Chapitre 11 pdv Lucie

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Maintenant qu'elle avait enfin accès à la bibliothèque, la Sol possédait une source de savoir illimiter accumuler par les précédents pouvoirs solitaires et dont elle comptait bien se servir. Charles lui avait dit que chacun des leurs avait développé une sorte d'affinité avec une sorte de magie. Pour elle, c'était la magie de guérison, même si elle n'était pas encore une spécialiste dans ce domaine. Charles comprenait plus que quiconque la manière dont fonctionnait les sortilèges, bien plus doué que Flitwick. Et tous les autres pouvaient être spécialiste dans la divination, la métamorphose, la magie noire, les animaux. Tout Sol était naturellement doué dans ces domaines, mais certains plus que d'autres.

Lucie n'avait pas su par où commencer, il y avait tant de vie à connaitre. Elle s'était laissée guider par son instinct en fermant les yeux parmi les rayonnages puis s'était arrêtée et avait saisi un sol au hasard dont elle lisait les livres depuis. Mais elle fut coupée dans sa lecture par son compagnon.

— Ça a marché ! s'exclama-t-il surpris en apparaissant soudain à l'autre bout de l'étagère.

— Qu'est-ce qui a marché ?

— Je ne pensais pas que je pourrais transplaner ici, expliqua-t-il en venant s'asseoir à côté d'elle. Tu as trouvé des trucs intéressants ?

— Pas vraiment, celle-ci était capable de prédire ce qui allait lui arriver durant les vingt-quatre heures qui suivaient, qui irait la voir, ce qui se passerait, elle écrivait ses journaux en avance et ne s'est jamais trompé. Seulement elle a fini par devenir quasiment folle et s'est isolée du reste du monde, dans un endroit reculé où elle ne voyait personne. Elle prédisait la météo et faisait pousser des légumes. Ses journaux ne finissent par parler que de potager.

Malgré tout, elle avait continué de lire, même si elle ne faisait mention d'aucune avancée scientifique. Peut-être avait-elle fini par trouver un moyen pour supporter ses visions mais elle savait fortement que ça ne pouvait pas être le cas. Comme le disait Charles, il s'agissait d'un don pas d'une malédiction.

— C'est toujours utile de savoir tenir un jardin, commenta-t-il en faisant un clin d'oeil.

Il jeta un œil au livre par-dessus son épaule.

— Tu arrives à lire ça ? C'est quel langue ce truc ?

— C'est du grec ancien, lui apprit-elle. Enfin à cette époque ce n'était pas du grec ancien, mais du grec tout cours.

— Je ne savais pas que tu connaissais le grec ancien !

— J'ai eu beaucoup de temps pour apprendre quand j'étais petite, beaucoup beaucoup de temps et comme tu le sais j'ai une très bonne manière d'apprendre ce qui fait que ce n'est pas la seule langue que j'ai apprise : il y aussi le latin, l'allemand, le sanskrit, la langue aquatique, je l'adore celle-ci, le Gobelbabil, je maîtrise assez mal le fourchelangue mais c'est parce que normalement on acquière ce langage on ne l'apprend pas..., le français et l'anglais naturellement, je compte aussi les runes comme une langue même si elle ne se parle pas, l'italien, le chinois, le japonais, le coréen, le russe, le turc, le gnome, l'arabe, l'elfique, j'ai commencé à apprendre le bulgare suite à la coupe de feu mais je n'ai pas encore fini, le langage des fées, celui des géants et celui des Troll aussi, ils ont l'air semblable mais sont totalement opposés, trop de gens ont tendance à l'oublier, le vietnamien, l'hindi, est-ce que tu savais que les vampire ont leur propre langage ? Il parait que oui, difficile de l'apprendre car il n'existe que très peu d'écrit qui y font référence mais l'école de Uagadou possédait des écrits intéressants, je n'ai jamais pu parler à un vampire pour le vérifier mais je connais une langue qui semble leur faire référence.

— Il faudrait qu'on aille vérifier ça un jour, commenta Fred en souriant. Et c'est tout ?

— Non bien sûr que non, il en reste d'autres, il y a plusieurs dialectes moldu amusant mais sans grand intérêt et d'autres langues magiques ancienne et obsolète...

Fred ne dit rien dans un premier temps, elle ne lui avait jamais dit qu'elle avait appris autant de langue. Au début, elle avait bien vu qu'il hésitait à la croire mais il savait bien qu'une telle chose était tout à fait possible venant d'elle.

— Est-ce que... tu pourrais me dire une phrase en Troll ? demanda-t-il avec le plus grand sérieux.

— Tu ne pourras jamais savoir si c'est vrai de toute façon, s'amusa-t-elle, à quoi bon ?

— Ça sera toujours amusant de te voir grogner comme si tu étais... un Troll, taquina-t-il.

— Amusant pour toi ou pour moi ?

— Pour moi, sans aucun doute. Il faudra aussi le refaire devant George sinon il ne me croira pas.

— Hors de question.

— Fais-le parce que tu m'aimes, supplia-t-il.

— Je t'aime mais je ne le ferais pas.

— Allez...

Elle poussa un soupir exaspéré et il comprit immédiatement qu'elle allait le faire.

— Guiga ti to ho gati hui.

— Traduction, mademoiselle?

— Dis toi moi toi faire là ? En des termes plus civilisés, ça veut dire que je te demande ce que tu es venue faire ici ?

— Ah oui, aurais-tu prévu quelque chose de spécial ce lundi ?

— J'ai des tonnes de livres à lire au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, nargua-t-elle.

— Tu penses que tu pourrais faire une petite pause dans ton emploi du temps surchargé pour un retour aux sources ?

— Un retour aux sources ? répéta-t-elle sans comprendre.

— Oui, une petite virée pédagogique, si tu vois ou je veux en venir. On va fermer exprès avec George.

— Vous n'allez quand même pas faire ça ? comprit-elle stupéfaite.

— On avait bien dit qu'on le ferait, le plus tôt sera le mieux.

— Et vous avez besoin de moi car c'est surement rempli d'auror et autres sortilèges de protection ?

— Et aussi parce que ce ne serait pas pareil sans toi, ajouta-t-il doucement.

— Je devrai réussir à me libérer...

Il l'embrassa sur la joue pour lui témoigner sa joie.

— Tu vas rester ici encore longtemps ? soupira-t-il. Tu as déjà loupé le repas mais on t'a gardé une assiette au cas où.

— Le temps passe d'une manière différente dans cette pièce, constata-t-elle.

— Sans lumière extérieur c'est sûr que ça n'aide pas... Mais tu pourrais prendre quelques livres et les lire à l'appart.

— Je préfère les laisser ici, c'est trop risquer dehors. S'il se passait ce qui s'est passé avec Croupton et qu'un autre seigneur des ténèbres revenait en puissance... Si Grindelwald trouvait l'élixir de jouvence...

— Catastrophe sur catastrophe, ajouta Fred la mine sombre. Dommage ! Moi qui me réjouissais que tu doives rester toute la journée à la maison.

Lucie ne put s'empêcher de sourire.

— J'aime bien quand tu dis « à la maison », lui apprit-elle.

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question n°11: quelle est la devise du groupe d'intervention du code du secret magique ? 

Le Pouvoir Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant