Chapitre 54

5 2 0
                                    

La place principale de la capitale Suikafùchi, avant, presque vide, se retrouve pleine de monde. C'est comme si toute la capitale s'était retrouvée sur cette place. Les gens sont compressés les uns sur les autres. Il y a même les élémentaires de l'air, qui utilisent leur élément pour voler, et ainsi être en hauteur, laissant un petit peu plus de place aux autres. L'estrade à été levé. Comme pour presque tous les matériaux de cette ville, il est fait de lianes. Les secondes, les minutes nous séparant de cet instant, sont écoulés. Il est dix huit heures trente. Grâce à notre contrôle sur le vent, nous montons sur cet estrades, emportant avec nous, mon père et Alex. Le foule, pourtant si bruyante précédemment, se calme. Un silence monstre prend possession de cette ville pourtant si animé. Mais ma mère prend la parole.

- Bonjour à toutes et à tous. Tout d'abord, je suis heureuse de vous voir tous réunis ce soir. Je sais que ce genre de rendez vous n'est pas fréquent, mais cela démontre de l'importance de ce qu'il va suivre. Certains choix que j'ai du faire par le passé, sont remis en cause aujourd'hui. Pour éviter tout problème, j'ai dû omettre certains détails, qui aujourd'hui, doivent être révélés pour la prospérité de notre peuple. Mais je vais vous demander d'essayer de comprendre mes raisons. Nos familles ancestrales ont étés mises au courant. Je ne vais pas tourner autour du pot très longtemps, mais je souhaite clarifier une dernière petite chose. Jamais, je dis bien jamais, je ne vous ai mentis. Tout ce que j'ai fais, c'est d'omettre des éléments. Mon mari ici présent, est un lycanthrope.

Des cris dans la foule se font entendre. Beaucoups contestent ce qui vient d'être révélé. Mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises.

- S'il vous plaît !! Pouvez vous retrouver votre calme, et me laisser finir ? Bien. Si vous voulez bien me laisser l'occasion de justifier les actes,je souhaiterais le faire, avant que de mauvaises déductions prennent places.

Ma mère utilise encore une fois les arguments qu'elle a utilisé durant le repas avec les familles ancestrales, mais je suis ailleurs. Je ne comprend pas très bien ce qu'il se passe, mais mon esprit est partis. Je n'écoute plus ce que raconte ma mère, la foule a comme disparue. Dans ma tête, c'est comme si le monde avait été mis sur pause. Mon corps tremble, ou du moins j'ai l'impression qu'il tremble, sans que je ne puisse rien faire. J'ai la chaire de poule, mais aucun signe dans l'air ne peut justifier une telle réaction de mon corps. De plus, depuis que les gènes sont activés, c'est un phénomène que je n'avais plus ressentis. Mes yeux me brûlent, mes crocs menacent de sortir, tout comme mes griffes. Mon corps se refroidi, j'ai l'impression de trembler de plus en plus. Une angoisse prend possession de mon corps. Mais pourquoi ? Pourquoi une telle angoisse ? Ce n'est pas comme si ma condition de louve était inconnue de tous, vue que l'ai déjà annoncé aux têtes de ce royaume, alors pourquoi aurais-je peur ?

- Lily, nous devons y aller. Nous devons retourner au palais le plus rapidement possible.

L'inquiétude dans la voix d'Alex augmente cette angoisse qui me noue l'estomac. Si nous devons retourner au palais rapidement, alors que nous sommes en plein meeting, il ne peut y avoir qu'une seule raison. Il y a un problème avec les enfants. Il ne faut pas me le dire feux fois. Je murmure rapidement une petit désolé à l'encontre de mes parents, puis je m'envole, accompagnée d'Alex. Mes crocs sont sortis, mais yeux me brûlent, et ne font que changer de couleur. Ils passent par toutes les couleurs possibles, à une vitesse hallucinante, ce qui me brûle les yeux. Mais cela me pousse encore plus à accélérer notre vitesse de vol. Je redouble l'intensité du courant d'air. Plus nous nous approchons de palais, plus l'angoisse prend place dans mon corps. Je ne prend pas la peine de nous faire atterrir, pour passer par l'entrée. Je fonce droit sur la porte menant au couloir où la chambre de nos petits est placée. Je traverse la fenêtre, avec un bruit strident de brisures de verre. Des bouts de verre sont enfoncés dans ma chair, mais je m'en fiche.

A peine ai-je posée les pieds au sol, que je bondis sur la porte qui me sépare des jumeaux. Je l'ouvre à la volée, et elle rencontre le mur avec une extrême violence. Mais qu'est ce que j'en ai à faire du matériel ?? Rien, mes enfants sont ma priorité. Mais c'est déjà trop tard. Leur lit est vide, et la fenêtre menant à l'extérieur est grande ouverte. Une odeur de loup empêste la chambre. Alex arrive dans la chambre, un peu après moi. Il se peut que dans ma précipitation, je n'ai pas vraiment fait attention à son atterissage. Je lui jette un rapide coup d'oeil, pour être sûr qu'il va bien, puis je me jette par la fenêtre. Ce loup n'est pas doué pour masquer son odeur. Je le suis à la trace. Je met toute ma puissance pour me faire porter par le vent rapidement. J'arrive à apercevoir une silhouette courrir à travers les rues. C'est un loup vraiment rapide. Malgré la puissance de mes courants d'air, j'ai dû mal à le rattraper. Plus je m'en rapproche, et plus j'arrive à apercevoir mes jumeaux dans ses bras. La colère monte, la rage de ne pas réussir à protéger mes enfants grandis. Mes pouvoirs se déchaînent, je ne contrôle plus rien, je laisse mon instinct faire. Et sans le vouloir, sans le contrôler, le cinquième élément fait son apparition. Il explose, et une aura violette fonce droit sur le loup. Je n'ai rien contrôlé, et je ne sais pas si ce que je viens de lancer peut toucher uniquement l'individu visé, ou s'il peut toucher les petits. Mais c'est trop tard, cela vient de s'écraser au sol, dans un impact violent. Mais aucune trace de quiconque, ils se sont volatilisés. La seule chose que je sais, c'est que le loups s'est enfuis avant que mon attaque ne l'atteigne, lui et les petits.

Violet(te) (Un Psychopathe ? Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant