« Chapitre 41 : Mini-Golf »

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   J'ai passé les quatre jours suivants à venir à l'hôpital de 10 heures le matin quand commencent les visites à 17 heures le soir quand elles se terminent. Michael dormait la plupart du temps et les rares moments où il était conscients, j'ai préféré les laisser à Polly.

   Le cinquième jour, je suis allée en cours le matin et ne suis que venue à l'hôpital l'après-midi. C'est Olivia qui a réussi à me convaincre d'aller retrouver rapidement les bancs de l'université, et j'ai accepté car elle m'a promis de garder un œil sur Michael pendant son travail - car, comme je l'ai appris, le service de chirurgie ambulatoire où elle exerce est juste en-dessous de celui où est Michael.

   Au bout d'une semaine et demi, Michael était réveillé la plupart du temps en journée, mais c'étaient alors Arthur, Isiah, John, Ada et tous les autres qui venaient le visiter l'après-midi et je les ai laissés entre eux.

   J'ai essayé de me concentrer un maximum sur les cours et sur les examens approchant, mais ce n'était pas une mince affaire : déjà, parce que je n'avais pas la tête à ça, et ensuite, parce que j'ai trouvé que les cours de ce semestre étaient particulièrement tordus. C'est le même problème qu'il y avait il y a quelques temps avec le post-keynésianisme : certaines notions étaient censées avoir été abordées en première année, mais pas dans ma fac toute pourrie de Londres, apparemment. Mais ce n'est pas grave, d'un autre côté cela me permet d'être occupée plus longtemps et de moins penser à Michael.

   La quatrième semaine, je ne suis que passée le voir le vendredi en fin d'après-midi.

   La porte de la chambre est entrouverte et je la pousse doucement d'une main tout en serrant les bretelles de mon tote-bag de l'autre. J'espère ne pas interrompre de réunion familiale une fois de plus. La dernière fois que je suis passée, ils étaient tous réunis autour du lit de Michael, à parler buisness ou je ne sais quoi avec lui. Je suis restée cinq minutes avant de repartir.

   Mais aujourd'hui, la chance semble être de mon côté. Il est seul. Et debout. 

   Il se tient de dos et je remarque qu'il ne lui reste plus qu'un petit pansement au niveau de la nuque. Il porte un t-shirt gris foncé et un jogging de la même couleur.

- Salut, Michael.

   Il tourne la tête et sur le coup, je crains pour son pansement, mais ce dernier tient bon.

- Linn. 

- Tu vas mieux?

- Je sors demain matin. 

   J'ai l'impression qu'un poids de dix tonnes vient de m'être enlevé. Il va bien.

- Oh, mais c'est super! 

- Et comment.

   Il va s'asseoir sur le bord du lit. J'hésite pendant un moment, mais l'imite finalement. 

- Polly m'a dit que tu es venue tous les jours au début, et qu'il fallait que les infirmières passent plusieurs fois pour réussir à te jeter dehors le soir.

- Elle exagère.

   Elle n'exagère pas. Je joue avec un des coins de mon sac pour me donner quelque chose à faire.

- Tu n'aurais pas dû. Je veux même pas savoir combien de cours tu as loupé à cause de mes conneries.

- Si tu savais à quel point je n'en ai rien à faire d'avoir loupé deux cours de macroéconomie...

- Tu avais des examens, cette semaine?

- Mardi, jeudi et ce matin, oui. 

- Ça a été?

Michael Gray » Peaky Blinders AUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant