Chapitre 64

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J'ai l'impression d'étouffer. Je suis quasiment incapable de respirer. Mais forcément, pour éviter de creuver, je prends de petites inspirations, mais ça fait un mal de chien !! Je sens encore la lame dans mon dos. Je reprend peu à peu conscience, mais plus je me reconnecte au monde des vivants, plus la douleur s'intensifie. Mais je sens aussi que mon corps est pris de quelques secousses. Mais ces secousses ne proviennent pas de mon corps, c'est quelque chose d'externe, mon environnement. Mais je reprend conscience, et mes sens reprennent de l'aplomb, tout doucement. Je me rend alors compte que je suis dans une position presque allongée, soutenue par des bras, l'un sous mes genoux, et l'autre juste au-dessus du couteau. Mais ce ne sont pas des bras rassurant, comme ceux d'Alex ou de mon père. Je ressent la douleur du poignard dans mon dos, dans mes poumons, et à proximité de mon coeur. Mais il y a autre chose. Une fine souffrance me parcours tout le corps, et me paralyse. Je ne ressent plus me jambes, plus mes bras. Je suis incapable de bouger mes membres. Mes paupières sont lourdes, tout mon corps est lourd. Mon esprit, mes sens sont reconnectes à la réalité, mais mon corps est beaucoup trop endommagé pour faire le moindre mouvement. J'essaye alors de comprendre ou je suis, avec qui, à l'aide de les sens actifs.

Je commence par ce qui est le plus proche de moi, c'est à dire les bras qui me portent. Ce ne sont ni ceux d'Alex, ni ceux de pont père, mais ce sont des bras puissant, musclés et imposant. L'individu me porte, sans la moindre difficulté. Ses muscles ont l'air à peine contractés,  et il ne subit aucun tremblement par l'effort. Le torse contre lequel je suis appuyée est lui aussi musclé. Ses abdominaux sont dur comme de la pierre, et j'en sens les contours. La respiration de celui qui me porte, est calme, marquant qu'il ne fait pas de gros efforts. Les secousses que je subit, sont celles du mouvement. Nous nous déplaçons en marche rapide. Mais chaque secousse déplace un petit peu le poignard dans mon dos.

Passons aux odeurs. Mon visage étant collé à un torse, l'odeur de l'individu est la première chose que je perçois. Un forte odeur de loup, mêlé à de la transpiration. Le loup a fait un effort. Il a donc combattue. Mais Alex ou mon père, étaient-ils présents lorsqu'il m'a pris ? Ont-ils vu que quelqu'un s'est emparé de mon corps ? Je l'espère. Mais en attendant, je continue mon identification de l'environnement qui m'entoure. Mais je dois faire abstraction de la forte odeur de transpiration qui émane du corps athlétique contre lequel je suis. Mais comment faire abstraction d'une odeur nauséabonde ?? Il faut que je me calme, et que je me concentre. D'ailleurs, pourquoi Liliana ne m'a t-elle pas encore incendié ?? Peut etre parce que je ne la sens plus dans mon esprit. Cela a sûrement un lien avec le fait que je ne sente plus vraiment mon corps, et que je sois incapable de bouger. Mais pour espérer mieux comprendre la situation dans laquelle je suis, je me dois de savoir déjà, dans quel type d'environnement nous sommes. C'est alors qu'en me concentrant un petit peu plus, je sens une légère odeur boisée. Nous sommes dans une forêt. Mais l'odeur ne me dit rien. Je ne me suis encore jamais aventurée dans cette forêt. Je ne suis donc pas en capacité de savoir où je suis, enfin, ce que je sais, c'est que maintenant, nous sommes loin de chez-moi, en terrain inconnu, sans pouvoir bouger. Mais sinon tout va bien, la vie est belle !!

Je suis tirée de me pensées, par des mouvements inhabituel de l'homme qui me porte. Je pense que nous sommes arrivés à destination. Des bruits de pas se font entendre, suivie d'une discussion. Personne n'a l'air de savoir que je suis consciente.

- Enfin te voilà !! J'ai bien cru qu'ils t'avaient tués !! Cool, tu as la fille !! Mais elle est  un peu pâle, que s'est il passé ??

- Je suis désolé chef, mais elle ne s'est pas laissée faire ...

- Et alors, vous étiez immunisés face à son aura !!

- Chef, elle a bien été entraîné, ce n'était pas simple, j'ai été obligé d'utiliser mon poignard imbibé. Elle a perdu beaucoup de sang, mais je lui ai laissé le poignard enfoncé, tant qu'il restera dans sa chaire, elle sera inoffensive.

- Mais imbécile !! Nous ne connaissons pas les effets que cela peut avoir sur elle !! Nous savons qu'elle ne pourra rien faire, mais ça, c'est que son corps, nous ne savons pas où est son esprit. Nous expériences ne nous ont toujours rien donné de concluant !! Alors au lieu de parler de tout et n'importent quoi face à elle, vas la déposer dans sa cellule, et retire lui ce poignard, en veillant à ne pas la tuer. Ensuite tu me rejoint dans mon bureau, nous devons discuter de la suite, mais surtout, je veux savoir ce qu'il s'est passé. Tu es le premier à revenir en un seul morceau. Maintenant dépêche toi !!

L'homme qui me porte se met à trembler de tout ses membres, puis une fois que la voix s'est éloignée, je le sens se précipiter dans une autre direction. Et après quelques minutes, ou le poignard s'est déplacé dans ma chaire, je le sens me déposer au sol, en me tournant pour me placer sur le ventre. Le sol est dur, et extrêmement froid. Mais je ne peux rien faire, et attends la suite. J'attends qu'il me retire ce foutus poignard, en me préparant à le sentir quitter ma chaire. Cela ne tarde pas à arriver. Il le retire d'un coup, mais cela déchire en partie mes poumons, puisque mon corps avait cicatrisé autour de l'arme. En prime, mon corps a de la difficulté à cicatriser. Je sens alors du sang s'écouler dans mon dos.

- Merde !!!
Il appuie sur mon dos, de façon à faire pression et m'éviter de me vider de mon sang. Mais la substance dont le poignard était imbibé, m'empêche de cicatriser. Je me sens perdre des force tout doucement, en sentant l'homme s'agiter pour ne pas me laisser mourir. Mais le seul moyen, celui qui serait le plus efficace, serait qu'il me morde pour me transmettre de son énergie vitale, et de sa capacité de guérison. Mais il n'a pas vraiment l'air très intelligent, et fait tout et n'importent quoi pour essayer de stopper le saignement. Mais en attendant, je perd mon sang, et ma force vitale s'échappe en même temps. Tout doucement, je me déconnecte de la réalité, en priant pour qu'il trouve une solution, et qu'il ne me laisse pas pourrir ainsi.

Violet(te) (Un Psychopathe ? Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant