Le Pouvoir Solitaire - Tome 2

Chapitre 8 pdv Lucie

Le rêve tourna bien trop vite en cauchemar. Lucie se servait de sa fausse baguette magique, un simple morceau de bois qui ne pouvait exploser dans ses mains. Elle utilisait également des sortilèges basiques dont tous les sorciers se servaient. Dans la tente grouillante de monde qui filaient en tous sens, Lucie tentait de rejoindre son jeune époux puisqu'ils n'avaient pas été ensemble à leur arrivée. Sur le chemin, elle croisa Ginny qui se défendait seule tant bien que mal.

— Ginny ! Transplane ! ordonna-t-elle vivement par-dessus la cohue.

— Absolument hors de question ! refusa-t-elle en envoyant farouchement un sortilège de désarmement. Je ne sais même pas transplaner de toute façon !

Lucie abandonna l'idée de retrouver son compagnon pour s'occuper de sa belle-sœur et la protéger bien qu'elle n'en ait pas vraiment besoin. Il aurait été préférable de la faire sortir d'ici mais Lucie ne pouvait pas utiliser de porte et ne savait pas non plus transplaner.

— Rejoins ton père ! tenta-t-elle de hurler malgré le vacarme.

— Hors. De. Question ! fit-il en ponctuant chaque mot d'un nouveau sort informulé.

Lucie foudroya du regard sa nouvelle belle-sœur, sans que celle-ci ne le saches encore. La Sol ne put continuer de la convaincre car, sur ses bras, certaines marques commençaient à brûler. Des gens étaient blessés et Lucie serra les dents pour n'en laisser rien paraître. Le plus durs étant de faire croire qu'elle était une sorcière banale dans ces conditions. Autrement, elle aurait pu faire plus de dégât, repousser plus d'ennemis et surtout éviter d'être elle-même blessée.

— LUCIE ! cria Ginny en voyant le sang qui s'écoulait de son thorax.

La première pensée de Lucie fut qu'il était amusant qu'elle ressente sa propre douleur comme si c'était celle d'un autre. La deuxième fut qu'elle avait étrangement du mal à respirer. La troisième que Fred était arrivé étonnement vite auprès d'elle.

Bien que ce n'était pas conseillé en étant blessé, il pivota sur lui-même en attrapant son poignet et celui de sa sœur qui ne protesta pas et ils transplanèrent tous les trois. Lucie ne savait pas si sa soudaine envie de vomir venait du fait qu'elle n'était pas habituée à transplaner ou si c'était tout simplement sa blessure qui était bien plus grave qu'elle n'en avait l'air.

— Elle crache du sang ! s'horrifia Ginny.

— Je sais, répondit Fred en s'activant autour d'elle. Garde là réveillée !

Lucie le sentit transplaner plusieurs fois, quittant la pièce et y revenant presque aussitôt. Elle se concentra sur sa présence pour ne pas s'endormir comme il l'avait demandé.

— Lucie ? Lucie ! tu m'entends ? demandait Ginny à plusieurs reprises. Reste avec nous !

Lucie vit son compagnon rejoindre sa sœur mais elle ne l'avait pas sentie arriver, elle fronça les sourcils sans comprendre.

— Ça va aller, Lu ! annonça-t-il et Lucie comprit qu'il s'agissait de George.

Avec l'aide de Ginny, ils tentèrent de réparer les dégâts avec du dictame ce qui n'eut pas de grand résultat.

— Il faut l'emmener à Sainte Mangouste ! ordonna George ne savant plus quoi faire d'autre.

— Fred a dit qu'on ne pouvait pas ! Elle n'est plus métamorphosée, elle serait faible et les mangemorts pourraient s'emparer d'elle ! rétorqua Ginny catégoriquement.

Leur conversation lui paraissait étrangement lointaine comme si elle se déroulait ailleurs.

— Il a dit qu'il allait chercher de l'aide et qu'il n'en aurait pas pour longtemps, reprit Ginny.

— Tout le monde est en fuite ! rétorqua George sous l'incompréhension. Qui est-ce qu'il va trouver ?

— Je ne sais pas ! Je n'en sais rien ! s'affola Ginny.

— Angie ! appela George. Apporte-nous des serviettes !

Lucie entendit le sortilège d'attraction que lançait son amie et la vit dans son champ de vision, évitant à tout prix de regarder dans sa direction. La Sol se rappela vaguement des jours où elle avait saigné du nez et que Angelina avait failli s'évanouir, ne supportant pas la vue du sang. Elle vit le regard de Ginny qui s'horrifiait de l'ampleur de la tâche, elle vit celui de George qui tentait de contenir son désarroi.

— Ça va aller, fit-elle pour les rassurer mais elle ne réussit à cracher que davantage de sang.

Angelina partit dans la pièce voisine et Lucie eut du mal à entendre le reste de la conversation. Elle sentit vaguement ses marques la picoter signe que quelqu'un l'appelait même si elle ne savait pas qui. Elle ne revint pleinement à elle que lorsqu'elle sentit de nouveau la présence de son compagnon.

— Luce, reste avec moi, l'entendit-elle supplier.

Elle ouvrit les yeux et découvrit ceux de Fred plantés dans les siens. Cette-fois-ci, elle était certaine de ne pas confondre avec George, il s'agissait bien de son mari. Il était incroyablement beau dans son costume de cérémonie, même la petite lueur inquiète qui traversait son visage était séduisante.

— Vous savez quel sortilège elle a pu recevoir ? demanda une voix que Lucie ne reconnut pas immédiatement.

— Je n'ai pas entendu, il y a eu un éclair rouge et ça l'a frappé en pleine poitrine, fit Ginny en décrivant la scène

— Je n'ai jamais vu ça, confia la voix.

— Elle ne réagit pas de la même façon que nous face à certain sortilège, rappela George.

— C'est au-delà de nos compétences, intervint une autre voix plus féminine.

— Vous pouvez toujours faire plus que nous, contredit George.

— On va essayer...

Lucie détacha à regret les yeux de son compagnon pour découvrir avec étonnement ses deux anciens acolytes de Sainte Mangouste : Gwenda et Matthew.

— Salut ! tenta-t-elle de leur dire spontanément.

— N'essaie pas de parler, reprocha Matthew un air grave sur le visage.

— Elle est contente de vous voir, traduisit Fred et elle ne put s'empêcher de sourire avant de faire une grimace de douleur.

— Désolée, s'excusa Gwenda visiblement responsable de la douleur.

— Il faudrait peut-être l'endormir ou un truc du genre, proposa George.

La proposition fut acceptée par tout le monde et Lucie sentit un baiser sur son front :

— Ne meurs pas, mon cœur. 

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Une fois n'est pas coutume j'ai encore oublié de poster hier ! 

J'aime pas trop le côté affrontement de ce chapitre... Après réflexion je me dis que les mangemorts ou le "ministère" ne faisait que chercher Harry pour l'"interroger" et que, bien que tout le monde ait fuit, il n'y a pas vraiment eu d'affrontement. Donc pas de sortilège aussi invasif que celui qu'à reçu Lucie. Après, comme elle ne réagit pas comme tout le monde, c'est sans doute aussi normal que ce soit plus grave chez elle... Mais bon je laisse le chapitre comme ça parce que j'aime bien comment Fred est envers elle 🥰

Question N°8 : comment s'appelle le journal de Xenophilius ?