La Lune Mystérieuse

Chapitre 9 : Dol Guldur, la revanche

Bonjour tout le monde,

J'espère que vous allez bien depuis le week-end dernier :)

Voici donc l'avant-dernier chapitre de cette partie de La Lune Mystérieuse. J'espère qu'il vous plaira et que vous me donnerez vos avis en commentaire. Je me suis un peu plus concentrée sur les descriptions afin de pouvoir bien vous imager chaque scène.

Sachez que c'est le dernier jour pour me posez vos questions pour la FAQ que je publierai sans doute lundi ou mardi ^^

Bonne lecture et bonne fin de wwek-end :)

Bisous

***

Martelant le sol de ses puissants sabots, Voronwë fonçait à toute allure vers Dol Guldur. A quelques kilomètres de la forteresse noire, Isil demanda à son compagnon équin de s'arrêter afin qu'elle fasse le reste du chemin seule. Elle ne désirait en aucun cas mettre son ami en danger et préférait l'affronter seule.

N'étant pas de cet avis-là, l'étalon à la robe d'encre souffla fortement dans les cheveux de la gardienne de Mirkwood pour lui montrer son désaccord. Attendrie face à la réaction du magnifique cheval, Isil sourit et colla son front contre le chanfrein de l'élégant animal.

- Je reviendrai mon ami. Sois en sûr. Il faut absolument que je récupère la plante que je cherche pour sauver Aldaron. S'il y a le moindre danger, enfuis-toi.

Puis Isil flatta son encolure avant de déposer un baiser sur sa joue. Une dernière caresse dans sa longue crinière ondulée puis elle partit chercher la plante qu'elle recherchait.

Se dirigeant à pas de loup vers la forteresse noire, Isil regardait avec attention les plantes qui poussaient durement dans cet endroit si peu fertile ... En poussant un discret soupir, la jeune gardienne laissa ses pouvoirs vagabonder afin de redonner la vie aux végétaux qui croisaient son chemin.

Après une bonne trentaine de minutes où elle était sur le qui-vive, la main prête à dégainer à n'importe quel moment, elle arriva aux abords de Dol Guldur. S'attendant à un dangereux calme, l'elfe brune fut plus que surprise d'entendre des bruits de combat dans la forteresse.

S'approchant avec la discrétion d'une panthère en pleine chasse, elle observa l'intérieur de la forteresse maudite par l'interstice que créaient deux pierres assez espacées. Ce qu'elle vit au-delà de ce mur la prit de court !

Thranduil et son armée se battaient contre les orques présents dans Dol Guldur afin de purifier leurs terres. Ils avaient enfin décidé de bouger et de reprendre leur liberté arrachée au fur et à mesure des décennies passées.

Souriant en coin, Isil ferma les yeux et ordonna aux arbres de leur venir en aide. Elle souhaitait les aider. Alors qu'elle laissait couler sa magie, qu'elle la laissait s'enrouler autour des arbres avec volupté, un grondement s'éleva du fond de la forêt.

Les arbres prenaient vie et se mettaient en mouvement. Leurs branches s'agitaient tout sens, dansant au rythme d'une musique qu'elles seules entendaient. Le silence tomba sur Dol Guldur. Les combats cessèrent. Les assaillants et l'engeance de Sauron observèrent avec effarement le phénomène plus qu'inquiétant.

Mais Thranduil comprit immédiatement ce qu'il se passait. Il esquissa un sourire en coin, soulagé. Ils allaient sans aucun doute gagner maintenant qu'elle était revenue et qu'elle leur prêtait sa force.

- Peuple sylvain, hurla-t-il soudainement surprenant ses alliés comme ses ennemis, Isil est de retour parmi nous et la forêt nous prête sa force ! Faisons hommage à leur aide !

N'en revenant pas, les elfes sylvains restèrent quelques instants silencieux avant d'hurler leur joie. Ils venaient de reprendre espoir. Ils venaient d'entrevoir un futur plus lumineux.

- Pour Isil, beuglèrent-ils tous en brandissant leurs armes au-dessus de leur tête.

Puis ils foncèrent dans le tas, l'espoir les guidant et leur donnant la force de continuer à se battre malgré les blessures parcourant leurs corps endoloris.

Les orques ne savaient plus où donner de la tête. Ils paniquaient en voyant les branches valser dans les airs puis s'abattre avec force dans leurs rangs, envoyant de l'autre côté de la barrière bon nombre d'entre eux. De plus, leurs assaillants, qu'ils avaient bien faillit maîtriser avant que cette sorcellerie ne se réveille, avaient repris du poil de la bête et avaient bien l'intention de les exterminer jusqu'au dernier.

Voyant que la situation était en train de s'arranger pour ses alliés, Isil continua sa recherche afin de sauver son apprenti. Elle dût parcourir un bon nombre de mètres avant de trouver ce qui l'intéressait. En apercevant la plante, elle s'arrêta et l'observa avec attention. Mais un cri l'alerta et elle tourna la tête vivement.

Un elfe blond courait dans sa direction, ses cheveux volant au vent à cause de la vitesse à laquelle le portaient ses jambes. Croyant à un miracle, Isil regarda avec attention l'elfe qui venait à sa rencontre. Il était paniqué. Mais elle ne savait pas pourquoi.

Soudain, elle comprit. Son instinct la guida. Tout se passa très vite. Comme la dernière fois d'ailleurs ... Sentant une odeur immonde de chairs en putréfaction, Isil porta discrètement sa main à la garde de sa dague. Serrant les dents, elle attendit le bon moment. Un bruit chair frottant le cuir lui donna le signal qu'elle attendait.

En un temps record, elle pivota sur ses talons. Ses cheveux dansèrent en suivant le mouvement de son corps, formant une tornade chocolat. Sa dague dégainée s'enfonça avec force et rapidité dans une substance molle. Levant les yeux vers sa victime, Isil croisa le regard étonné d'un orque immonde.

Dans son regard jaune, la jeune elfe pouvait lire de la surprise, de la douleur et aussi l'arrivée de la mort. Constatant qu'il pouvait encore se mouvoir malgré le coup qu'elle lui avait porté, l'elfe sortit sa deuxième dague avec célérité et lui trancha la tête sans même y penser.

Du sang gicla sur sa chevelure désormais noire et collante. Elle s'éloigna rapidement afin que le corps de son défunt ennemi ne lui tombe pas dessus.

- Isil, hurla une voix grave d'où pointait un grand soulagement.

Se retournant, la gardienne de Vert-Bois-le-Grand vit son mirage se dissiper lorsque l'elfe blond fut à quelques mètres d'elle. Le roi Thranduil s'arrêta finalement et la regarda avec douceur.

- Merci pour votre intervention, lui dit-il en faisant une révérence la main sur le cœur, je ne sais ce que nous serions devenus sans vous.

- C'est normal Thranduil, lui répondit-elle sur le même ton, je n'ai fait que mon devoir. Et je suis contente de ne pas être arrivée trop tard.

Isil s'excusa auprès du roi et tourna les talons pour aller chercher la plante dont elle avait terriblement besoin. Une fois dans ses mains, elle se releva et voulu partir comme une flèche vers la clairière dans laquelle se trouvait sa cabane. Mais les elfes sylvains l'entouraient et ne semblaient pas vouloir la laisser partir. Fronçant les sourcils face à ce comportement, elle appela le père de son amour.

- Roi Thranduil, je dois absolument retourner auprès d'Aldaron ! Il est souffrant et au bord de la mort. Laissez-moi passer, je vous en conjure.