Un dernier regard dans le miroir m'apprend que mes cheveux ne sont décidément pas de mon côté ce matin, merci crinière de merde.
- Chérie ! Carter est là, me hurle ma mère depuis le bas.
- J'arrive, crié-je aussi.
Je shoppe mon sac, vérifie une dernière fois que j'ai tout, et me précipite.
- Bonne rentrée mon coeur, me lance ma mère lorsque je finis de descendre l'escalier.
- Merci maman, lui répondis-je en lui plaquant un baiser sur la joue.
Max surgit au même moment, sa grande tasse de café habituelle à la main .
- Wow quelle beauté, tu vas faire tourner des têtes aujourd'hui, me lance-t-il accompagné d'un sourire chaleureux.
- Oh merci, lui répondis-je timidement.
C'est vrai que mon jean taille haute et ce colle roulé blanc avec un manteau par dessus me change de mon style habituelle, évidement tout ça serait impossible si Alison ne m'avait pas de nouveau faite faire le tour des boutiques de la ville , du mascara sur mes sils aux boots noirs glacées à mes pieds , se fut ses choix.
- Oh malheureusement, je pense que Carter est du genre jaloux, lance ma mère en riant.
- Comment tu peux savoir ça toi ? Lancé-je en souriant.
Un klaxon raisonne depuis la rue, ce qui nous fit tous rire, quand on parle du loup .
- Ça se voit ce genre de choses chérie, finit-t-elle quand même, j'ai le flaire, j'ai senti pendant le dîner !
- Bon , moi j'y vais, à ce soir, lancé-je rapidement en me dirigeant vers la porte pour mettre un terme à la direction que prenait sa phrase.
Après un dernier salut de la part des deux amoureux, je referme la porte derrière moi, et affronte le froid de la ruelle, je relève les yeux et croise ceux de Carter derrière sa vitre qui me sourit comme un con. Je souris automatiquement, je ne l'ai pas vu depuis plus de trois jours, depuis qu'il m'a déposé en revenant de chez lui, d'ailleur nous n'avons encore parler de rien, mais je sais qu'on trouvera un moment pour s'expliquer, car ca ne peut plus durer, mais en attendant aujourd'hui c'est la rentrée, et c'est déjà assez dur de reprendre les cours , n'en ajoutons pas.
- Excusez-moi Mademoiselle, commence-t-il lorsque je prends place près de lui, mais cette place est réservée à ma petite amie.
Je soupire et lui donne un petit coup à l'épaule et ris de sa connerie sans équivoque.
- Bonjour Trésor, murmure-t-il plus sérieusement en se penchant vers moi.
- Bonjour gros gamin, balbuté-je alors que ses lèvres écrasaient déjà les miennes.
Il démarre ensuite et prend le chemin le plus rapide pour arriver au lycée, c'est vrai que j'en avais assez de rester à la maison, et des vacances en générale, surtout avec tout ce qui s'est passé ces derniers temps, mais maintenant que je suis aux portes de cet enfer j'en ai déjà marre, je suis vraiment incompréhensible.
- Tu as conscience qu'il va falloir qu'on discute, pas vrai? Lancé-je une fois la voiture garée et le moteur coupé.
Carter soupire en retirant les clés, et laisse retomber au fond de son siège.
- Je sais , oui, lance-t-il en plaquant un regard que je jugerai optimiste sur moi .
Je répond à son sourire anxieux par son exacte copie, et dans ce moment ni gênant ni agréable il pose sa main sur ma cuisse, un léger frisson me parcourt, je ne sais pas ou cette discussion va mener, mais elle est inévitable, j'ai très mal commencé mon année, notre année, et intérieurement j'ai l'espoir d'y remédier, après tout, j'aime ce garçon alors peut-être que ça suffira.
❄
- Ça me fait tellement plaisir de te voir, me lance Stacy en me serrant fort dans ses bras, bonne année Okdalina.
- Bonne année à toi aussi Stacy, lui répondis-je en lui rendant son étreinte.
- Alors tu as bien passé tes vacances? Me lance-t-elle son habituelle sourire Angélique sur les lèvres.
Un flash des premiers jours des vacances me traverse, les rires, les soirée, les nuit chez Carter, un sourire effleure mes lèvres, puis retombe lorsque ne me rappel de la fin, mes découvertes sur Kevin, la crise de rage de Carter, la nuit du Nouvel an, ce moment au summum de l'étrange avec Cameron, la rencontre de la mère de mon petit copain qui ne me porte pas du tout dans son cœur, et le retour de mon père.
Que dire?
- Bien , très bien merci, lancé-je mettant fin à ma nage mentale, et les tiennes ?
- Oui bien aussi, je les ai passé avec ma mère , on a beaucoup rigolé, et puis on a regardé des films romantiques spécial Noël et on a surtout beaucoup mangé, rit-elle.
Je lui souris, franchement et sincèrement heureuse pour elle, Stacy est une fille en or, rare sont les adolescente aussi belles et intelligentes qu'elle , qui sacrifie leur temps pour tenir compagnie à leur mère malade, à ce souvenir , mon coeur se comprime.
- Et, comment va-t-elle? Lancé-je tout en essayant de garder cette ambiance joyeuse et d'éviter les malaises.
- Bien, du moins pour l'instant, rien n'est sûr avec son état de santé, mais les médecins ne sont pas pessimistes.
Je lui envoie un sourire compatissant, je ne sais pas de quoi elle souffre, mais ce n'est pas difficile d'imaginer, je n'ai jamais osé demander, mais je serai toujours là, pour ce rayon de gentillesse humain, qui ne mérite pas du tout ce qui lui arrive.
- Bon, j'ai cours, je dois y aller, on se voit pour déjeuner? Me lance Stacy en jetant un œil à sa montre.
- D'accord, lui souriais-je, à plus.
Je traverse le couloir et me dirige vers mon prochain cours , la discussion avec Carter approche à grand pas, notre rendez-vous " Spécial discussion sérieuse " est après son entraînement .
Je ne sais pas comment je vais me concentrer aujourd'hui, à vrai dire j'ai peur , vraiment peur, mais je ne peux pas faire autrement, j'essaye de me redonner du courage, je crois que j'aurais dû apporter de l'alcool, histoire que ça me dénouer la langue et que ça m'aide à déballer tout ce que j'ai sur le coeur .
Un dernier soupir et j'entre en classe, faites que ce jour ne marque pas la fin de ma vie de couple.
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Vos promesses : Hésitation
Ficção AdolescenteTout le monde ici savait, tous, étaient liés par cette histoire, ce passé, ce secret, chacun sa version et chacun sa vision, tous, sauf elle . Okdalina ne se doute pas que son arrivée dans cette nouvelle ville va tant la changée, tant lui a...