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- C'était....intense.

C'est la seule chose que j'ai réussi à dire une fois dans l'appart de Cameron dans ce silence, je me devais de briser la glace. Aucune réponse, Cameron arrache violemment son blouson et le jette sur le canapé, sans se retourner vers moi .

- Je, enfin si tu veux en parler davantage je serais là pour ...

- Tu savais ? Me grogne-t-il en se retournant d'une façon tellement subite que je sursaute .

- Savoir quoi ? Froncé-je les sourcils .

- Qu'il écoutait, quand tu m'as demandé de te raconter toute l'histoire, tu savais qu'il était là ?

- Non ! M'offusqué-je, bien sûr que non ! Enfin, il m'a suivi toute la journée certainement pour me parler mais à ce moment-là je pensais l'avoir semé.

Sa mine contrariée ne m'échappe pas, j'avance d'un pas vers lui ferme et me plante face à son corps tendu à l'extrême, je lève la tête et plonge mes yeux dans les siens, pour qu'il puisse lire en moi comme il le fait toujours .

- Non ! Répétai-je sèchement en lui tenant tête, je n'en savais rien, si tu ne me crois pas je m'en vais sur le champ.

Il soupire, las, apparemment la situation l'affecte, et je le comprends je ne le laisserai pas m'accuser à tort mais mon ton est quand même dénué d'animosité pour ne pas en ajouter une couche.

- D'accord, murmure-t-il sur le point de se retourner, je le chope par le bras .

- Je sais que c'est dur pour toi, c'est mieux que la vérité se sache ! Commencé-je sérieusement pour lui faire comprendre que je compatissais, tu as le droit de rétablir ton image .

- J'en ai absolument rien, commence-t-il sur les nerfs.

- " A foutre de ce que cette bande de faux cul peuvent bien penser de moi", l'imitai-je d'une grosse voix, je sais, mais ils doivent enfin faire face à leur vice, a leur hypocrisie, et ça c'est grace a toi, et tu as été très courageux de garder tout ca pour toi, souris-je légèrement, on est tous les deux à bout de nerfs on a qu'à boire un verre, lancé-je rapidement pensant au seul moyen que moi j'avais pour décompresser, tu as quelque chose de fort chez toi ?

- Tu, tu veux rester ? Semble-t-il étonné.

-Tu m'as bien supporté quand j'en avais besoin, alors sauf si tu veux que je m'en aille...

Je lui souris légèrement, et fis un pas vers la petite cuisine, j'entendais toujours sa respiration désordonnée et bruyante, je l'entend toujours alors que je cherche du regard ou il peut poser ses bouteilles exactement.

- Du whisky , de préférence, lancé-je en me retournant pour lui demander, mais si tu n'en a pas des bières feront l'affai....

Ma phrase se bloque dans ma bouche car mes lèvres sont occupées à autre chose , les siennes les écrasent dans un geste aussi surprenant que violent . Sa respiration s'écrase sur mon visage et baigne mon corp de frisson que je ne comprend pas, sa main derrière ma nuque nous maintient bouche contre bouche, c'est un geste auquel je ne sais pas comment réagir, il pose sa seconde main sur mon visage, mais pas dans une caresse qui accompagnerait le moment, il écrase sa main sur ma peau et enracine ses doigts rocailleux dessus .Cet élan de violence ou je perçois toute la frustration de ces derniers semaines m'électrocute totalement, et réveille en moi toute la colère, la détresse et la frustration de ces derniers temps , alors je pris part au baiser avec toute la violence dont il a fait preuve .

Notre échange devient de plus en plus orageux, de plus en plus sombre, Cameron intensifie le baisé et une rage incommensurablement ainsi qu'un désir dégoulinant s'accrochent de plus en plus à mon estomac . Il compresse ma peau , mord mes lèvres , tire sur mes cheveux et mène totalement la danse, lorsque je me retrouve plaquée au mur et que les choses deviennent plus sérieuse, je me bloque, mon esprit se remet en route et la seule envie que j'ai, c'est d'arrêté ça, car ce n'est pas similaire à tout ce que j'ai bien pu connaître ces dernières semaines, c'est trop intense, et ça me fait peur .

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant