Chapitre 74

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- Aaaaahhh !!!!

- Je suis désolé Lily, mais je suis obligée de les retirer. Plus j'attends, et plus les risques de mauvaise cicatrisation et d'infection augmentent...

Un cris étranglé sort de ma bouche. Ça fait un mal de chien ces trucs !!! Nous sommes rentrés à la maison. Je ne suis plus retenue par ces psychopathes. Mais à peine sommes nous arrivés, que Johana a commencé à me retirer les lames. Durant le trajet pour retourner à la maison, ces dernières se sont enfoncées plus profondement dans ma chaire. Pour accompagner le tout, mon corps a cicatrisé autour des lames. Depuis le temps qu'elles sont plantés dans mon corps, et que ce dernier a cicatrisé autour, c'est comme si les lames faisaient partie de moi. Lorsqu'elle me retire les lames, c'est comme si elle enfonçait à nouveau des lames. Lorsqu'elle les retires, elle déchire la chaire qui s'est formée autour de la lame, tout en tranchant la plaie fraîchement cicatrisée.

Elle a commencé par me retirer la lame de ma cuisse, étant donné que c'est celle qui est la plus facile à extraire, mais elle a aussi permit de voir quelle réaction a mon corps face à cet objet toxique pour ma partie louve. Mais pour le moment, la dernière qu'elle a retiré et qui a réussi a me faire hurler malgré la lame qui entrave ma trachée, c'est à dire la deuxième qu'elle me retire, c'est celle de ma main. Cette lame m'a  été enfoncée avec une extrême précision. Elle a été envoyée de sorte à arriver la lame parallèlement aux os de ma main, dans ma paume, entre les os qui forment l'index et le majeur. A la différence de ma cuisse où le risque était simplement de m'arracher de la chaire lors de l'extraction, pour ma main, en retirant la lame, notre chère médecin risquait de m'arracher les os de ma main, voire ma main entière. Alors, elle a été obligée de compresser ma main, et tirer sur la lame doucement pour contrôler la situation. Mais forcément, comme elle doit la retirer doucement, la souffrance dure plus longtemps que lorsqu'elle tire d'un coup sec. Mais le pire est encore à venir. Deux autres lames sont encore en moi, et cela ne risque pas d'être une partie de plaisir. Elles sont toutes les deux dans des zones sensibles, avec à proximité des organes importants, dont je ne peux pas me passer.

Mais mon corps arrive à ses limites. Je n'ai pas encore pu récupérer du temps passé dans cet endroit hostile. Que ce soit au niveau physique ou psychologie, je suis à bout. Toute la tension dans mon corps est retombée à partir du moment ou mon père et Alex m'ont retrouvés, mais mon esprit est encore bloqué aux derniers évènements. Je suis encore perturbée par ce qui allait se produire si ils ne seraient pas arrivés à temps. De plus, mon corps est affaiblit. Je manque cruellement de sommeil, et l'autre psychopathe m'a fait saigner en me laissant vraiment que le stricte minimum pour ne pas mourir. Lors de cette saignée, tous les nutriments que j'ai pus avoir dans l'organisme grâce à la chaire fraîche sont partis. La faim se fait ressentir. Mes nerfs sont à vif, ma louve en devient incontrôlable. Elle me réclame la place pour partir à la chasse et se nourrir. Mais je ne peux ni fusionner avec elle, ni me transformer avec les lames toujours dans mon corps.

Face à la souffrance subie par un membre de ma meute, Liliana ne peut pas s'empêcher de mon montrer sa haine, sa rage et sa colère. Mes yeux ont pris leur couleur si caractéristique de ma particularité. Mon œil gauche est multicolore, tandis que le droit est rouge. Alex est à mes côtés, comme à chaque fois. Il me permet de ne pas sauter à la gorge de Johana, ma tortionnaire du jour, mais aussi celle qui va me libérer des lames plantées dans mon corps. C'est en sa compagnie que ma live se calme. Le fait d'être avec mon ame sœur me permet de garder le contrôle, et un minimum de calme, parce que je ne suis pas du tout calme. Mais lorsque Johana commence à palper mon abdomen pour connaitre un peu mieux l'emplacement du bout de la lame, je perds peu à peu le contrôle sur ma louve. Mes crocs et mes griffes sortent. Ma main gauche qui repose sur le bras d'Alex le blesse. Mes griffes se plantent dans son bras. Une fois que je me rend vraiment compte que je le blesse, je retirer ma main  et je m'en éloigne un peu. Je ne veux pas le blesser. Mais il ne l'entend pas de la même façon et il tend son bras pour reprendre ma main. Tant pis pour lui, je l'aurais prévenu.

Durant tout le temps où elle retire, tout doucement, avec une extrême lenteur la lame de mon abdomen, je ne peux pas m'empêcher de serrer le bras d'Alex, lui plantant mes griffes dans sa peau. Mais cela n'a pas l'air de le déranger. Son regard reste ancré sur les mouvements du médecin. C'est alors, qu'après un temps qui ma paru interminable, que la lame est complètement extraite de mon corps. Mais mon corps s'affaiblit, et mon système de cicatrisation s'affaiblit. Mon corps peine à cicatriser la plaie, mais Johana laisse le temps qu'il me faut, avant de s'attaquer à la dernière lame. Pour économiser un maximum de force, elle préfère faire une chose à la fois, sans brusquer mon corps qui est déjà extrêmement faible. Cela me laisse aussi le temps de souffler, et de reprendre pleinement le contrôle sur ma louve. Et c'est ce que je fait. Mais lorsque je regarde Johana qui s'approche de ma tête, avec son regard légèrement inquiétant, je sens que cela risque de mal se passer. La haine qu'éprouve Liiana en ce moment contre cette jeune femme est vraiment très grande, et je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir la retenir encore longtemps...

Violet(te) (Un Psychopathe ? Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant