Chapitre 20 pdv Lucie

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Le plan de Lucie avait presque bien fonctionné. Certes, ils avaient pu passer la nuit ensemble mais Aisline n'avait pas été très coopérante. De fait, quand Lucie vint reprendre sa progéniture, elle la découvrit parfaitement éveillée entre les corps de Ginny et Harry qui s'étaient endormis d'épuisement.

Comme d'habitude, Aisline avait dû hurler toute la nuit, s'endormir quelques temps et se réveiller en criant d'avantage. Elle était désormais dans sa phase d'ange sage et ne tarderait pas à s'endormir à son tour. Elle réclamait les bras de sa mère et celle-ci ne tarda pas à la prendre contre elle.

— Petite terreur, souffla Lucie en l'embrassant sur le bout du nez.

Elle crut avoir parlé suffisamment bas mais Ginny se réveilla en sursaut. Quand elle avisa Lucie avec sa nièce dans les bras elle poussa un soupir de soulagement.

— La prochaine fois, je la garde en journée, grommela-t-elle d'une voix profondément ensommeillée.

— Moi qui croyais que tu serais contente de l'avoir, chuchota Lucie en montrant non pas Aisline mais Harry.

Le regard de Ginny glissa vers lui, encore paresseusement endormi. Elle retourna à Lucie un sourire contenu qui débordait de joie.

— Tu l'as fait exprès pas vrai ? demanda-t-elle doucement. Maman m'a dit qu'elle ne la gardait pas la nuit.

— J'étais vraiment fatiguée, répondit Lucie dans un clin d'œil. Vous avez pu parler ?

— Je... commença-t-elle avant de s'arrêter.

Ginny guida Lucie hors de la pièce avant de répondre, au cas où Harry déciderait de se réveiller subitement.

— Passe-moi un peu cette merveille, demanda-t-elle d'abord, hors de question que tu n'aies que les bons moments pour toi.

— Si tu savais à quel point j'ai bien dormi, taquina Lucie. Alors ? Dis-moi !

— Il ne s'est rien passé de particulier, déclara-t-elle en chuchotant. S'occuper d'elle a été plus intense que ce que je pensais... mais j'étais contente qu'il vienne, je savais qu'il le ferait mais il a mis plus de temps que ce je pensais...

— Ah oui ? s'amusa Lucie. Tu savais ?

Le visage de Ginny se couvrit d'un sourire nostalgique.

— Il me l'a dit...

Devant l'air interrogateur de Lucie, elle s'expliqua.

— Un peu avant le mariage, avant qu'Harry n'arrive au Terrier, j'étais vraiment mal à cause de notre rupture et Fred m'a surpris en train de pleurer... Il m'a tout raconté sur ton rêve, tous les détails.

— Il a fait ça ? s'amusa Lucie en l'imaginant très bien l'avoir fait.

Elle avait pourtant évité d'en parler à Ginny dans les détails et avait conseillé aux jumeaux d'en faire de même. Ils n'avaient jamais respecté les règles, c'était une de leur habitude .

— Il a bien fait, rétorqua Ginny en souriant, ça m'a donné de l'espoir et ça m'a aidé à tenir toute cette année.

— Vous deux c'est du solide, assura Lucie.

— Oui, confirma-t-elle, il faut juste qu'on recommence à sortir ensemble.

— C'est plus qu'une question de temps, encore deux ou trois babysittings foireux et vous allez vous tomber dans les bras l'un de l'autre.

— Tu n'as pas d'autres solutions moins fatigantes ?

— Je pourrais oublier des affaires ici, proposa Lucie malicieusement, ça te donnerait une excuse pour venir me les rendre. Je travaille aussi cette aprèm. Harry finit à...

— 17h, termina Ginny parfaitement informé, Ron a les mêmes horaires.

— Exact, Hermione ne sera pas là puisque je viens de l'envoyer à Melbourne et Ron est avec elle.

— Donc, il sera seul pendant environ une heure ? calcula Ginny.

— Sauf, si je décide d'aller passer un peu de temps avec Fleur...

— Ça me parait une excellente idée !

— Mais vous êtes de vraie manipulatrice ! commenta George soudainement en les faisant sursauter.

Elles le découvrirent assis dans un coin de la pièce, il devait être là depuis le début de leur conversation.

— Tu nous as fait peur, idiot ! grommela Ginny.

— C'est vous qui êtes arrivée sans me voir, indiqua-t-il dans un haussement d'épaule.

— Et nous faire remarquer ta présence, ça ne t'est pas venu à l'esprit ? rétorqua Lucie sarcastique.

— Vous aviez l'air en si grande conversation... se disculpa-t-il dans un clin d'œil.

— Quand est-ce que tu es arrivé ? reprit Ginny.

— Il n'y a pas très longtemps, je voulais demander un truc à papa mais ils ne sont pas rentrés apparemment. Je vous ai trouvé endormi, je n'ai pas voulu vous déranger.

Il leur présentait son sourire espiègle, signe qu'il avait lui aussi envie de les pousser dans les bras l'un de l'autre.

— Qu'est-ce que tu attends pour rentrer chez toi ? rétorqua Ginny en ayant bien saisi son allusion.

— Je te l'ai dit j'attends papa, j'ai besoin d'un truc.

— Besoin de quoi ? répliqua Lucie.

— D'objet moldu pour la boutique, expliqua-t-il à la perfection, j'ai besoin de savoir ce qui plairait à des sorciers.

— Tu mens toujours aussi mal, répondit-elle dans un sourire.

— C'est toi qui es trop forte, bouda-t-il, mais tu pourrais au moins faire semblant d'y croire...

— Ce n'est pas dans ma nature, s'amusa-t-elle. De quoi as-tu besoin ?

— Tu le sauras plus tard, apprend à être patiente, fit-il en la gratifiant d'un clin d'œil. Vous savez quand papa doit rentrer ?

— Je pense qu'il partira à son travail directement, indiqua Ginny, tu devrais faire de même vu l'heure !

— J'ai pris des jours de congés, lâcha-t-il après une légère hésitation.

— Tu as fermé la boutique ? s'étonna Lucie.

— Pendant les vacances de Noël ? renchérit Ginny stupéfaite. Tous les élèves de Poudlard qui sont rentrés chez eux rêvent de s'y rendre ! Moi, je voulais m'y rendre !

— Toi, tu es une cliente privilégiée, rétorqua-t-il malicieusement. Qu'elle soit ouverte ou fermée, je t'y emmène. Cet aprem ! proposa-t-il enjoué. Je ferais même en sorte de te ramener au Terrier avant 17h, tu pourras aller où tu le souhaites ensuite, termina-t-il dans un clin d'œil. 




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J'espère que ce chapitre vous plait ! Passez un bon week end ! 

Le Pouvoir Solitaire - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant