Partie V Chapitre 1 : Départ

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« Etait-ce vraiment nécessaire de la bannir alors qu'elle a tant souffert dans cette guerre ?

- Elle a désobéit aux ordres de son roi. Et en tant que capitaine de la garde, c'est la personne qui en a le moins le droit après mon fils.

- Vous savez que vous ne pourrez pas toujours régenter sa vie ?

- Tant qu'il ne se rebelle pas, je le ferai. »

Des pas interrompirent leur conversation et ils se retournèrent face à l'encadrement de la porte. Legolas apparut quelques secondes après, épuisé, blessé et couvert de sang.

« Où est Tauriel, Père ?

- Je ne le sais.

- Je ne pourrai revenir au royaume, dit-il alors dans un soupir remplit de lassitude.

- Où vas-tu aller ?

- Je ne sais pas.

- Alors va au Nord, murmura Thranduil de sa voix profonde, trouve les Dunedain. Il y a un jeune homme fort intéressant que tu dois rencontrer. Son père, Arathorn, était un homme bon.

- Quel est son nom ?

- On l'appelle Grand-Pas. Cependant, tu devras trouver par toi-même son véritable nom. »

Legolas regarda Isil. Leurs regards se croisèrent et ils se comprirent immédiatement. Le jeune prince se mit en marche et la gardienne sylvestre le suivit de près. Cependant, ils durent s'arrêter car Thranduil appela son fils unique.

« Ta mère t'aimait. Plus que tout au monde. Même plus que sa propre vie ... »

Les deux amis se tournèrent vers le roi de Mirkwood et posèrent leurs mains sur leurs cœurs avant de la tendre vers Thranduil en signe d'adieu. Ce dernier avait d'ailleurs fait de même. Puis les deux amis s'en allèrent sans dire mot et descendirent de l'édifice de pierres.

« Comment se fait-il que tu te sois retrouvée au cœur de cette guerre, Isil ?

- Le destin je dirai, répondit-elle avec un sourire plein de malice, plus sérieusement, j'ai eu une petite aventure à Dol Guldur où j'ai pu rencontrer Azog. Pensant que j'allais pourrir dans une cage, ce dernier m'a révélé tous leurs plans et quand j'ai réussi à m'enfuir je suis allée prévenir ton père.

- Et il t'a écoutée, demanda-t-il de plus en plus perplexe par la situation.

- Il avait d'autres raisons plus personnelles de se rendre en Erebor. Mais je ne sais lesquelles ...

- Cela ne nous regarde pas.

- Vu la quantité de sang elfique versée sur le champ de bataille, j'espère sincèrement que c'était pour une raison plus complexe que l'argent. »

Ils continuèrent leur descente dans un silence apaisant.

« Au fait, repris soudain Legolas, je pense que cette dague de jet t'appartient.

- Ah oui ! En effet. Merci. Où l'as-tu trouvée ?

- J'ai croisé Bolg qui tentait de la retirer de sa poitrine. Il était bien mal en point mais toujours vivant. Il m'a donné beaucoup de fil à retordre. C'est son sang qui recouvre mes vêtements ...

- Il faudrait que l'on trouve un ruisseau avant de partir sur les routes. Cela nous permettra de nous laver et ainsi passer plus inaperçu auprès de la populace. »

Lorsqu'ils arrivèrent enfin en bas de l'édifice de pierres, ils traversèrent le lac givré discrètement et le bruit des sabots d'un lourd animal retentit soudain. Legolas se plaça instinctivement devant Isil et se mit sur ses gardes. Un magnifique étalon apparut d'entre deux rochers et se dirigeait vers eux à toute vitesse.

« Voronwë ! »

La Lune MystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant