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- Bonjour

- Ah bonjour Okdalina , tu vas bien? Me lance Stacy en me voyant, légèrement inquiète elle fronce ses fins sourcils et détaille mon visage.

La nuit n'a pas été de tout repos, à vrai dire je ne sais pas à quel moment j'ai dormie et mis fin à la torture mental que je m'infligais.

- Ça va Stacy, j'ai très mal dormie c'est tout .

Mon faux sourire ne trompe personne, mais elle n'ajoute rien.

Notre premier cours en commun commence et je dois avouer que je ne retiens pas un mot, la place de carter étant vide, je me demande si c'est mieux ainsi, ou si sa présence m'aurait aidé.

Quelques minutes plus tard , on frappe à la porte, et mon rythme cardiaque s'emballe , puis Noah apparaît dans l'encadrement, d'une classe impeccable, comme d'habitude. Il s'excuse auprès du prof qui ne fait aucun commentaire et prend place dans leur table jusqu'ici vide.

Les yeux transparents de ce dernier se posent sur moi et un air interrogateur le traverse , je détourne le regard avant qu'il décide de me parler car je n'étais pas prête à discuter de ce qui s'était passé la veille.

❄️


- Tu devrais peut- être arrêter! M'intime Dean à côté de moi pendant que je faisais je ne sais quoi dans l'atelier peinture apparemment de travers.

En baissant les yeux je vois qu'effectivement la banderole que j'avais entamé est à refaire, assurément.

- Oh , je suis vraiment désolée, je ne me sens pas très bien aujourd'hui.

Après un regard à la moue inquiète de Dean , je repose les yeux sur la raison de ma distraction.

L'équipe de basket du lycée n'ayant pas entraînement aujourd'hui, se sont joint aux différents ateliers créant ainsi plus une ambiance de débauche que de travail.

Des rires, des mains baladeuses et des taquineries et à mon plus grand malheur, Carter est lui aussi de la partie.

Après son arrivée ,avec un gros retard, je ne m'imaginais pas qu'il serait d'une telle humeur. En débardeur et jean, il s'amuse à jouer au chat et à la souris avec toutes ces filles qui semblent au comble de l'extase.

Ses sourires charmeurs font battre des paupières, et ses rires sont entendus et résonnent dans tout le gymnase .

Du grand Carter!

Sans l'ombre d'un regard dans ma direction, sans aucune misérable petite trace d'une nuit agitée ou inconfortable, pas une ombre de regrets dans ses yeux pétillants.

Et pour une raison que je commence à trouver évidente, ça me fait un peu de peine, c'est peut-être mieux ainsi.

- Je vois ça, tu sais quoi, vas faire un tour dehors histoire de respirer autre chose que de la peinture, et si tu ne te sens toujours pas mieux rentre à la maison, on vas gérer.

La gentillesse de ce type est d'un incroyable naturel, je lui souris faiblement et il fait de même.

- Je , je ne sais pas, marmonnais-je gênée à l'idée de les abandonner ainsi.

- Ça va aller, ne t'inquiète pas pour nous. Ajoute-t-il comme s' il avait entendu ma pensée .

- D'accord , abdiqué-je finalement en m'essuyant les mains avec un torchon posé sur une table.

Je marche donc jusqu'à la porte en luttant contre moi-même pour ne pas me retourner sur sa voix qui taquine toujours je ne sais qui .

Je pousse la grande porte et sors du gymnase, je m'avance dans les couloirs et en passant devant une salle de classe vide où mon regard glisse, je remarque non loin de la porte de longs cheveux roux en vague entre le bouclé et le lisse teintés de rouge feu vers le bas, un petit nuage de fumée s'élève de part et d'autre de la fille en question, ce qui ne me laisse aucun doute sur son identité.

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant