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  Je la fixe, un bon moment, mon esprit m'envoie des pulsions de nerfs et des envies de meurtre à hautes fréquences .

- Pardon? Plissé-je les sourcils .

- Tu as très bien entendu, comme tu dois le savoir, je suis partie pour des raisons personnelles, commence-t-elle de son ton le plus supérieur.

- Tes raisons sont le fait de t'être tapée le frère de ton petit copain, la coupé-je d'un ton mauvais, pas très personnelles.

Je sais que je suis mauvaise, mais je respecte et tente d'être cordiale avec tout le monde et on se permet quand même de me menacer, de me faire la morale et de me remonter quotidiennement, tout le monde veut faire sa crise à Okdaline, Ca suffit.

- Je vois, ajoute-t-elle , alors tu es au courant, soit, après ce fâcheux incident, continue-t-elle comme si c'était tout à fait normal comme histoire, je suis partie, mais non sans laisser des informateurs par ci par là, m'explique-t-elle, et j'ai très vite eu vent de votre petite histoire, comme c'est romantique une autre version de la belle et le clochard , ou devrais-je dire, le beau et la clocharde? Me demande-t-elle en haussant de nouveau son sourcil définie au-dessus de ses pupilles provocatrices.

-Tu as quel âge ? Lancé-je face a son pique. Mes poumons sont en feu, la seule chose que je voudrais c'est lui décrocher une droite dans le nez, mais je me retiens et tente au maximum de calmer mes nerfs.

- Mais malheureusement votre petite aventure s'arrête ici, lâche-t-elle le plus calmement du monde, je suis juste venue te prévenir.

Elle se retourne et s'apprête à partir, sauf que moi je n'ai pas fini.

- Et qui va l'arrêter ? Toi? Lui lancé-je derrière son dos en poufant d'un rire jaune, après tout ce que tu as fait tu espères encore le récupérer? Laisse moi rire.

Elle se stoppe, et en se retournant, son sourire m'énerva plus que la normale .

- Le récupérer? Me sourit-elle, mais pour le récupérer d'abord faudrait-il l'avoir perdu, rétorque-t-elle d'une voix pleine de menaces silencieuses qui derrière son demi-sourire hurlent.

J'inspire et remplit mes poumons d'air frais de peur d'exploser, je n'arrive pas à croire que j'ai cette discussion avec elle, tout ça est insensé.

- Très chère, je sais que tout ça était bien beau, mais rassure moi, tu ne croyais pas vraiment que c'était vrai hein? Me demande-t-elle sur le ton le plus sérieux possible.

- Je comprends que tu sois jalouse Kylie, mais ton temps est passé et Carter...

- Jalouse ? Me coupe-t-elle dans un rire, jalouse de toi? Ajoute-t-elle en revenant vers moi, mais pourquoi serais-je jalouse de ma remplaçante, ma pauvre chérie, Carter ne t'aurait jamais regardé si ça n'avait pas été pour que je revienne.

- Pff, tu es vraiment pathétique de chercher des subterfuges de ce genre , toi tu es peut-être comme ça, tu utilises les gens à ta guise, mais lui ne l'est pas .

- Vraiment? Hausse-t-il les sourcils d'un air amusé , Penses-tu qu'il m'aurait autant aimé, si nous n'étions pas similaires? Lance-t-elle comme heureuse au plus au point de me voir me décomposer sous ses yeux , voyons réfléchis un peu , regarde toi, tu es mon exacte opposé, brune aux longs cheveux, petite, disposant de quelques kilos en trop, fini-t-elle en me détaillant, tu es exactement celle qu'il lui fallait pour exercer son plan, sans avoir à penser à moi à chaque fois qu'il pose les yeux sur toi, sans parler de ton caractère de petite prude effarouchée.

Mon cœur bute contre mon torse, comme à chaque fois que je suis en alerte, elle ment, elle bluff c'est évident, mais il faut moins que ça à mon cerveau pour démarrer au quart de tour .

- Mon départ était trop subite, ça l'a détruit, il savait que j'allais revenir, et qu'il devra être en relation avec quelqu'un pour que mon esprit de compétition s'éveille, il me connais si bien , me sourit-elle, par contre je n'aime pas quand c'est trop facile.

Je pense que mon visage devient pâle, et elle s'en réjouit, il faut que ça s'arrête, suis-je paranoïaque à ce point? Croire les foutaises d'une ex jalouse à la réputation de menteuse manipulatrice ?

- Si ta relation avec lui était basée sur ce genre de manipulation, la nôtre est basée sur la confiance! Lui lancé-je.

Elle pouffe de nouveau d'un rire brute, comme si je racontais quelque chose d'hilarant, son comportement me vexe et me dérange, il est temps de finir cette discussion stérile. Je me retourne donc mais sa voix retentit derrière mon dos .

- Très bien, miss confiance , rit-elle, tu as tout à fait le droit de ne pas me croire, alors vérifie toi même, pose lui la question, demande lui si il savait pour mon retour , s'avance-t-elle derrière mon dos sans que je me retourne pour autant, tu verras sa réponse .

Je plisse les yeux pas sûr de saisir , et elle ajoute.

- Je lui ai envoyé un message en début d'année, et comme tu dois sans doute le savoir, ajoute-t-elle alors que je me retourne vers elle, Carter à cette manie de ne jamais effacer un message, tu sais c'est comme un tic chez lui.

Je penche légèrement la tête sur le côté, ignorant l'existence de cette manie à laquelle elle faisait allusion.

- Oh! S'étonne-t-elle, ça non plus tu ne le savais pas ? Affirme-t-elle en faisant mine d'être désolée ce qui me porta les nerfs en ébullition, et tu prétends le connaître ? Je l'ai avertie de mon retour, tu verras ce que sera sa réponse, finit-t-elle en partant du sens inverse dans une démarche affirmée faisant claquer ses chaussures à petits talons .

Je reste planté sur place quelques minutes, abasourdi, lorsque les sifflets et les cris me parviennent, mes pieds prennent seul le chemin du gymnase et je grimpe sur les gradins avançant vers ma place comme un automate .

- Tu en à mis du temps putain, lance Kate quand je pris place , Carter te cherche du regard depuis tout à l'heur.

- J'ai , hum, j'ai fait un crochet par les toilettes, désolée, me justifié-je .

Carter , profitant d'un retour en zone en course arrière, pour lancer un regard inquiet vers mon siège, et sourit lorsque je lui fis un petit signe de la main . La première idée qui me vient lorsque mes yeux rencontrent les siens dans cette douce sérénade que chante mon cœur à chaque fois c'est: Par pitié, faites que tout ça soit faux, et faites taire cette intuition qui naît et qui me noua l'estomac. 

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant