Chapitre 9 : Mellon

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Joyeux Noël à tous et à toutes !

J'espère que vous passez de bonnes fêtes de fin d'année avec vos proches, amis comme famille, et que vous vous régalez de l'ambiance et des mets qu'apporte Noël.

Un petit chapitre pour Noël, timing parfait puisque cette fête tombe un mercredi ;)

Sur ce, je vous laisse avec le nouveau chapitre de La Lune Mystérieuse.

Rendez-vous samedi pour la suite de Selinia et dimanche pour La Lune Mystérieuse.

Gros bisous ^^

***

Gimli marchait désormais en tête de cortège aux côtés de Gandalf tant il avait hâte de voir la Moria dont il avait tant entendu parler dans son enfance. Cherchant le Sirannon, la petite rivière prenant naissance aux pieds de la Moria, Gandalf se demanda plusieurs fois si sa mémoire lui jouait des tours car elle ne se trouvait pas à l'endroit où elle aurait dû se trouver en temps normal ... Tout n'était que sécheresse et les animaux avaient déserté la région. Finalement, ils trouvèrent le chemin qui les conduirait à destination après quelques heures de recherches et entamèrent l'ascension du flanc de colline. En suivant ce sentier, ils arrivèrent à un brusque tournant qui se dirigeait vers le plein est. En dépassant le coin, ils virent devant eux un petit escarpement au sommet inégal et déchiqueté d'où un filet d'eau goutait par une large entaille qui semblait creusée par une cascade jadis forte et abondante. En continuant de suivre le chemin, ils trouvèrent avec une grande facilité les marches de pierre que Gimli s'empressa de monter, tant son impatience de voir la Moria était présente.

Lorsque la communauté arriva en haut, ils constatèrent que l'assèchement de la Rivière de la Porte était dû à l'obstruction du Sirannon. Cela avait formé un lac aux eaux sombres et dormantes dont il fallait à tout prix se méfier. Ils réussirent à rejoindre les bords du lac et découvrirent une petite crique peu profonde que tous traversèrent en ressentant un profond dégout lorsqu'ils sentirent l'eau stagnante et verte leur lécher les pieds. Après avoir trouvé un petit chemin tout contre la paroi de la Moria, les compagnons de voyage arrivèrent devant un mur d'une hauteur prodigieuse et il fut décidé que le poney Bill serait renvoyé chez le Seigneur Elrond. Isil lui chuchota de retrouver ses deux amis en Imladris et de ses yeux intelligents, il lui montra qu'il avait compris. Il se mettrait en route lorsque le temps serait venu et il retrouverait facilement sa route. Sam avait les larmes aux yeux de devoir se séparer de son ami mais se dit que s'était pour le mieux et, qu'en effet, la place d'un poney n'était pas dans les mines.

Ils se retournèrent vers le mur et Gandalf l'observa comme s'il souhaitait y creuser un trou, Gimli le cognait à certains endroits de sa hache et Legolas posait son oreille sur le mur afin d'écouter des choses que seul lui entendrait. Ils formaient un trio absolument drôle à voir et Isil aurait ri si elle n'avait pas senti l'aura malfaisante du gardien des portes.

« Voilà, nous sommes tous prêts, dit Merry, mais où sont les Portes ? Je n'en vois aucune trace.

- Les Portes des Nains ne sont pas faites pour être vues quand elles sont fermées, répondit Gimli. Elles sont invisibles, et leurs propres maîtres ne peuvent ni les trouver ni les ouvrir quand le secret en est oublié.

- Mais cette porte n'a pas été faite pour être un secret connu des seuls Nains, intervint alors Gandalf s'animant soudain et se retournant. À moins que les choses ne soient entièrement bouleversées, les yeux qui savent que chercher peuvent découvrir les signes. »

Il s'avança alors vers le mur et passa sa main sur un endroit plus lisse que le reste caché dans l'obscurité de la végétation environnante. Le magicien murmura alors quelque chose dans une langue inconnue de tous et il recula, laissant à tous le soin d'observer le mur. La lumière de la lune éclaira de ses doux rayons la face grise de la roche mais rien ne se passa. Mais, au bout d'un petit moment, de minces veines d'argent parcourant la pierre se mirent à briller de plus en plus fort et le tracé de la porte pouvait désormais se lire dans la roche. Les emblèmes de Durin, l'Arbre des Hauts Elfes et l'Etoile de la Maison de Fëanor étaient présents sur la porte en compagnie d'un texte qui disait : « Les Portes de Durin, Seigneur de la Moria. Parlez, ami et entrez ». Cette dernière phrase permettait de reconnaître les alliés des ennemis. Gandalf se mit alors à prononcer de nombreux mots de passe dans différentes langues qu'il connaissait, en vain. Le magicien ne connaissait pas le mot de passe et le désespoir emplit les cœurs des compagnons. Ce fut Pippin qui demanda haut et fort ce que tout le monde pensait en son for intérieur.

« Qu'allez-vous faire, alors ?

- Cogner sur les portes avec votre tête, Peregrin Touque, s'énerva Gandalf en regardant sévèrement le jeune Hobbit, mais si cela ne les fracasse pas et qu'on me libère un peu de vos questions stupides, je chercherai à trouver la formule d'ouverture. »

Gandalf s'assit sur un rocher proche de la porte afin de se remettre à réfléchir mais se laissa déconcentrer par le vent porteur des hurlements des loups. Perdant espoir et sang-froid, Boromir s'énerva, prit un caillou sur la berge et le lança dans le lac sombre. À peine eut-il touché la surface de l'eau qu'Isil se redressa, tous les sens aux aguets.

« Vous l'avez réveillé, murmura-t-elle avec l'air d'un chien battu. »

Mais comme rien ne se passait, l'homme de Gondor lui jeta un regard hautain et plein de mépris. Legolas prit sur lui pour ne pas sauter à la gorge de cet homme qui avait insulté de manière indirecte sa moitié. Cette dernière restait à fixer l'étang dans une sorte de transe et l'elfe aux cheveux platine resta à ses côtés afin de veiller sur elle le temps qu'elle revienne parmi eux.

« J'y suis, s'exclama Gandalf en sautant sur ses pieds pour se relever. Bien sûr, bien sûr, rit-il surprenant de plus en plus ses compagnons. C'est d'une simplicité absurde, comme la plupart des énigmes quand on en voit la réponse. Mellon, dit-il d'une voix claire après avoir ramassé son bâton. »

La Lune MystérieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant