Vos promesses : Hésitation

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   Après une douche assez spécial et surtout très longue, je m'habille le plus décemment possible avec les vêtements de Carter ; un t-shirt large et un jogging ainsi que des chaussettes et des pantoufles feront l'affaire, d'un pas hésitant je descend avec Carter le long escalier qui sépare les chambres du living room, au centre la grande table, était face à nous dressée de toutes sortes de déserts et de plats en tout genrs, un petit déjeuner de roi .

Apparemment nous ne sommes pas les seuls à avoir fait la grasse matinée, et au bout de la table, je la vois, là assise comme une reine, derrière une assiette de gaufre et un café au passage cette remarque me pince malgré moi le cœur repensant à cette combinaison. Tablette entre les mains, elle ne remarque même pas notre présence tant elle est absorbée par ce qu'elle fait.

Je déglutis, mon cœur bas fort, je n'aurais jamais imaginé la voir ainsi devant moi, et pas placardé dans des affiches, ou sur un article ou encore à la télé. Mais non j'avais Eléonore Brown devant moi,à moins de cinq mètres.

Nous avançons dans le salon jusqu'à la table et elle relève la tête vers nous, aussi belle en vrai que sur photo elle nous scrute d'un regard sévère, à travers ses lunettes carrés qui lui vont tellement bien que ça m'énerve.

- Bonjour maman, lance Carter en prenant place à côté d'elle.

Il me fit signe de la tête et je pris place en face d'eux mais avant de m'asseoir j'envoie ma main vers cette dame puissante que j'admire beaucoup, et à mon plus grand regret elle reste longtemps ainsi en suspens sous son regard réprobateur, ma gène est à son comble lorsqu'elle pose enfin sa paume dans la mienne l'espace d'une seconde.

- Ravis de vous rencontrer enfin Madame, j'apprécie beaucoup votre travail et...

- Vous reprenez les cours après-demain mon chéri, c'est bien ça? Me coupe-t-elle en continuant de pianoter sur sa tablette en s'adressant à Carter qui affiche immédiatement une mine désolée.

- Oui maman,lance-t-il à la hâte, au fait je te présente Okdalina, ma petite amie, celle dont je t'ai parlé, dit-il en appuyant chaque fin de phrase pour attirer son attention.

Elle verrouille enfin son iPad et pose ses yeux de la même couleur que ceux de Cameron sur moi - légèrement plus claire que la noisette de carter-, et par-dessus ces longs cils elle me scrute un moment avant de lancer.

- Ah c'est elle, j'ai crue que c'était une de tes conquêtes d'un soir, lance-t-elle en détournant le regard, Rosalia s'il te plait ramène du sirop pour les crêpes, crie-t-elle vers le côté de la cuisine, on est jamais sûr avec toi , ajoute-t-il à son fils .

Mon ventre se contracte comme si j'avais pris un gros coup dans l'abdomen.

- Maman ! Grogne Carter en roulant des yeux.

- Quoi ? Tu aimes toujours les crêpes au sirop, n'est ce pas? Lance-t-elle tout naturellement.

Un bruit se fait entendre dans la cuisine quelqu'un d'autre est la, la "Rosalia "sans doute apparait dans le salon avec l'uniforme conforme des agents d'entretien, une femme d'un certain âge, ronde aux traits bienveillant. A peine arrivée avec le sirop demandé que Carter se retourne vers elle pour lui offrir une accolade digne d'amis d'enfance alors qu'elle aussi est très douce avec lui.

- Comment tu vas aujourd'hui Rosalia? Demande Carter poliment.

- Très bien Monsieur, et vous? Lui répondit-elle entre politesse formelle et sympathie amical.

- Dites Rosalia vous n'auriez pas un peu grossi, lance Carter en rigolant certainement pour la taquiner .

- Voyons Monsieur, on ne dit jamais non à un peu plus de moi, lui sourit-elle.