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- Tu vas enregistrer chaque mot de ce que je vais te dire petite, et te les fourrer dans la caboche.

Face à face, je commence à reprendre contenance et à respirer correctement, bien que la situation soit extrêmement oppressante .

- Au début j'ai été sympa avec toi, parce-que tu étais nouvelle et à priori assez paumée, mais je crois que maintenant tu es là depuis assez longtemps pour comprendre certaines choses.

Il fait un pas vers moi dans son énorme blouson en cuir noir on aurait dit la mort personnifiée, ses fameux gants attachés à sa taille avec une sangle en cuir jaune qui lui donne un style de cow-boy, cow-boy très méchant en passant !

- Tu as été maligne de ne pas dénoncer ce matin, et étant un homme de bonne foie, dit-il assez sarcastiquement en plaquant sa main sur son cœur, j'ai fermé les yeux pour Fred, disons que.... C'est sa punition.

Fred? Comment ça sa punition? Mais de quelle punition parle-t-il ?

- L'incident est clos, capiche?

J'hoche la tête vigoureusement ,il fit un pas de plus me surplombant de toute sa hauteur.

- Maintenant arrête de jouer avec ce qui te dépasse, je ne suis pas quelqu'un de patient, alors tes discours à deux balles tu te les gardes!

Son regard me donne à lui seul tout les coups qu'assurement il se retient de me donner, pour une fois que mon sexe joue en ma faveur, car je doute que qu'il soit du genre a frapper une fille, mais n'abusons pas non plus, hein?

Je retrouve l'usage de mes jambes qui arrêtent enfin de trembler et par la même occasion de ma langue.

- Je n'ai pas voulu....

- Ferme ta putain de geule! Me coupe-t-il brusquement , on t'as assez entendu à mon goût .

Je sursaute, surprise mon poul s'emballe ,son ton est ferme, sa voix à augmenter de volume très légèrement mais assez pour me faire comprendre que c'était du sérieux, je me sens comme une souris entre les griffes acérées d'un énorme chat, voir même d'un tigre.

- Je te préviens la nouvelle, un autre mot de travers à mon égard et ça sera sûrement ton dernier.

Le calme dont il fait preuve ne laisse aucun doute sur la sincérité de sa déclaration.

Il me lance un dernier regard vertical sur mon petit corps frêle, je serre désespérément mes livres contre mon torse comme s' ils allaient me protéger.

- Bien , dit-il en reprenant une mine indéchiffrable et des yeux vides .

Je déglutis bruyamment et m'adosse au mur pour ne pas tomber dans les pommes, peut on avoir peur au point de vomir? Parce que j'ai vraiment l'estomac en vrac.

- Et petite tu as les plus plates excuses de la part des "shadows", nous espérons que le reste de votre séjour ici serra agréable, dit-il sur le ton de la moquerie mais les yeux toujours aussi mauvais.

Il se dirige enfin vers la porte prêt à sortir et lance sans se retourner:

- Je n'aime pas me répéter, alors ne m'oblige pas à le faire.

- C'est une menace?

Mais putain okdalina c'est tout, vraiment tout , sauf le moment de laisser ta fierté de merde tenir la lumière comme dans split !

Je plisse les yeux aussitôt après que ma voix ait résonné dans la pièce silencieuse, il n'a vraiment pas tord moi même j'estime m'avoir assez entendu, je crois vraiment que j'ai un défaut de fabrication quelque part, c'est pas normal!

J'entend le soupir qui tend plus vers l'animal qu'il dégage, puis il fait un pas en arrière et approche son visage de ma joue alors que je m'étais redressée à droite comme un " I".

Je sentis son souffle sur mon oreille alors je ferme les yeux, crispée comme jamais. Il va sûrement me mordre et garder mon oreille comme trophée!

C'est pas grave je peux vivre avec une oreille, je m'en sortirais vivante au moins!

- Exactement, murmure-t-il avec une voix de gorge tellement grave que même si je m'entrainais tous les jours je ne pourrais pas reproduire.

Puis il se retourne brusquement et disparaît comme il est apparu me laissant là au bord des larmes dans cette classe vide.

Comment diable me suis-je retrouvée ici, qu'elle poisse franchement, le vent souffle toujours à contre sens avec moi, et des situations comme ça, j'ai comme l'impression que j'en vivrai encore.




❄️

Je sors derrière lui de la salle vide pour me rediriger vers mon casier -si tout se passe bien et que personne ne veut ma peau cette fois- , je referme donc la porte derrière moi et au moment où je relève la tête je vis une silhouette adossée aux casiers longeant le mur à gauche de la porte d'où je sortais.

Deux pupilles d'un bleu effrayant que personne ne peux a mon humble avis confondre se braquent sur moi et m'analysent de haut en bas pour ensuite fixer un point au loin .

Je suis la trajectoire du regard en tournant la tête et remarque l'énorme corps de Cameron s'effacer au loin avec un nuage de fumée flottant autour de lui.

Je rapporte mon attention sur Noah qui me détail sourcils arqués mais le regard dénué d'expressions, pourquoi me regarde-t-il comme ça? J'espère qu'il ne dira rien à Carter, je n'aurais pas la force de gérer un problème entre les deux frères!

Et puis je ne me le pardonnerai jamais si par ma faute, la relation que je juge conflictuelle entre ces deux opposés aux physique identique venait à s'aggraver, même un tout petit peu.

Puis Noah se redresse, replace son sac sur son dos qu'il me tourne et pars, sûrement en direction du gymnase.

Je lâche un soupire à fendre l'âme et regarde vers le ciel en me remémorant avec effroi les paroles du méchant McColt , d'abord la tirade de ma mère acharnée , ensuite l'accident, et puis un Carter furax , un prof qui me déteste, et maintenant en guise de bouquet final je me met à dos le type le plus dangereux du lycée, et peut être même en dehors de ces murs...

Bah alors Okdalina , décidément, ce n'est pas ton jour!

Faites que ça s'arrête!

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant