Chapitre 14 pdv Lucie

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— Comment ça se fait que vous ne m'ayez pas appelé plus tôt ? s'enquit Lucie auprès de son frère. Et pourquoi vous n'êtes plus au 12 ?

— Moins fort ! tempêta immédiatement Hermione en sortant de la tente. Ron vient juste de s'endormir !

Elle les rejoignit en silence, le visage terrassé par la fatigue et Lucie exigea immédiatement des explications. Hermione lui demanda d'abord de vérifier l'état de Ron.

— Tu n'as pas senti sa douleur ? fit-elle perplexe. Il a été désartibulé alors qu'on s'enfuyait du ministère...

— Il va vraiment falloir que vous m'expliquiez tout ça, chuchota-t-elle en s'approchant du lit de Ron. Je n'ai toujours pas sa marque, Ron ne m'aime pas.

— Bien sûr qu'il t'aime bien ! contredit Hermione. Il n'est simplement pas encore prêt à l'admettre... finit-elle hésitante. Est-ce qu'il va s'en remettre ?

— Tu as bien réagi avec le dictame, lui apprit-elle, je ne vais rien faire de plus, parfois le mieux est de laisser le temps faire son travail.

Ils laissèrent Ron, toujours endormi, pour se retrouver devant la tente où ils purent à tour de rôle lui relater l'ensemble de leur plan.

— On ne t'a pas appelé parce qu'on pensait que tu étais toujours occupée avec ton plan à toi, expliqua finalement Harry.

— Moi ? s'amusa-t-elle. J'avais fini en vingt minutes c'était aussi facile que les cours d'Ombrage ! Pour le 12, j'irai voir s'ils sont au courant, si, effectivement, ça grouille de mangemorts, vous ne devez pas y retourner.

— Est-ce que tu pourrais nous ramener des vivres ? s'enquit Hermione. Je pensais qu'on allait y revenir et je n'ai rien emporté.

Lucie le lui promit, ainsi que toutes les affaires qu'ils avaient pu oublier et dont ils auraient besoin. Elle se dit qu'elle leur apporterait d'autres potions de guérisons et encore d'autres produits Weasley. Tout ce qui pourrait les aider.

— Est-ce que tu saurais le détruire ? intervint Harry en lui présentant le Horcruxe qu'il décrocha de son cou.

— Aucun sortilège ne peut détruire un Horcruxe facilement, je n'ai jamais été très doué avec le feu donc je ne me risquerais pas à utiliser le Feudeymon, il faut trouver autre chose.

— Et Dumbledore ne t'a jamais rien dit à ce propos ? interrogea Hermione dépité.

— Il y a les crochets du basilic mais je ne peux pas en rentrer dans la chambre sans parler parfaitement le fourchelangue et Harry peut difficilement retourner à l'école.

La mine dépitée de Harry et Hermione lui fit prendre conscience qu'elle venait sans doute de briser leur dernier espoir. Ils ne se doutaient pas encore qu'ils avaient besoin de l'épée et Severus, sous les conseils de Dumbledore, ne pouvait pas encore la leur faire parvenir.

Le trio devait seulement se rendre compte de l'énorme tâche qui leur incombait. Surtout Hermione et Ron, plus que Harry qui avait eu de nombreuses occasions de parler avec Dumbledore.

Lucie cherchait les bons mots pour les rassurer, leur dire qu'elle serait toujours là pour les aider s'ils en avaient besoin quand elle reçut un appel de son parrain. Plusieurs en réalité, qui lui donnait un étrange sentiment d'urgence.

— Fred m'appelle ! annonça-t-elle comme signale de départ.

— Il s'est passé quelque chose ? s'inquiéta Ron qui avait dû se réveiller entre temps.

Sa tête pâle apparut au dehors, inquiète.

— Je vais aller voir, personne n'est en danger donc ce n'est peut-être rien mais c'est une urgence ! mentit-elle avec assurance en se levant. N'oubliez pas de renforcer les barrières après mon départ, mon passage pourrait les altérer et n'oubliez pas de m'appeler pour que je puisse revenir si vous changez de lieu, je n'arrive pas à vous localiser autrement et surtout restez bien caché...

— C'est évident, rétorqua Hermione, file si c'est vraiment important !

La Sol ne se le fit pas dire deux fois et transplana dès qu'elle fut à la limite de leur protection. Elle prit la première porte en direction de Poudlard, ne pouvant transplaner dans l'enceinte de l'école.

Severus faisait les cents pas dans le bureau du directeur, sa longue robe trainant derrière lui. Ainsi, il faisait vraiment penser à Dumbledore.

— Te voilà ! s'exclama-t-il en la voyant. Tu as bien la marque de Ginny, Neville et Luna ?

— Juste de Ginny, répondit-elle, je n'ai pas fait ami-ami avec Neville et Luna.

— Bon, très bien. Ginny va probablement subir une punition d'ici peu de temps, comme Neville et Luna mais si tu ne les as pas tu ne le sentiras pas.

— Comment ça ? fit-elle sans comprendre.

— Ces idiots ont tenté de voler l'épée mais je les ai surpris, ils auraient pu s'en sortirent avec une simple retenue mais les Carrow sont arrivés et maintenant...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà un sortilège Doloris se faisait sentir, la forçant à serrer les dents.

— Ça a commencé ? devina-t-il. Ça ne devrait pas durer longtemps, je leur ai ordonné de ne pas les amocher, juste de leur faire comprendre qu'ils ne doivent pas recommencer. Au mieux, Ginny réussira à inventer un mensonge plausible, elle est douée pour cela non ? Tu n'arrêtes pas de me le dire.

— Il n'y avait pas un autre moyen ? grommela-t-elle une fois la douleur passée.

— L'affaire est remontée jusqu'au Seigneur des ténèbres en personne, il voudra des preuves que les responsables ont été punis.

Elle pensa à la pauvre Ginny qui vivait sans doute une telle douleur pour la première fois tout comme Neville et Luna. Elle ne pouvait rien faire pour arrêter ça maintenant surtout s'il savait.

— Et l'épée ? s'intéressa-t-elle. Il va forcément vouloir la mettre en sécurité, il doit savoir que Dumbledore l'a légué à Harry maintenant qu'il a le contrôle du ministère.

— C'est aussi pour cette raison que je t'appelle. Il souhaite la placer dans une chambre forte à Gringotts.

Avant que Lucie ne puisse répliquer quoi que ce soit, il la guida jusqu'au bureau où elle découvrit deux exemplaires de la fameuse épée de Gryffondor. L'une fausse et l'autre véritable.

— Ils vont le remarquer immédiatement ! s'exclama Lucie pas dupe de la supercherie.

— Est-ce que tu peux lancer un sortilège de confusion sur un objet inanimé qui soit si puissant que personne ne s'en rende compte ?

— Je peux essayer mais Gringots a de nombreux sortilèges qui peuvent bloquer ce genre de sort...

— Ta magie peut peut-être les contourner, au pire il sera certainement déjà trop tard et l'épée sera déjà à l'intérieur.

Son ton laissa croire une certaine espérance. Ils ne pouvaient pas se permettre de perdre l'épée ou de laisser planer un doute sur la double vie de Severus. S'il y avait quelque chose à faire, Lucie ne put qu'essayer de son mieux. Le plus infime détail pourrait les aider, avec une bonne dose de chance personne ne remarquerait la différence.

La Sol s'approcha des deux épées qui, en apparence, étaient tout à fait identique. Seulement, l'une des deux ne dégageait pas la même énergie que l'autre, elle ne dégageait même pas d'énergie du tout. Une épée ordinaire sans la moindre trace de magie. Quelqu'un d'un tant soit peu doué en magie verrait tout de suite la différence.

Lucie s'appliqua à insuffler un peu de sa magie à l'objet sans lui donner les mêmes propriétés que la vraie. Ils n'avaient pas besoin d'une deuxième épée destructrice. Elle fut assez satisfaite du résultat, la seule ombre au tableau fut le second Doloris qui frappa Ginny. 






Question n°14 : à pleine vitesse, un éclair de feu peu parcourir la distance d'un terrain de Quidditch en ..... seconde. Complétez ! 

Le Pouvoir Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant