Chapitre 19 pdv Lucie

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— Il ne devrait pas y avoir une journée à Pré-au-Lard aujourd'hui ? s'inquiéta George.

— Oui, confirma son frère perplexe, Ron nous avait confirmé la date au début de l'année.

— Ils sont peut-être en retard ? proposa George en regardant ostensiblement de droite à gauche puis vers le château.

— Ils ont dû annuler, annonça Lucie d'un coup.

— Pour quelle raison annuleraient-ils la sortie à Pré-au-Lard ? Tout le monde adore les sorties au village !

— A cause de Katie, poursuit-elle comme une évidence comme si elle l'avait toujours su. C'est devenu trop dangereux pour les élèves de s'y rendre.

— Mais ils vont bien finir par les autoriser de nouveau ?

— Quand Voldemort sera mort.

— Et ses partisans avec lui.

— Autant dire pas tout de suite, grommela George blasé.

Tous trois se turent un instant puis presque au même moment haussèrent les épaules leur provoquant un éclat de rire. Ils étaient bien les seuls à éprouver de la joie dans l'allée déserte, les quelques passant se contenter de marcher rapidement la tête baissée.

— On ne pourra même pas voir Ron pour lui donner son cadeau ! se rappela-t-il soudainement.

— J'ouvrirai une porte vers son dortoir, fit la Sol simplement.

Lucie avait eu la subtile idée de se métamorphoser pour sortir dehors. Fred n'avait plus à faire semblant de draguer des filles puisqu'il s'affichait maintenant en public avec – selon la rumeur – une sorcière française de passage à Londres. Maintenant qu'elle avait lu l'ensemble des livres de la bibliothèque des Sol, sans rien avoir trouvé d'intéressant, elle trouvait ça plaisant de pouvoir sortir dehors sans se cacher. C'était certes fatiguant d'user autant de sa magie mais au moins ça faisait du bien à son moral.

— On fait les boutiques quand même ? proposa George.

— Bien sûr ! vous n'avez pas pris un jour de repos pour rester à la maison !

Ils s'empressèrent de rentrer dans la première boutique avec la ferme intention de dépenser sans compter mais rien de ce qu'ils voyaient ne les intéressait.

— Vos produits sont meilleurs de toute façon, fit Lucie en reposant une boîte.

— Avec les Weasley tout est meilleur, corrigea George d'un faux air prétentieux.

— On n'a qu'à rentrer on sera bien à la maison ! proposa son compagnon.

— Non, il faut qu'on reste, affirma-t-elle comme si elle en était encore une fois persuadée.

Les jumeaux acceptèrent sans broncher puisqu'ils étaient habitués. Il ne restait plus qu'à attendre la raison qui ne les faisait demeurer sur place quel quelle soit. Celle-ci ne tarda pas à arriver, Tonks se dirigeait vers eux le regard alarmé.

— Vous êtes là ! s'exclama-t-elle, je vous ai cherché partout !

— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda immédiatement George d'un air inquiet.

Lucie ne voyait pas pourquoi il s'alarmait, rien de grave n'était arrivé, elle l'aurait senti si cela avait été le cas.

— Ron a été empoisonné, leur apprit-elle.

Pour la première fois depuis longtemps, la Sol fut choquée par cette nouvelle. Elle n'avait jamais été aussi surprise par une telle chose. Elle n'avait pas pu ne pas le voir venir !

— C'est impossible !

— Je sors de l'infirmerie, Harry a dit que vous étiez à Pré-au-Lard aujourd'hui, vos parents y sont déjà. On se demandait pourquoi vous n'étiez toujours pas arrivés !

C'était aussi une question que Lucie se posait, son pouvoir lui faisait-il défaut ?

— Luce n'a pas la marque de Ron, indiqua Fred en se levant immédiatement suivit par son frère.

Elle accueillit l'évidence avec soulagement, ce n'était pas son pouvoir qui ne fonctionnait pas. Cependant, cela voulait dire que Ron avait bien était empoisonné et cela n'était pas une bonne nouvelle. Ils s'empressèrent de prendre la direction du château pour le rejoindre, sans utiliser de porte comme le leur conseilla Tonks.

— Comment tu sais que je n'ai toujours pas Ron sur mon bras, s'interrogea-t-elle finalement.

— J'aime bien regarder tes marques quand tu dors, avoua-t-il avec un air presque pas coupable.

Ils échangèrent un regard complètement niais.

— Ok, coupa George, je vais faire comme si tu ne venais pas de dire qu'elle était nue dans tes bras et me concentrer sur notre petit frère qui est peut-être entre la vie et la mort.

— Il n'est pas mort, contredit-elle, je ne le sens peut-être pas souffrir mais je l'aurai su s'il était mort.

— Elle a raison, confirma Tonks qui les menait au château, Harry était présent et lui a donné un antidote à ce que j'ai compris, il est à l'infirmerie, Pomfresh lui donne les soins dont il a besoin mais si tu peux faire plus Lucie. Molly et Arthur sont avec Albus.

Une fois passé l'enceinte du château Tonks retourna à son poste. Lucie remarqua qu'elle avait toujours l'air triste et qu'elle gardait une apparence terne et grise. Elle n'avait pas dû venir à bout de son problème de cœur.

Lucie quitta son apparence de sorcière française et dès la première porte ils se téléportèrent devant l'infirmerie. Ils trouvèrent un Harry inquiet en train d'expliquer tout ce qui s'était passé à une Hermione tout aussi inquiète.

— Tu étais où ? s'énerva-t-il en voyant sa sœur.

— Je n'ai pas sa marque, je n'ai rien senti, se disculpa-t-elle, si tu étais si inquiet tu aurais pu m'appeler.

— J'ai pensé que si tu ne venais pas c'était que tu faisais quelque chose d'important, rétorqua-t-il durement. Ils ne veulent pas nous laisser entrer, poursuivit-il plus calmement.

— Je vais voir si je peux aider, d'accord ?

Harry acquiesça et elle envoya un dernier signe de tête aux jumeaux avant d'entrer dans la pièce. Elle y vit Pomfresh allant d'un bout à l'autre de la pièce et quand celle-ci l'aperçut également, elle lui donna des instructions.

— Le bézoard a permis d'éliminer une grande partie de la toxine mais il en reste encore beaucoup, il ne va pas mourir mais c'est grave, très grave.

Sans attendre, la Sol déposa ses mains de part et d'autre de la tête de Ron dont le visage était aussi blanc qu'un linge. Elle avait déjà remarqué que guérir des personnes qui se trouvait sur ses bras était plus facile que celles qui ne l'étaient pas, peut-être était-ce dû au fait qu'elle ne ressentait pas leur douleur. Ainsi, il lui était moins aisé de lui venir en aide mais elle savait qu'elle parvenait à atténuer sa douleur.

— Et Severus ? demanda-t-elle finalement.

— Il a pris un échantillon de son sang et la bouteille de poison pour y découvrir un antidote, espérons qu'ils fassent vite.

Mais ce genre de mélange prenait du temps, il était évident qu'il ne s'agissait pas d'un poison basique et il y avait fort à parier que le destinataire n'était pas censé être Ron. Il se peut même que Dumbledore ait été la victime visée et que donc Drago en soit le responsable.

— Mais qui a pu bien vouloir empoisonner ce jeune garçon ! s'exclama Pomfresh.

— Absolument aucune idée, souffla-t-elle. 


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Question n°19 : Donner le prénom des parents de Severus Rogue 

Le Pouvoir Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant