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Tell me love is endless
Dis-moi que l'amour est infini

Don't be so pretentious
Ne sois pas si prétentieux

Leave me like you do
Quitte-moi comme tu le fais

{Billiee eillish - listen before I Go }



- Je t'aime, Okdalina, murmure la voix habituellement sifflante de Carter de mon oreille alors que nous venions juste de terminer nos ébats de "réconciliation".

Je souris de toutes mes dents, uniquement couverte d'un drap, je caresse son beau visage.

- Ça me fait pensé à notre première fois, lui sourie-je mélancolique .

- Ta première fois, ce n'était que la routine pour moi, lance-t-il d'un ton neutre .

Je le fixe, les sourcils froncés, comment peut-il dire une chose pareille .

- Je sais mais c'était quand même spécial, lui dis-je, outrée .

- C'était pas extraordinaire, avec Kylie par contre, hausse-t-il les sourcils en souriant sûrement se remémorant les scènes, Ah oui, c'était quelque chose!

Je me redresse , une main couvrant mon corps avec le drap, la bouche ouverte je les plante dans les siens qui ne semblent ne pas saisir ce qui ne va pas .

- Quoi? Tu croyais que tu étais la plus importante? Me rit-il au visage .

- Tu es vraiment pathétique comme fille, lance la petite voix de Kylie en surgissant derrière moi.

Je me lève du lit, et enroule mon corps dans le drap , soudain je me retourne, et aperçois Carter debout, embrassant Kylie à pleine bouche .

- Carter, qu'est ce que, commencé-je à bout de souffle .

Ma phrase fût bloquée par des rires, de bon nombres de voix, je me retourne et tout le monde est là, Kate, Kevin, Noah, Stacy, Dean , Alison, Steve, et absolument tout le monde me pointe du doigt en riant. J'ai honte, je ne sais plus où me mettre, je crie, je leur hurle d'arrêter,mais personne ne m'écoute.

Soudain je me redresse en hurlant, la porte de la pièce ou je me trouvais claqua, il me fallut un certain temps pour me rappeler où j'étais, Cameron allume la lumière, apparemment alarmé par des cries ou des bruits qui n'était pas voulu, et je comprend que tout ça n'était qu'un cauchemar.

- Bordel, mais qu'est ce qui se passe? Lance-t-il en s'approchant du côté du lit où j'étais.

Je respire fort, j'ai la tête lourde, et j'ai une boule au ventre à cause de ce que je viens de vivre.

- Oh je vois, lance-t-il en analysant la situation et en chassant le sommeil dont il venait de sortir, ça va aller, commence-t-il alors d'une voix qui se veut plus douce que d'habitude, c'était juste un cauchemar, fini-t-il en s'asseyant près de moi .

Je relève les yeux vers lui, je suis sûr de l'avoir réveillé, ses lèvres sont légèrement gonflées, ses cheveux sont dans un désordre pas possible , vêtu d'un short , il est torse nu le visage légèrement huileux.

-Qu'est ce que tu as vu? Demande-t-il en passant sa large paume anarchiquement sur son visage .

Les images me reviennent, non pas seulement celles du cauchemar, mais de ma vie, que je peux aussi qualifié de tel, je relève alors des yeux couvèrent d'un voile de larmes vers lui et murmure :

-Rien de bien différent de la réalité.

Il ouvre la bouche pour me dire quelque chose , mais la referme, sûrement incapable de trouver les mots, plusieurs soupires plus tard, alors que j'essayais de me contenir, tout me reviens, ces derniers semaines, cette trahison que j'ai vécu, le fait que je n'ai rien expliquer à personne , j'explose, je rattrape le temps perdu et pour la première fois depuis des lustres alors, de tout mon être je pleure.

Je me couvre le visage et lâche les vannes. Sans un mot, Cameron se glisse dans le lit, cale ma tête a son torse et renferme ses bras sur moi, comme s' il savait que j'en avais besoin. Alors je le fis, je pleure à m'en tordre les boyaux, je pleure pour chaque scène que j'ai vécu ces dernières semaines, je pleure pour la personne que j'étais avant, et que je ne redeviendrais sans doute jamais, je pleure pour la fin , je pleure pour la suite.

-J'ai mal, crié-je dans un mélange de larmes et de hurlement, pourquoi ça ne veut pas s'arrêter! Conutinué-je à pleurer de tout mon être en donnant un petit coup de poing sur son torse.

Calée ainsi sous son visage, je sentis son torse se soulever et un soupire chaud me caressa les cheveux avec que sa voix grave ne fonde dans l'air :

- Ça passera Okdalina, ça passera.




Le réveil était brutal, douloureux, mais heureusement ça n'a pas eu le temps d'être gênant, car aucun Cameron dans le même lit que moi à l'horizon. Je me lève et troque l'énorme t-shirt que j'avais mis contre la robe que je portais la veille , je le plie , et le pose sur le lit que j'arrange lui aussi. Maintenant que mon esprit est totalement clair, la gêne de m'être tapé l'incruste refait vite surface, et je me précipite dans le salon avec la ferme attention de prendre mes jambes à mon coup et partir.

J'ouvre lentement la porte et des bruits m'apprennent que Cameron est dans la cuisine, car quelques bruits de couverts raisonnent, je sors alors doucement et m'avance vers la petite cuisine élevée par rapport au reste de l'appart par deux petites marche boisées , dos à moi, face à la cuisinière. Sur son ennorme dos, roule tout ses muscles à chaqu'un de ses mouvements, son jean noir lui va à la perfection, et son caleçon dépasse dans une légère bande noir, je fixe cette imagine qui s'offre à moi le temps qu'il se rende compte de ma présence et qu'il plante sur moi son regard de meurtrier en série, disons que ça calme la libido .

-Vient m'aider au lieu de rester planter la, lance-t-il d'une voix neutre.

- Enfaite, je dois y aller, ma mère va sûrement m'éventrer, et puis je ne peux pas avaler grand-chose, lui expliqué-je .

- Hum, grogna-t-il simplement.

Il éteint le feu, se retourne et se dirige vers la chambre.

- Bouge pas, j'enfile un t-shirt et je te dépose, me dit-il en avançant vers la Chambre.

Il ressort à peine dix secondes plus tard avec un t-shirt gris disposant d'une poche sur le pectoral droit, enfile son blouson et dans le silence le plus complet nous quittâmes l'appartement, puis le bâtiment, puis ce côté sinistre de la ville.

- Merci, Cameron , lancé-je une fois descendu de sa moto face à la baraque de max.

- Arrête tes conneries, et reprend ta vie en main, c'est a cause de ce caractère de faiblarde dès le début qu'ils ont pu te faire ça!

Sa phrase me frappe en plein cœur et réveille cette douleur sourde, mais je ne dis rien, après tout, il a raison.

- Me faire ça? Lancé-je soudain en haussant les sourcils, alors t'es au courant. Dis-je plus comme une affirmation que comme une question.

Cameron arbore une mine complexe, pas très sûr de saisir ce qu'elle veut dire je le fixe quelques instants, et finit ensuite par comprendre l'évidence .

- Tout le monde est au courant, soupiré-je, pas vrai? Plissé-je la bouche, au lycée ?

Je me passe une main sur le visage, tandis qu'il remet son casque en silence, a peine enfilé, il me fait un signe de ses deux doigts et démarra pour disparaître à l'horizon après avoir lancé le plus sérieusement du monde.

- Soit forte.

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant