« Chapitre 7 : Grace's secret. »

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   Ladite Lizzie m'attend déjà lorsque j'arrive dans une grande pièce qui ressemble à une sorte d'open-space d'un temps passé. A six autour de plusieurs tables, les employés sont tous concentrés sur leurs ordinateurs, attrapant de temps à autre une feuille de papier crachée par une imprimante posée sous leur bureau. 

- Vous devez être Linn Pritchard, m'accueillie une grande femme aux cheveux coupés au carré. Je suis Lizzie Stark. Venez avec moi, je vais tout vous expliquer.

   Elle me fait signe de la suivre. Tandis que je marche quelques pas derrière elle, je remarque qu'elle aborde une tenue similaire à la mienne - remplacez mon jean par un pantalon plus formel - et cela ne manque pas de me rassurer. Au moins, je ne fais pas trop tâche dans le décor. 

   Elle m'emmène dans un coin un peu à l'écart, où trône une sorte de coffre-fort géant contre un mur. Ensuite, elle l'ouvre en faisant tourner un volant un coup à droite, un coup à gauche puis de nouveau à droite, exactement comme dans les films.

- Voilà le travail qui vous attend, dit-elle en ouvrant la lourde porte avec les deux bras.

   Elle me fait signe d'entrer à l'intérieur - l'espace est au moins assez grand pour accueillir une demi-douzaine de personnes, mais l'idée de me retrouver enfermée dans ce coffre fort ne me remplit pas de joie pour autant. Des étagères sont disposées le long de tous les murs, sur lesquelles s'entassent des cartons et des cartons pleins de papiers.

- C'est une partie des archives restantes qui n'a jamais été numérisée, m'explique madame Stark. Pardonnez l'endroit quelque peu insolite, mais la place nous manque un peu ici. Votre travail consiste à numériser tous ces documents avec cette petite machine (Elle désigne un engin qui ressemble à la même imprimante bas de gamme que j'ai chez mes parents.) - feuille par feuille, oui, ajoute-t-elle en m'adressant un petit sourire désolé. Comme le papier est très ancien, ça ne fonctionne pas que de les faire passer toutes d'un coup dans la machine - croyez moi, si c'était possible, on l'aurait déjà fait depuis longtemps. Vous devrez aussi vérifier que tout est classé correctement chronologiquement - normalement tout devrait être dans le bon ordre, mais on ne sait jamais. Une fois que vous avez numérisé disons deux tiers de tout ce qui se trouve ici, passez me voir et je ferais venir la suite. Au rythme de quatre cartons chaque jour de travail, vous devriez en voir le bout d'ici deux semaines, je pense. Des questions?

- Euh... comment fonctionne la machine à numériser?

- Oh, oui. Quand le bouton vert s'affiche, passez une feuille à travers - la machine va l'aspirer toute seule, vous verrez. Ensuite, le bouton devient orange, ce qui veut dire qu'elle est en train d'envoyer l'image à l'ordinateur qui se trouve sur mon bureau, puis, quand le voyant devient de nouveau vert, mettez la prochaine feuille. Il faut faire recto et verso séparément, par contre. D'autres questions?

- Combien... en combien de temps je suis censée avoir fini de numériser tout ça?

   Il y a tellement de cartons que je me sens soudain comme la jeune fille du conte de Rumpelstiltskin, qui doit transformer un hangar plein de paille en or. Sauf qu'ici, je doute qu'un petit gnome me propose de l'aide en échange de mon premier né. Remarque, ce n'est peut être pas si grave, dit comme ça. 

- Oh, ne vous en faites pas pour ça. Faites votre travail correctement, ne pliez pas les pages, ne les froissez pas et n'en déchirez aucune et ce sera déjà bien. (Elle me gratifie d'un sourire presque compatissant, comme si la métaphore de Rumpelstiltskin lui était aussi venue à l'esprit.) Sur ce, je vous souhaite de passer une bonne prochaine heure et demi et je vous dis à demain si l'on ne se recroise plus entre temps.

- Merci, madame Stark.

- Lizzie, corrige-t-elle. Madame Stark, ça me donne l'impression d'être ma mère.

Michael Gray » Peaky Blinders AUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant