La Lune Mystérieuse

Chapitre 3 : Arrivée en Lothlorien

Et il sombra dans les ténèbres de la Moria à la suite de leur ennemi. Frodon, ayant voulu le rejoindre pour l'aider, cessa de se débattre dans les bras de Boromir qui le prit dans ses bras tel un enfant. Il se dirigea ensuite vers la sortie, Aragorn sur les talons. Ce dernier était dans un état second, secoué par la mort de leur guide et ami. Legolas dut trainer Isil à sa suite, restée coi devant ce qu'il venait de se passer.

Ils grimpèrent les marches quatre à quatre et débouchèrent sur un large couloir. En le suivant, ils rejoignirent la surface et tous se laissèrent tomber à terre, le cœur remplit de chagrin. Gandalf n'était pas seulement leur guide. Il était aussi leur ami. Les Hobbits ainsi que Gimli s'avachirent sur le sol pour laisser les larmes dégringoler sur leurs joues.

« Je crains que nous ne pouvions nous attarder ici plus longtemps, déclara Aragorn, nous avons une longue route à parcourir et encore énormément de choses à faire. »

Il salua Gandalf en se tournant vers la montagne et releva ses compagnons afin de reprendre la route. La Communauté reprit sa marche et Isil plongea dans ses pensées. Attristée par la mort de son ami, elle aurait souhaité se reprendre rapidement lors de sa chute. Elle aurait pu demander aux racines de le rattraper comme elle leur a demandé de les défendre contre les orques. Mais la jeune elfe n'avait pas eu cette présence d'esprit et elle le regrettait profondément ...

Sentant les sombres pensées qui fleurissaient en elle, Legolas laissa leurs deux mains se frôler pendant leur marche. Ils fermaient la marche et pouvaient donc se permettre ce contact, aussi léger soit-il.

« Ce n'est pas de ta faute, lui dit-il en Sindarin afin que personne ne comprenne leur conversation. Les racines n'auraient rien pu faire face au feu du Balrog. Gandalf n'aurait pas voulu que les remords te dévorent ainsi.

- Mais il aurait pu avoir la vie sauve si j'avais agit, murmura la jeune gardienne.

- Ou cela n'aurait pas marché, lui souffla sa moitié. Tu ne peux pas savoir à l'avance ce que le futur nous réserve. »

Leur conversation se termina sur ces paroles et Legolas décida de prendre la main de sa douce dans la sienne. Non seulement pour la réconforter mais aussi pour se donner du courage. Il avait vraiment besoin de la présence d'Isil. Après tout, leurs chemins se sépareraient en Lothlorien et il ne savait pas quand il la reverrait, et surtout s'ils se reverraient ... La guerre était une chose horrible où la vie et la mort menaient une danse dangereuse et sensuelle.

En relevant la tête à la demande de son compagnon, Isil tomba des nues. De grands et puissants arbres se tenaient devant eux. Ils formaient une dense forêt où le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur elle.

« Voici la Lothlorien, dit Aragorn. »

Il se mit à courir dans la direction de cette forêt enchantée et tous le suivirent d'un même mouvement. Gimli n'était pas rassuré de se retrouver entouré d'arbres et pourtant, en voyant Isil tendre la main en direction de l'un d'entre eux qui recherchait son contact, il se détendit un peu. Mais il restait sur ses gardes à cause de la rumeur qui circulait sur ces bois. On disait qu'une dangereuse enchanteresse y vivait et que nulle personne l'ayant croisée n'était revenu. Alors qu'il avertissait ses compagnons en vantant ses mérites de résistance, une flèche lui chatouilla le nez et toute la compagnie s'arrêta comme un seul homme en se retrouvant encerclée par de nombreux archers elfes. Tous retenaient leur souffle à l'approche des soldats de la Lorien.

Mais les soldats avaient oublié de compter une personne dans leur cercle. Isil. Legolas se retenait de regarder autour de lui afin de la chercher. Son chant lui parvint aux oreilles. Isil communiquait avec les arbres de la Forêt d'Or sans se préoccuper de ce qui l'entourait. Alors qu'elle se rapprochait doucement d'eux, elle vit l'armée elfe entourer ses compagnons.

« Bonjour, leur dit-elle seulement avec un sourire amical. »

Un des elfes sortit du cercle et vint jusqu'à elle avec méfiance.

« Qui êtes-vous et comment avez-vous réussi à échapper à notre surveillance ?

- Isil, gardienne de Vert-Bois-le-Grand, lui répondit-elle en chantonnant et regardant autour d'elle, je suis ici afin de rencontrer la Dame Galadriel. J'aimerai être son élève.

- Vous n'avez pas répondu à ma deuxième question.

- Et vous ne vous êtes pas présenté.

- Haldir, murmura-t-il en serrant les dents devant l'insouciance de son interlocutrice.

- Enchantée Haldir, puis-je rejoindre les miens à présent. »

Complétement effaré par ce personnage, Haldir ne put que hocher la tête et la jeune elfe repartit en sautillant. Elle traversa les rangs d'archers avec légèreté. Ces derniers la regardèrent avec étonnement et, sans qu'ils ne s'en rendent compte, baissèrent un peu leurs armes.