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 C'est en voyant Alison arrivée avec ses longues jambes, son sourire blancheur extrême et ses cheveux brillants , ensuite prendre Carter dans ses bras, dans la fusion de leur deux beautés indéniables qu'une réflexion un peu tardive me vient à l'esprit :

Bordel de merde, Qu'est-ce que je fou ici!?

Non mais sérieusement, cette maisons à la sortie de la ville enfoncée dans la forêt est vraiment magnifique avec son bois vernis d'un marron sombre, et Kate paraissait heureuse de me voir, du moins avant qu'elle se lance dans sa recherche acharnée pour trouver la cachette secrète de leurs grand-père, ou apparemment il cacherait des bouteilles plus vieilles que le monde.

En bref, tout se passait bien jusqu'à ce que le reste du groupe commence à affluer !C'est là que j'ai commencé à me demander comment diable m'étais-je retrouvée ici.

Ah oui ça me revient, une créature aux yeux mielleux et au corps de dieu grecque m'a convaincu en moins de cinq minutes autour d'un milk-shake.

- Je te jure que ça vas être cool, écoute on y va pratiquement chaque mois, des fois entre mecs, des fois pour des soirées avec tout le groupe, c'est la baraque du grand père de Noah et Kate, il est blindé et il est jamais au même endroit dans le monde deux semaines de suite.

- Carter, je sais pas, tu sais que ça s'est mal passé la dernière fois qu'on a fait une soirée avec tes amis!

- Oh arrête c'était la première fois beaucoup de choses ont changé depuis ! Et Alison se tiendra tranquille, promis.

Je soupire, pas sur à cent pour cent de cette idée.

- Y aura juste le petit groupe que tu connais déjà et quelques autres c'est tout j'te jure.

-Comment ça quelques autres?

- Bah juste au cas où l'un d'eux vient accompagner je préfères te prévenir que c'est possible , tout comme toi tu m'accompagnes les autres seront éventuellement accompagnés, me sourit-il.

À ce moment-là, je voulais sourire mais je me suis retenue, j'étais convaincue mais j'ai fait mine de ne pas l'être.

- Aller Trésor, je croyais que tu commençais à t'ouvrir au monde!

C'est avec sa dernière phrase que j'ai abdiqué officiellement et demandé à ma mère qui a directement accepté, en même temps me voir passer un week-end à faire autre chose que manger des chips devant mon ordi la remplissait d'une joie non dissimulée.

Mais qu'est-ce que je peux être conne par moment, je mériterais des grosses baffes.

- Bingo ! Hurle Kate depuis les entrailles de cette somptueuse maison, je savais que papy Dan avait un trésor caché!

La rousse excitée comme une puce débarque sur le perron en bois dehors, ou j'étais debout là comme une imbécile depuis un bon moment, brandissant fièrement deux bouteilles qu'elle regarde avec admiration.

- T'as vu ça ma douce? Et y'en a toute une cave ! J'te jure si ce n'était pas mon grand-père je l'épouserai ce vieux pervers aux goûts de luxe !

La rousse relève enfin la tête vers moi, vu ma mine, sa joie se calme.

- Qu'est-ce qui ne va pas encore?

Elle jette un regard vers le bas ou Alison et son "compagnon " pour le week-end viennent de se garer et discutent avec Carter, puis elle pouffa d'un rire étouffé.

- On dirait que t'as vu un fantôme, un fantôme sexy au beaux cheveux blond , t'as l'air à deux doigts de chialer, allons on sait qu'Alison est canon mais pas la peine d'en faire un drame, Carter en à rien a branlé.

- Wow, quelle délicatesse Kate! Dis-je sarcastiquement.

- Bah quoi je dis la vérité, c'est tout, tu sais okdi la vérité est toujours la bienvenue même quand elle fait mal, dit-elle en mimant un ton compatissant et en se penchant vers moi

- Tes amis pensent que tu es alcoolique, lui lancé-je d'une voix neutre les bras croisés sur ma poitrine .

Elle crispe les lèvres et se redresse.

- Ah mais pas du tout ma chère! Désolée mais je dois y aller, j'ai des bouchons à faire péter.

Je soupire et roule des yeux.

- La vérité est la bienvenue hein!? Lui hurlai-je depuis le ponton alors qu'elle était déjà à l'intérieur.

La réponse ne tarde pas à me parvenir :

- Finalement, elle ne l'est pas, ne m'écoute plus jamais de ta vie !

Je ris dans ma barbe, cette fille franchement, c'est un cas à part.

Toujours les bras croisés , un raclement de gorge me fait pivoter, en face de moi, Carter, Alison et le type qui l'accompagne, avec un énorme sac sur le dos et une valise -je suppose que Alison ne voyage pas léger - me scrutent .

À hurler avec cette rousse alcoolique je ne les ai pas entendu monter les marches en bois qui séparent la porte d'entrée de la maison et la forêt .

Mon sourire retombe, et Carter s'avance vers moi tandis que Alison prend une mine sérieuse.

- On vas rentrer Tommy et moi, dit Carter en pointant du doigt le grand bond qui accompagne Alison aujourd'hui, on vous laisse "discuter", ajoute-t-il avant de poser sa main sur mon épaule rapidement et d'entrer avec ce " Tommy " qui me fait un timide signe de la main.

Me retrouvant seul avec Alison, l'angoisse monte, je ne sais pas quoi dire, à vrai dire je ne veux pas du tout qu'on parle mais apparemment, c'est important pour Carter, et pour le groupe.

- Écoute Okdalina, commence cette grande blonde aux allures de top modèle suédois, je tiens à être claire avec toi.

Je prends une inspiration pour me calmer, et être prête à encaisser et peut- être même à répondre si il le faut à ce qu'elle va me dire.

- Je ne pensais pas ce que j'ai dit l'autre soir.

Pardon ? Songé-je en relevant brusquement la tête.

- Enfin si peut être un peu, je me demandais pourquoi Carter s'intéressait à toi, sachant que tu n'es pas son genre d'habitude, sans vouloir t'offenser.

Je prend une balle perdue, mais bon ça à le mérite d'être franc.

- En tout cas, l'alcool a exagéré mes propos, en état normal je n'aurais jamais abusé et je n'aurais jamais poussé Carter a bout comme je l'ai fait.

- Je comprends, c'est pas si grave à vrai dire moi aussi je me le demande, répondis-je dans un rire incertain.

Alison redresse ses pommettes définies dans un sourire sans dents, et me caresse l'épaule.

- Alors c'est oublié ? Hein, tâchons de passer un bon week-end .

J'ai pris un moment, puis fini par lui rendre son sourire.

- C'est oublié, espérons oui.

Puis elle passe devant moi et entre dans la maison son gros sac à main sur l'épaule, d'une démarche assurée.

Je respire un grand coup, et secoua la tête énergétiquement, Non! Je ne laisserai rien gâcher ce week-end, je dois m'amuser et ne plus penser à rien!

Entrons donc dans cette demeure qui sera la nôtre pour les deux jours à suivre...

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant