Chapitre 35 pdv Lucie

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Trois coups tonnèrent contre la porte de leur chambre et, sans attendre, George entra dans la pièce.

— Maman m'envoie vous chercher, on passe à table !

— T'aurai pu attendre qu'on t'invite à entrer, grommela son frère en refusant de lâcher Lucie.

— Si vous aviez été tout nu, Lu aurait réussi à vous rendre invisible en un rien de temps ! contredit-il fière de lui. Vous venez ? J'ai faim, moi !

— Tu vas devoir attendre, on a une annonce à faire.

— On avait raison ? fit George en comprenant ce à quoi son frère faisait allusion. Alors qui...

— Pas de question, coupa son frère rapidement.

George fixa Lucie un instant avant de venir la prendre dans ses bras, heureux d'être à nouveau un futur parrain mais triste de ce que cela impliquait. Ils avaient dû en parler entre eux quand Lucie n'était pas là ce matin, ils faisaient toujours tout ensemble. Lucie eut soudainement un excès de tristesse, en se disant qu'elle allait perdre l'amour de sa vie mais que George allait perdre son frère jumeau, celui avec qui il avait passé toute sa vie, sans qui il ne pouvait rien faire. Ne pas pleurer. Ne surtout pas pleurer.

— Vous commencez par qui ? Vous allez faire comment ?

— Par maman, décida Fred le cerveau en ébullition. J'ai une idée.

— On te suit ! déclara George en descendant dans la cuisine.

Ils trouvèrent rapidement la mère Weasley en train de parler avec la tante Muriel qui s'éclipsa dès qu'elle entendit les jumeaux arriver, ça ne faisait qu'un jour mais elle ne pouvait déjà plus les supporter. Il emprisonna Lucie dans ses bras, l'empêchant de revenir sur leur décision.

— Maman, ferme les yeux j'ai une surprise pour toi ! déclara-t-il impérieusement.

— Oh Fred ! Je n'ai pas le temps pour vos bêtises, on va manger ! refusa-t-elle.

— Pour le coup c'est sa bêtise à lui, rétorqua George en blaguant.

— C'est pas une bêtise, reprit Fred boudeur mais amusé. Maman, insista-t-il, ferme les yeux.

Molly rechignât encore une fois mais obtempéra tout de même sous le regard sérieux de son fils.

— Donne ta main, exigea-t-il, et garde les yeux fermés, tricheuses.

— Je ne triche pas, rétorqua sa mère amusée, dépêche-toi tout le monde va nous attendre.

Fred prit la main de sa mère et la guida jusqu'au ventre de sa femme, la plaçant sur le coin le plus rebondi. Lucie ne put s'empêcher de lâcher un petit rire qui permit à Molly d'identifier la propriétaire du ventre.

— Qu'est-ce que ? s'étonna Molly en mettant sa deuxième main de l'autre côté du ventre.

— Pas que... qui ! corrigea Fred dans le même temps que Molly ouvrait les yeux.

— Par Merlin ! s'exclama-t-elle. Ne me dites pas que...

— D'accord, je ne le dirais pas, s'amusa Fred son éternel sourire sur les lèvres.

— Oh FRED WEASLEY ! s'exclama Molly emporté par l'habitude. Mon petit Fredy... papa...

— Et toi, grand-mère, enchaina George subtilement.

Elle partit dans une exclamation de joie et de larme en prenant le couple tous les deux dans ses bras.

— Je n'arrive pas à y croire ! Je n'arrive pas y croire !

— Qu'est-ce que tu n'arrives pas à croire ? intervint Ginny en entrant dans la pièce. Tante Muriel dit que vous faites trop bruit et elle se demande pourquoi elle a accepté de nous héberger.

Devant le regard larmoyant de sa mère et celui rieur de tous les membres de la pièce, Ginny s'arrêta subitement.

— Qu'est-ce qui se passe ici ? questionna-t-elle suspicieuse.

— A ton tour, murmura Fred à Lucie.

La Sol s'approcha en douceur de sa belle-sœur et la prit dans ses bras. Ginny eut un mouvement de recul, sachant pertinemment quel genre de farce ce trio-là était capable de faire. Mais Lucie parvint finalement à se glisser jusqu'à son oreille.

— Je suis enceinte... murmura-t-elle tout bas.

Après une demie seconde de battement, Ginny poussa un hurlement strident à en faire pâlir tante Muriel. Elle se jeta également dans ses bras et s'excusa immédiatement, craignant d'avoir été trop brusque.

— Molly, chérie, le diner arrive ? Muriel s'impatiente... Qu'est-ce que...

— A moi ! s'autoproclama George l'air surexcité.

Il s'approcha de son père mis ses deux mains sur ses épaules et le regarda avec un regard si sérieux et si intense qu'Arthur ne put que s'alarmer.

— Dépêche-toi de lui dire, intervint sa mère, tu vois bien qu'il s'inquiète !

— Me dire quoi ? hésita-t-il.

— Papa, tu vas devenir Papi.

— Papi ? Tu as mis Angelina enceinte ?

— Pas moi, Fred! contredit George.

Arthur leur offrit un visage horrifié avant de se tourner vers le concerné.

— Tu as mis Angelina enceinte ?

— Mais non ! intervint Ginny tandis que tout le monde s'amusait. C'est Lucie qui est enceinte.

— Je ne comprends rien, répondit Arthur perdu. Lucie tu es enceinte de qui ?

— De moi ! lança Fred à demi offusqué.

— Oui, de lui ! rétorqua George. Quoi que ça reviendra au même au final, il me ressemblera quand même...

— Il ressemblera à son père, contredit Lucie en donnant un coup de coude à George.

— Personne n'arrivera à faire la différence, refusa d'admettre l'intéressé.

— Moi je ferais la différence, s'amusa Lucie.

— Moi aussi, intervint Molly.

— Même pas vrai, taquina Fred, toi tu n'y arriveras pas, maman, tu n'as jamais réussi à nous différencier, la plupart du temps c'est juste que tu as de la chance.

— Bien sûr que je vous reconnais ! contesta Molly. Mais vous arrivez toujours à me surprendre et ça vous amuse en plus !

— A quoi ça sert d'être des jumeaux si on ne peut pas jouer là-dessus ? rétorqua George en embrassant sa mère sur la joue.

Fred vint faire de même sur son autre joue et Molly versa quelques larmes.

— Mes grands garçons...




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Question n°35 : description physique : elle est une petite sorcière joliment potelée ayant des cheveux gris en désordre et des ongles dans un piètre état. Elle est souvent vêtue d'un chapeau rapiécé et de vêtements maculés de terre.

Le Pouvoir Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant