J'ai l'impression que ça va mieux.
Je ne saurais pas exactement dire pendant combien de temps on a encore continué cette petite ballade. Je commence à trouver que ça fait longtemps non pas quand les chevaux commencent à avoir l'air de fatiguer - car je crois que ces derniers pourraient continuer à gambader comme ça pendant des heures encore - , mais quand moi je commence à avoir des courbatures à force d'être assise dessus. Je ne comprends clairement pas la logique de la vie.
Le chemin que nous empruntons n'est pas le même que la fois dernière dans les champs - et tant mieux : aujourd'hui, on est dans la forêt et vu la chaleur qu'il commence à faire, c'est certainement beaucoup mieux que de se déplacer en plein soleil dans les champs.
Pour essayer de revenir sur un semblant de normalité, je me suis mise à parler de tout et de rien. Au début, je raconte à Michael comment se passent mes vacances : le travail, mes parents... Il n'intervient presque pas, mais dès que je j'arrête de parler - histoire de voire si je suis clairement en train de l'ennuyer avec mon blabla ou non, il me jette un coup d'œil et me relance à coup de «et du coup, tu lui as dit quoi à Patrick?».
Avant que je n'ai l'occasion de rentrer dans les détails extrêmement spécifiques du rangement des boîtes de denrées non périssables à la supérette, Michael propose que l'on s'arrête pour faire une pause et j'accepte avec grand plaisir. Si je ne descends pas de ce cheval dans les deux prochaines minutes, je crois que je vais rester collée à cette selle jusqu'à ce que mort s'en suive.
Mais au moment où je m'apprête à lui demander où est-ce qu'on va s'arrêter - on est sur une sorte de chemin forestier, avec des arbres des deux côtés de la route - Michael fait tourner les chevaux vers la gauche, en plein vers les arbres.
- Euh... d'accord, dis-je tout en m'accrochant à l'avant de la selle et en me penchant sur le côté pour éviter de me prendre une branche de sapin en plein dans la figure.
- On y est presque, explique-t-il en se retournant un peu pour certainement vérifier que je suis encore là.
- Oui, je suis là. Regarde vers devant plutôt, ya des arbres de partout et...
Il se retourne encore un peu plus, l'ombre d'un sourire dansant sur ses lèvres pour ce qui doit bien être la première fois de la journée.
- Les chevaux connaissent le chemin. Pas vrai, Monaghan Boy?
Sur ce, il se rassied convenablement et tapote le cou de son cheval. Monaghan Boy ne lui répond pas, mais semble effectivement savoir où aller.
Pas même une minute plus tard, on est arrivés à destination. Michael met pied à terre et je l'imite. On est presque sortis de la forêt, juste à la lisière des champs. Une table de pique-nique en bois qui a l'air de moisir ici depuis 2003 au minimum se trouve ici, au beau milieu de nulle part. Michael attache les deux chevaux l'un à côté de l'autre à un arbre, mais comme - j'ai beau ne pas être experte en comportement animal, mais je crois que la façon dont Monaghan Boy a mis les oreilles en arrière et regarde Gallery comme s'il avait tué toute sa famille ne présage rien de bon, Michael détache Gallery et va l'attacher à un autre arbres, à quelques mètres de là.
De mon côté, je vais m'asseoir sur le banc en attendant, avec une belle vue sur les champs. Je ne sais pas à quel moment quelqu'un s'est dit que c'était une bonne idée de mettre un banc là, juste ici, mais pourquoi pas.
- Tiens, dit Michael en s'asseyant à côté de moi et en me tendant une petite bouteille d'eau.
- Merci, je réponds en la prenant.
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Michael Gray » Peaky Blinders AU
FanfictionBirmingham, 2019. Depuis plus d'un siècle, la famille Shelby est reine de Birmingham, à la tête d'un empire d'import-export aux quatres coins du monde. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Mais cela ne plait pas à tout le monde... Linn, 19 ans, revie...