Le Pouvoir Solitaire - Tome 2

Chapitre 28 pdv Lucie

— Lucie, chérie, comment trouves-tu ton appartement ? s'enquit Molly en lui servant une bonne portion de ragout dans son assiette.

— Un peu qu'il est bien ! intervint George. On est dans la même rue, il ne peut qu'être génial !

— Ce n'est pas à toi que je posais la question, petit malin ! rouspéta Molly en le menaçant de sa cuillère.

— C'est vrai qu'il est génial, fit Lucie en guise de soutien.

Elle le pensait vraiment. Deux chambres, un bureau, un beau salon qu'elle avait déjà rempli de livre et une cuisine que, grâce à Nooze, elle ne serait jamais en mesure de faire exploser. L'elfe adorait lui faire la cuisine et particulièrement depuis qu'il pouvait préparer des petits pots à Aisline. Celle-ci pourrait d'ailleurs voir la boutique de son père et de son parrain de la fenêtre de sa chambre

— Tu vois ! s'enthousiasma George en lançant un regard victorieux à sa mère.

— Tu ne paies rien pour attendre, rouspéta Molly. Ginny, passe-moi ton assiette.

Ginny et Hermione étaient enfin rentrées de Poudlard. Pour de bon cette fois. Hermione était immédiatement repartie à la recherche de ses parents avec Ron. Lucie lui donnait une semaine avant de l'aider pour ou contre son gré. Il ne servait à rien qu'elle s'acharne autant à les chercher si la Sol pouvait le faire en quelques heures, surtout maintenant qu'elle avait retiré ses bracelets.

En attendant, Ginny était là pour le traditionnel repas du dimanche, le premier en tant que diplômée de Poudlard. Malheureusement, elle devait le passer sans Harry qui travaillait aussi aujourd'hui. Bill et fleur n'était pas là. Ils avaient décidé de passer une semaine de vacances en France chez les parents de Fleurs. Percy était en bout de table et parler avec son père d'une affaire au ministère qui le préoccupait.

Comme d'habitude, George s'était accaparé Aisline, assise sur ses genoux. Elle parvenait à attraper tout ce qui était à sa portée et il devait garder une distance de sécurité entre elle et son assiette. Mais George se régalait à faire l'avion avec sa petite cuillère et souriait jusqu'aux oreilles dès qu'Aisline ouvrait la bouche en un O parfait.

Angelina le laissait s'amuser et s'était retournée vers Ginny et Lucie pour discuter.

— Les sélections pour les équipes ont lieu en aout, indiqua Ginny. D'ici là, j'ai largement le temps de m'entrainer sérieusement.

— Tu vas choisir quel poste ? s'enquit Angelina.

— Poursuiveuse, je m'y sens plus à l'aise qu'attrapeuse.

— Oui c'est logique, enchaina Lucie, on pourra t'aider si tu veux ? Angie est un peu rouillée mais...

— Parle pour toi ! coupa Angelina amusée. J'étais capitaine, ok ? je passais plus de temps sur le terrain que toi.

— Certains ont besoin de s'entrainer quand d'autres ont reçu des aptitudes naturelles, taquina Lucie.

Ginny pouffa immédiatement tandis qu'Angelina tirait la langue à Lucie.

— Qui a gagné la coupe cette année à Poudlard ? reprit Angelina.

— C'était Poufsouffle, indiqua Ginny déçue, mais ils avaient vraiment une équipe qui déchire. Presque tous les membres étaient de mon année et les meilleurs amis du monde, ça aide pour la cohésion !

— Je me souviens d'un truc ! intervint Angelina avec excitation. Olivier nous parlait tout le temps de cette équipe... Tu te souviens Lucie ? Celle qui faisait partie de la même famille !

— Dans les années 30, approuva Lucie qui se souvenait de tout, 3 garçons et quatre filles, tous frères et sœurs. Ça faisait toujours rire les jumeaux quand Olivier en parlait, se rappela-t-elle avec une douce nostalgie.

— « S'il n'y avait pas Percy, Ginny et Ronny, ça aurait pu être nous », récita Angelina en les citant...

— Pour notre défense, intervint George en s'approchant d'elles avec Aisline, on ne savait pas que Ron et toi alliez un jour jouer au Quidditch... Pour nous, vous étiez seulement des petits moustique insignifiant, digne de peu d'intérêt...

— Attend un peu que le moustique t'écrase, prévint Ginny en affichant un air menaçant.

George tira la langue et Aisline fit la même chose, faisant l'admiration de toutes les personnes présentes. Aisline adorait tout le monde, acceptant de sourire à tous, même aux inconnus. Elle faisait tout pour se rendre adorable et y arriver avec un seul sourire. Malgré tout, on pouvait voir un attachement particulier pour George vue comment elle réagissait à sa vue. Rien d'anormal, George faisait le maximum pour être son favori.

Il lui apportait chaque jour un nouveau jouet, un nouvel objet, signé Farce pour sorcier facétieux. La collection mini-Farceur avait vu le jour sous les idées de George. Teddy et Aisline étaient les premiers à en bénéficier, jouant les testeurs à l'occasion. Rien de dangereux, Molly avait suffisamment prévenu son fils à ce sujet.

Il y eut une demi-seconde de silence où chacun s'occupa à ses propres pensées avant que les paroles ne reprennent. D'ordinaire, ce genre de silence avait toujours été accompagné du tic-tac caractéristique de l'horloge de Molly. Mais aujourd'hui, comme tous les dimanches depuis des mois déjà, ce petit bruit familier brillait par son absence.

Lucie tourna la tête vers l'horloge en question, dont les aiguilles avaient cessé de tourner. Les conversations reprirent autour d'elle sans qu'elle ne s'en rende compte.

Elle avait toujours pensé que cette horloge serait infaillible, qu'elle indiquerait toujours l'emplacement de chaque membre de la famille Weasley. Mais elle avait eu tort. A l'instant même où Fred était mort, l'horloge n'avait plus su quoi faire et s'était tout simplement éteinte. Comme si pour elle, il était inconcevable de ne plus voir Fred Weasley sur terre.

— Tu crois que tu pourrais la réparer ? s'enquit Ginny en suivant son regard.

— De quoi ? répondit Lucie surprise par son intervention. Réparer l'horloge ?

— Oui, tu pourrais même rajouter Aisline, maman en serait ravie !

— Je ne sais pas si je pourrais, le mécanisme est complexe, même Fred n'avait pas réussi à le reproduire...

— On peut toujours essayer, George ! interpella-t-elle. Tu as les plans de la montre de Fred ? celle qui indique l'emplacement de Lucie.

— Il a dû les garder quelque part, confirma-t-il pensif, pourquoi ?

Ginny indiqua l'horloge de la tête et toutes les personnes de la pièce la regarda également. Tous avaient changé de conversation en entendant le nom du défunt Weasley.

— Il faut qu'on fasse quelque chose pour ça, indiqua-t-elle.

— Ce n'est rien, refusa Molly légèrement perturbée, elle était vieille, il est normal que le sortilège se soit rompu...

— On peut la réparer, insista Percy, je connais quelqu'un qui pourrait avoir déjà fait ça, je lui demanderai.

Sous l'insistance de ses enfants, Molly ne put qu'approuver avec une certaine tristesse.

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