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- Je peux savoir où tu as passé la nuit?

Ma tête me fait mal, et les hurlements de ma mère ne m'aident en rien, je la contourne en prenant soin de ne pas répondre à la énième question qu'elle me pose depuis que j'ai Passer cette fichu porte .

- Okdalina, je te parle ! Hurle-t-elle furieuse comme jamais.

- Lâche moi un peu maman tu veux! Lui Grogné-je dessus en montant les escaliers.

- Te lâcher? Te lâcher tu dis? Dit-elle en me suivant à toute vitesse en haut de l'escalier et en progressant derrière moi le long du couloir menant à ma chambre, je peux savoir ce qui ne tourne pas rond dans ta tête ces derniers temps, qu'est ce qui t'arrive Okdalina tu n'étais pas comme ça!

- Ouai, bah regarde ou ça m'a mené! Lui ai-je lancé comme simple réponse .

J'entre dans ma chambre, ferme la porte violemment, mais elle s'ouvre de nouveau sur le coup, ce qui me fait soupirer.

- Maman , je suis fatiguée, va t'en et laisse moi dormir!

- Alors là hors de questions, ni toi ni moi n'allons nul part temps qu'on aura pas eu une discussion sérieuse, cette situation à assez durée !

Voyant qu'elle était vraiment à bout, tout comme moi, je soupire et me pose sur mon lit.

- Qu'est ce que tu veux que je te dise maman, soupiré-je en me massant les tempes, je suis perdue.

Sa mine renforcée se désamorce et elle se calme, d'un pas lent elle vient se poser à côté de moi, à bonne distance quand même sur le lit, et m'observe avec attention.

- Ça je l'avais remarqué ma chérie , commence-t-elle de son timbre le plus bas, ce que je veux comprendre c'est pourquoi? Qu'est ce qui s'est passé ces dernières semaines?Avant tu me racontais tout!

- j'ai, commencé-je la voix étranglée par la réticence d'en parler, j'ai honte maman, fini-je en baissant les yeux.

Elle se lève soudain et se rapproche de moi , elle pose ses mains sur mes épaules et me force a la regarder, j'ai une soudaine envie de pleurer, et j'ai mal a la tête, mes sentiments sont déjà désordonnés alors avec le sevrage et le manque de beuh, c'est pire.

- Je t'interdis d'avoir honte de parler de quoi que ce soit à ta mère, parce-que si c'est le cas, ça veut dire que je ne t'ai pas élevé comme je le devrais.

Je soupire, un sourire triste sur les lèvres.

- Ça a un rapport avec Carter? Votre couple bat de l'aile ? Demande-t-elle avec prudence.

- Il ne bat pas de l'aile maman, il n'en a plus, lui répondis-je lentement, a vrai dire je crois qu'il n'en a jamais eu, fini-je dans un rire sans joie.

- Comment ça? Fronce-t-elle les sourcils .

- Tout était faux maman, notre histoire n'était qu'un mensonge, tout ça pour récupérer son Ex, lâché-je tête baissée, je suis tombée amoureuse d'un mensonge maman, fini-je dans un sanglot qui me déchira la voix et qui laissa de nouveau libre cours à des larmes douloureuse timidement cachées .

Ma mère me prend dans ses bras en me marmonnant des mots doux, j'ai mal, j'ai toujours aussi mal, comment vais-je faire pour ne plus ressentir cette douleur, je la ressent physiquement comme des centaines de larmes dans ma poitrine et ça ne veut plus s'arrêter.


Je déteste ma vie, cette réflexion me vient lorsque qu'en traversant la cour du lycée, tous les regards se braquent sur moi.

Je ne saurais dire si c'est parce-que qu'ils sont tous au courant de mon drame humain , ou plutôt à cause de mon changement physique à commencer par mon poid ces derrières semaines j'ai perdu plusieurs kilos, de façon pas très saine je l'accorde, mais j'en ai perdu beaucoup, ensuite il y'a ce petit débardeur sous un perfecto noir, un jean sombre et mes godasses, mes cheveux comme à leur habitudes sont une espèce de Grosse vague sauvage sur ma tête , par conséquent il ne reste rien de ce que j'étais avant, absolument rien du tout.

En avançant vers la porte, un bruit de voiture attire mon attention du côté parking, et en pivotant la tête, je vois la voiture de Carter se garer, lui , sautant du côté conducteur et Kylie du passager, ils rient et semblent se taquiner.

Wow, c'est vraiment pas un euphémisme, j'étais vraiment la remplaçante. Au moment de détourner le regard, les pupilles de Carter s'accrochent aux miennes , et m'envoi un coup dans les tripes, il ouvre grand les yeux et me détaille, mais tout ce que je lui offre c'est un regard aussi froid que cet hiver de mensonges qu'il m'a offert. Il semble enclencher un pas rapide vers moi mais je pousse les grosses portes principales du lycée et prend une profonde inspiration, ce retour ne sera pas de tout repos, mais Cameron et ma mère ont raisons, rien ne s'arrangera si je continue a me cacher et à me foutre en l'air comme ça, je ne vais pas les laisser gagner.

Je bifurque directement vers les toilettes des filles et me lave le visage avec l'eau fraîche, les deux mains cramponnés à l'un des nombreux évier, je fixe mon reflet pâle et mince sans un mot , lorsque soudain le bruit de la chasse d'eau retentit dans l'une des cabines et celle-ci s'ouvrit pour laisser place à une tignasse rousse, qui apparemment semble avoir vu un fantôme.

- Okdalina? Fronce-t-elle les sourcils en croisant mon regard dans le miroir comme si elle n'y croyait pas vraiment ou plutôt qu'elle ne me reconnaissait pas vraiment.

- Salut Kate, lancé-je d'un calme inhabituel.

Comme débloquée, , elle se précipite vers moi et me serre dans ses bras sauf que je ne bouge pas, et que bien au contraire je panique.

- Kate, lancé-je d'une voix étranglée, lâche moi, ajoutai-je en lui tapant sur l'épaule très légèrement comme si tout contact physique me dégoûtait.

- Oh, désolée, marmonna-t-elle en me lâchant, c'est juste que ça faisait si longtemps, tu , tu m'as beaucoup manqué .

- Vous n'aviez personne à qui jouer la comédie en mon absence ? Lui répondis-je amère.

Elle écarquille les yeux, navrée, mais j'ai passé l'étape ou j'en ai quelque chose à faire des sentiments des autres, c'est le cadet de mes soucis .

- Okdalina , ne dit pas ça, cette histoire est vraiment horrible et crois moi que je n'étais au courant d'aucune de ces manigances, explique-t-elle d'une voix douce, d'ailleurs je n'adresse plus la parole ni Carter ni à Noah depuis que j'ai compris l'histoire ce jour là au gymnase, je l'ai su à ce moment la.

Je la fixe le regard mauvais, au fond de moi, je sens qu'elle ne peut pas être impliquée et que si il y'a une personne sincère dans cette histoire c'est certainement elle, mais comme un effet secondaire de tout ça, je ne vois que le mal , elle aurait dû me prévenir, elle le connaissait elle aurait du comprendre et empêcher ça, ou peut- être pas, je ne sais plus, je ne veux plus rien avoir à faire avec eux, les bons d'entre eux et les mauvais.

- C'est mieux pour toi, lancé-je simplement d'un ton sec en chopant mon sac , ils détruisent tout ce qu'ils touchent, fini-je du même ton en me retournant et en quittant vite cette pièce avant que mon crâne n'explose.

Je veux me remettre à fumer des joints occasionnels et pas tous les jours, et ça va me demander beaucoup, vraiment beaucoup d'efforts de ne pas sauter à la gorge de quelqu'un. 

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant