou bien il prendra la grosse tête, plaisanta l'elfe. »

Elle reçut pour réponse un coup de tête de l'étalon et explosa de rire en lui grattant le chanfrein. Elle se tourna alors vers son interlocuteur et continua de parler.

« Votre chef a-t-il toujours été ainsi ?

- Cela a, a priori, débuté lorsqu'il a, pour la première fois depuis longtemps, pénétrer entre les murs de la Montagne Solitaire.

- Vous n'étiez pas avec lui à ce moment ?

- J'étais avec mon frère à Lac Ville car il avait eu une flèche empoisonnée plantée dans la cuisse lors de notre évasion. Le poison s'était tellement répandu qu'il a fallu qu'il reste un temps dans cette ville pour se faire soigner.

- Qui donc l'a soigné ?

- Tauriel.

- Vous m'avez pourtant dit que vous n'avez vu ni Tauriel ni Legolas, reprocha Isil en fronçant les sourcils.

- Ils nous ont défendu contre une horde d'orques puis le prince s'est évanoui dans la nature. Quant à la dame elfe, elle a sauvé mon frère grâce à la médecine elfique. Puis elle nous a tous aidé, les enfants de Bard, celui qui nous a accueillis, et nous, les nains, à nous échapper de la ville en feu. Elle nous a ensuite quitté lorsque le prince elfe est revenu vers elle pour aller je ne sais où. Nous ne les avons pas revus depuis pas mal de temps.

- Je vois ... Eh bien merci pour ces informations, dit-elle en remontant sur Voronwë, il est temps pour moi de retourner auprès du peuple sylvestre en attendant la suite des événements.

- Attendez, demanda-t-il précipitamment en posant une main sur son mollet, nous reverrons-nous un jour ?

- Je ne le sais, murmura-t-elle doucement en se dégageant de l'étreinte du nain, mais n'attendez pas après moi pour construire votre vie. Ne faites pas comme votre frère avec Tauriel.»

Elle fit signe à son cheval de faire demi-tour et ils partirent au petit galop, profitant de la terre battue et du vent frôlant leurs peaux. Elle avait été dure avec le nain, mais cela avait été nécessaire. Son cœur ne battait pas pour lui et il ne le ferait jamais.

Lorsqu'elle arriva en ville, elle trouva des personnes dans la misère en train de s'entraider : cuisine, vaisselle et aussi un essai d'assurance des premiers soins aux plus blessés d'entre eux. Prise de pitié, elle mit pied à terre, s'attacha ses longs cheveux en une natte lâche et vint aux côtés des plus affectés. Elle leur adressa un sourire rassurant en les saluant et leur expliqua qu'elle souhaitait les aider. Plusieurs tâches lui furent assignées et elle mit la main à la patte sans jamais rechigner. De temps à autre, elle plaisantait avec les personnes qui n'avaient pas le moral ou bien racontait des histoires aux plus jeunes. Isil gardait toujours le sourire et se plaisait à chantonner de temps à autre, ce qui aidait à la décompression du camp de réfugiés. Finalement, la fin de la journée tomba et un jeune enfant se présenta à elle. Il avait les cheveux bruns et bouclés. Remarquant qu'il était pieds nus, la jeune femme elfe lui demanda s'il voulait qu'elle lui confectionne des chaussures. Eberlué, il comprit le malentendu et sourit avant de se présenter comme étant Bilbon Sacquet, un Hobbit de la Comté.

La Lune MystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant