Violet(te) (Un Psychopathe ? Tome 2)

Chapitre 84

Le vol a été long, très long. Je suis restée dans les bras d'Alex durant tout le vol, à ressasser la vision. Au bout de trois heures, j'en avais déjà marre d'être assise ou presque allongée. Ne pas bouger, rien faire, ce n'est pas vraiment mon truc. J'ai passé la journée sans rien pouvoir faire, à part marcher un peu entre les allées. Et c'est bien évidemment ce que j'ai fais. Rien ni personne ne me coupait sur mon siège. Ma louve tournait en rond dans mon esprits, me réclamant de bouger ou de la laisser sortir. Mais ce n'était pas possible avec autant d'humain dans cet avion.

Nous sommes arrivés à l'hôtel. C'est un grand bâtiment, plutôt accueillant avec ce que je dirais une bonne dizaine d'étages. De grands symboles sont gravés juste au dessus de l'entrée pour le nom de leur hôtel, mais je suis bien incapable de les lire... Les murs sont d'un gris clair, tandis que les symboles sont noir. Mais nous ne nous attardons pas vraiment sur la façade. Nous sommes bien une quinzaine à entrer dans le batiment. Je peux vous dire que nous ne passons pas inaperçus... sur notre passage, enfin, à notre entrée dans le batiment, tout le monde se retourne. Tout le monde nous observe. La majeur partie des clients ou des gens de l'hôtel sont des japonais, ou au moins des asiatiques. Mais nous, nous sommes des américains avec aucune caractéristiques asiatiques. Alors comment dire qu'entre notre nombre et nos origines, il y a vraiment marqué touristes sur nos fronts. Et puis, seul les employés sont des loups, les clients sont tous humains, et nous débarquons à quinze individus, plutôt grand et baraqués par nos gènes lupin. Ma mère et moi sommes les deux seules femme de groupe. Nous sommes accompagnées de treize hommes bâtis dans du muscle et de la force. Et oui, les humains ne peuvent pas rivaliser par la quantité de muscle présents dans nos corps. Alors, inéluctablement, tous les clients se retournent sur notre passage et ils nous dévisagent. Certaines femmes sont à la limite de baver, mais je ne m'attarde pas vraiment sur elles. Apres tout, je les comprends... même si je préfère Alex...

Mon père nous fait signe de rester ou nous sommes, le temps qu'il règle les dernières petite choses à l'accueil. Nous sommes alors observés, tel des chiens de Fayence... sans mauvais jeux de mot, en attendant le retour de mon père. Quant à moi, je n'ai qu'une envie, sortir de cet endroit confiné pour partir courrir. Je ne tiens plus en place. En attendant que mon père ne revienne, je suis incapable de faire comme ceux qui nous accompagnent, c'est à dire rester droit comme des piquets. Je fais un pas sur la gauche, je me rapproche de mon ame sœur d'un pas vers la droite. Je fais ensuite un pas en avant, puis je reviens à ma position initiale. Je pars en arrière et je revient à côté d'Alex. Je fais fonctionner mes membres inférieurs de cette manière sans m'arrêter, sans jamais rester sur place. Seize heures dans un avion, seize heures à ne rien faire. Mon corps réclame un peu d'activité !!

- Lily, cesse de t'agiter ...

- Désolé Alex, mais c'est plus fort que moi, mais qu'est ce qui peut bien lui prendre autant de temps ??

- Cela fait à peine une minute. Nous sommes quinze et je ne suis pas sûr que ton père parle très bien le japonais. Mais si tu n'es pas trop fatiguée, je pensais voir avec ton père pour aller faire un petit footing ...

- Non mais tu veux rire !! J'ai passé seize heures confinées dans cet avion, j'ai passé ma journée sur un siège ou à simplement faire des aller et venues dans l'allée. Alors si nous avons la possibilité d'aller courir, je dis oui, et je veux bien m'occuper de négocier avec mon père. Quitte à m'attirer ses foudres, j'ai bien besoins de me défouler...

- Bien, voici les cartes des chambres, je vous laisse déposer vos affaires et profitez de votre soirée. Vous faites ce que vous voulez, mais je veux éviter les ennuis... Soyez en forme demain matin, rendez vous dans le hall à cinq heures précises pour le petit-déjeuner. Ce sera le début du service. Le départ sera alors à cinq heures trente. Alors notre journée chargée commencera. Je ne veux aucun retard, et surtout, soyez en forme.

Mon père distribue les cartes magnétiques. Je laisse les membres de notre meute récupérer celle pour leur chambre, et ainsi me retrouver uniquement avec mes parents, notamment mon père. Durant ces jours que nous allons passer ici, c'est lui le chef, c'est lui qui nous donne les consignes. Après tout, c'est l'alpha suprême et il a étudié les coutumes du Japon pour éviter de se retrouver avec les autorités sur le dos... c'est encore lui qui a conclut l'accord avec les meutes. Eh oui, l'inconvénient d'être Lycan, c'est de ne pas pouvoir voyage quand et où bon nous semble sans demander l'autorisation au peuple dans lequel nous souhaitons voyager.

- Lily, Alex, votre chambre sera celle juste à coté de la notre. S'il y a le moindre problème, vous venez nous voir. Si tu as le même problème que ce matin, j'espère que cette fois, Alex viendra nous voir. Je ne veux pas que cela se reproduise, sachant qu'en toute logique, Lily n'est pas sensé gérer ce genre de choses...

- Papa ? Nous avons passés seize heures dans l'avion. Alors, je me demandais si, avec Alex bien sûr, nous pouvions aller courir un peu, là, maintenant, tout de suite.

- Es-tu sûre que ce serait raisonnable après ce qu'il t'est arrivé ce matin ?

- Oui papa, j'en ai vraiment besoins.

- Ok, mais vous restez dans la ville, juste tous les deux, je ne veux pas de Liliana. Et vous devrez être rentrés avant la nuit. Tu fais ton footing, mais tu ne te fatigue pas, vous devrez être en forme demain. Notre journée sera chargée.

Yes !! Pour une fois que je n'ai pas eu à me battre. Et puis, même si je n'ai pas le droit de prendre forme lupine, je vais pouvoir dépenser cette énergie qui s'est accumulée toute la journée...