Je me bloque quelques secondes , espérant que tout ça ne soit qu'un mauvais tour que me joue mon cerveau atrophié, mais après un certain laps de temps, je me dis que c'est réel, et que ce cauchemar est vraiment en train de m'arriver.
- Bonjour ma chérie, lance mon père, de sa voix qui résonne dans ma tête et dans mes souvenirs les plus lointains.
Mon visage se décompose et mon teint devient livide je peux le sentir, je passe un regard sur l'assemblée Max à l'air d'être assis sur un cactus tant il est crispé, il tient fermement la main de ma mère, qui elle a l'air assez détenue à vrai dire . Peut-on réellement arriver à un tel degré de pardon?
Ensuite il y a Jenna, assise près de mon père sur le canapé, un sourire crispée sur les lèvres ; elle, elle l'aime toujours autant, après tout elle était trop jeune pour comprendre les enjeux.
- Okdal.... Commence-t-il.
- Qu'est ce que tu fais là? Lui grogné-je dessus du ton le plus mauvais dont je dispose.
L'ambiance devient soudain dangereuse, mes nerfs sont fragiles, et vite, même très vite, tout ça peut dégénérer, nom de dieu qu'est-ce qu'il fait là assis devant moi, et pourquoi maintenant?
- Okdalina , ma puce, tu devrais t'asseoir, nous allons discuter, tente ma mère lentement, un léger sourire aux lèvres.
- Je suis bien comme ça, lui répondis-je sèchement, allons, discutons! De quoi pourrions nous bien parler ? M'énerver-je, qu'est ce qu'il y a à dire? Tient discutons de l'apparition soudaine de mon géniteur que je n'ai pas revue depuis des année, sacrée nouvelle hein maman tu trouve pas? Enchainé-je sarcastiquement comme une folle.
Mon père soupire, il gratte sa barbe, dans un geste qu'il a toujours eu, aussi loin que je me souvienne.
- Okdalina laisse moi te parler, je pense qu'il est grand temps, murmure-t-il .
- Grand temps? Grand temps tu dis? Répété-je directement sur la défensive, il n'a jamais été question de temps , on n'a jamais eu quoi que ce soit à se dire!
- Okdalina ça suffit! Crie ma mère.
- Non, criai-je de plus belle, vous tous ça suffit , j'en ai marre que tout le monde me dise tout le temps quoi faire! Hurlé-je laissant tout le monde sans voix, je monte me coucher je suis fatiguée, à mon réveil, murmuré-je plus doucement les yeux baissés, je ne veux même plus sentir ton parfum dans cette pièce! Fini-je amère au plus haut point en relevant un regard dégoûté sur cet homme que je ne reconnais presque plus.
Je me retourne et monte les marches deux à deux, une fois dans ma chambre je réprime une forte envie de pleurer, dos contre la porte. Lorsque je reviens à moi, j'entre prendre une douche, et y passe une éternité , avant de sortir et de m'effondrer comme une souche sur mon lit.
Je suis réveillée de ma sieste plus dévastatrice que réparatrice à cause de plusieurs petits coups à la porte, je m'étire en maudissant la position anarchique dans laquelle j'avais dormi, et me dirige vers la porte, ma mère se tenait derrière une assiette de cacahuète salé à la main, et son éternelle sourire de " et si on parlaient ? " Sauf que cette fois, je sais que le sujet ne me plaira pas.
- Je peux entrer? murmure-t-elle .
J'ouvre grand la porte et elle passe, puis je referme me retourne lentement vers elle en me grattant le crâne.
- J'espère que ton ex-mari n'est pas en bas! Lui grogné-je dessus.
- Okdalina cesse donc de te comporter comme un chien enragé à chaque fois que son nom est évoqué ou qu'il est dans les parages, me réprimande-t-elle sans hausser le ton, et oui, ajoute-t-elle en posant l'assiette sur mon bureau, il est parti .
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Vos promesses : Hésitation
Teen FictionTout le monde ici savait, tous, étaient liés par cette histoire, ce passé, ce secret, chacun sa version et chacun sa vision, tous, sauf elle . Okdalina ne se doute pas que son arrivée dans cette nouvelle ville va tant la changée, tant lui a...