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  Debout face à la porte des vestiaires des mecs je pris une inspiration profonde, je ne me suis pas lancée le jour même, j'ai quand même attendu un peu de me reprendre en main, de bien dormir et de manger, oui, j'ai beaucoup mangé .

Mais contrairement à d'habitude je n'ai pas évalué le pour et le contre .J'ai pris ma décision, je parlerais à Carter, peu importe sa réaction, je suis prête à tenter le coup.

Mais je ne l'ai pas vu de la journée et il disparaît tellement vite dans les couloirs que même en courant je ne le rattrape pas, j'ai pris soin de ne pas faire mon speech à son frère - encore- bien que j'ai failli me tromper de nouveau . La je suis sûr qu'il est là, ils ont fini l'entraînement, il est derrière cette porte , lui et une douzaine d'autres mecs mais on s'en fiche. J'y vais un point c'est tout.

Je pousse les portes, et un nuage de vapeur s'échappe et vient se coller à ma peau, la pièce est légèrement floutée par la vapeur, et je vois des silhouettes athlétiques au loin , vêtus de caleçons ou de serviettes. Les répliques et les exclamations s'élèvent quand ma présence se fait remarquer, mais les mecs ne font pas un scandale comme aurait fait une fille si ça avait été la situation inverse .

Malgré les regards et les sifflements par ci par la, je me dirige tout droit vers la silhouette grande et parfaitement bien musclée à la peau naturellement bronzée que je reconnais facilement .Une sorte de couloir se forme autour de moi avec les corps des garçons qui se rassemblent avant que je n'arrive face à Carter, et tous les regards sont braqués sur moi.

Steve ou steven ou peu importe qui était présent à la soirée est lui aussi ici , près de Carter ce dernier , voyant que je me dirige vers eux, donne un coup de coude à l'objet de ma présence ici , qui se retourne confus et regarde son ami qui me pointe ensuite du menton, Il suit donc la trajectoire, mais je ne suis plus qu'à deux pas de lui.

Il écarquille les yeux comme s' il avait vu un fantôme, je me plante alors face à lui et le regarde vers le haut. Il efface son expression choquée, et reprend un air énervé et blessé et cette expression maintenant familière de petit garçon boudeur.

- Il faut qu'on parle !

- Ah ouai ? Et il faut que ca soit ici? Lâche-t-il entre ses dents en se penchant vers moi .

- Je ne t'ai vu nulle part ailleurs! Dis-je fermement, et je suis quasiment sûr que tu m'évites !

- Sans blague? Lâche-t-il amer.

Ai ! Touchée .

- Heu , salut Okdalina, me lance une voix que je reconnais à gauche de Carter.

Je pivote la tête vers le petit brun qui me sourit de toutes ses dents.

- Salut Steve , tenté-je en espérant que ce soit ça , contente de te revoir , fini-je dans un sourire tout de même gênée de la situation .

Je rapporte néanmoins mon attention de nouveau vers Carter, je ne perds pas l'objectif des yeux.

- Eh Carter tu nous présentes ton invitée ? Lâche une voix de mec du fond , et je remarque donc que les yeux sont toujours braqués sur moi.

- Vas te faire foutre Ethan, lui lance sèchement Carter.

Moi je le fixe, je le vois s'énerver, faire un signe de la tête aux mecs indiquant de nous laisser seul et ces derniers s'éparpillent et s'éloignent tous vers les douches encouragés par Steve qui soutenait son ami.

- Qu'est-ce que tu fais la Okdalina? Me lance-t-il une fois seul à seul.

- Je te l'ai dit , je veux te parler !

- Si c'est pour que je te révèle le plan machiavélique que je te prépare, tu peux repartir.

Sa voix est basse et contrôlée mais je vois bien qu'il est vexé, et pas qu'un peu.

- Écoute Carter, je....

Je prend un profond soupire avant de pouvoir reprendre alors qu'il fronce les sourcils et croise les bras sur sa poitrine attendant la suite.

- Ce qu'a dit Alison à la soirée , en faite elle n'a fait que formuler ce que je gardais pour moi , Je n'ai pas arrêter de penser à la raison qui te pousserait à agir comme tu le fais avec moi , je n'ai pas la moitié de ce qu'ont les filles d'ici, et elles sont toutes prête à te donner la Lune, et moi je.....

Il relâche ses bras.

- Et moi je n'ai absolument rien à offrir , alors je ne sais toujours pas ce que tu attends de moi, si c'est de la bonté d'âme, de l'amitié ou même autre chose, et pour être honnête , dis-je en m'approchant un peu plus de lui , c'est trop tard , je m'en fou parce-que je suis déjà dedans, je suis tombée sous le charme de notre pseudos amitié ou je ne sais comment qualifier cette relation la tête en premier, et je me suis rendu compte en très peu de temps que j'avais vécu mieux avec toi ces derniers semaines que pendant dix-septs ans d'existence ! Alors quoi que ce soit je ne veux pas que ça s'arrête .

Il lâche un soupire , et sa mine s'adoucit , mais il semble en combat intérieur, il à l'air perdu ou triste ou hésitant, je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.

- Je suis désolée Carter, je n'ai jamais voulu te vexer j'étais juste....

- Non, arrête!

J'ouvre grand les yeux, alors qu'il fit un pas en arrière.

- Tu ne peux pas juste ...Tu me repousses, mais je persiste et je comprends tes doutes et tes peurs et je met tout en place pour les amoindrir , et quand enfin je pense que nous nous entendons, tu, tu me hurles que je suis un problème et tu me fuis comme la peste? Et la tu reviens comme une fleur alors que je t'avais juré que tu n'entendrais plus parler de moi? Non, honnêtement ça me dépasse .

Je suis estomaquée, je ne m'attendais pas à ça, mais j'encaisse... Je hoche la tête, toute ma bonne volonté s'évapore comme un ballon mal attaché qui se viderait de son air. Je baisse la tête, prise d'une soudaine envie de pleurer et je me dirige vers la sortie sans plus attendre en me mordant l'intérieur de la joue .

Mais qu'est-ce que je fou la? Pourquoi j'ai fait ça? À quoi je m'attendais au juste?

Je pousse les portes et je ne retiens plus la larme qui me roule sur la joue, je l'essuie rapidement, j'aimais beaucoup la compagnie de Carter , mais je crois que ce n'est plus qu'un souvenir, et c'est ma faute, ça me servira de leçon.

Je marche dans le couloir désormais désert, tout le monde doit sûrement être soit partie, soit encore au gymnase derrière . J'avance en essuyant mes yeux, quand j'entend la porte s'ouvrir puis se refermer dans un claquement rapide, puis des pas foulent le sol à vive allure , comme à pas de course, alors je me retourne pour voir. Je vois Carter arriver à ma hauteur, il a l'air triste de voir mes yeux rouges, vêtu d'un t-shirt noir sans manches et d'un short lui arrivant aux genoux .

On se fixe ainsi, sa respiration est saccadée, et je ne veux pas le regarder dans les yeux alors je baisse la tête.

- Tu , tu n'as pas à te sentir coupable, dis-je en reniflant, je vais bien, t'inquiète je te comprend je n'aurais pas dû...

Il me fixe encore un peu , puis au milieu de mon discours, sans que je ne comprenne ce qui se passe.

- Oh et puis merde . Lâche-t-il soudain en me tirant vers lui.

La seconde d'après je suis lovée dans deux grands bras chauds et durs , je rêve sûrement, ça ne peut pas être le nez de Carter dans mes cheveux, ni sa main sur ma tête.Pourtant si c'est ça, comme sortie de ma stupeur je referme mes bras sur son énorme dos, et lâche le plus long soupir de ma vie. Je me détache un peu de lui, difficilement pour le regarder.

- Alors ça...ça veut dire que tout est cool entre nous? Tentai-je doucement.

Je plante enfin mon regard dans le sien, et je manque de hurler de joie quand son sourire carnassier et son regard chaleureux refont surface.

- Oui , tout est cool. Me sourit-il.

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant