Le Pouvoir Solitaire - Tome 2

Chapitre 17 pdv Lucie

Contre toute attente, Aisline lui manquait terriblement. Alors qu'elle avait déjà été sans elle à de nombreuses reprises. Elle devait sans doute culpabiliser de la laisser pour se rendre à son travail. De toute façon, elle ne devait travailler que deux heures ensuite elle pourrait la rejoindre.

Molly s'était proposé pour la garder et Ginny en était ravie puisqu'elle venait de rentrer pour les vacances de noël. Hermione était aussitôt repartie à la recherche de ses parents sans accepter la proposition de Lucie de les localiser grâce à son sang. Elle avait déjà trop de chose à faire selon Hermione. Au moins, cette fois, Ron l'avait accompagné.

— Lucie ! appela une voix qu'elle reconnaissait bien.

Elle se retourna juste à temps pour voir Matthew s'élancer dans ses bras. Il était bon de voir un visage connu pour son premier jour.

— Salut Mat ! souffla-t-elle en lui rendant son étreinte.

— Tu aurais dû me dire que tu reprenais aujourd'hui.

— Je pensais que je te verrais directement ici, répondit Lucie en lui souriant.

— Tu connais ton service ?

— Le même qu'avant, j'ai demandé à y retourner pour les Londubat.

— Ah oui ! Tu les as déjà vu ? s'interrogea-t-il en l'escortant dans les couloirs afin de passer plus de temps avec elle.

— Non, je viens d'aller voir le directeur pour parler de mes horaires. Comment vont-ils ?

— Mal, avoua-t-il en grimaçant. Quand tu es partie, Alice demandait toujours après toi puis elle a arrêté quand elle a compris que tu ne reviendrais pas et elle s'est encore plus renfermée. Il ne reste plus aucune trace de ce que tu avais fait. Tu devras tout recommencer à zéro.

— J'ai tout mon temps... déclara-t-elle en étant tout de même peiné pour Alice qui avait dû l'attendre de longues heures sans comprendre.

Sur le chemin, de nombreuses personnes ne cessaient de les observer, se retournant sur leur passage. Au bout d'un énième patient les dévisageant sans aucune retenue, Lucie attrapa le poignet de Matthew et les rendit invisible tous les deux.

— Comment fais-tu pour supporter ça ? s'exclama-t-elle horrifiée.

— Ils me regardent moins normalement, lui apprit-il légèrement gêné.

— Donc c'est moi qu'ils observent ! devina-t-elle en contenant sa colère.

— Tu finiras par t'y faire, assura-t-il en esquivant quelqu'un qui lui fonçait dessus.

— Et toi tu as eu ta promotion ? remarqua-t-elle en montrant son nouveau badge.

— Oui ! Tu as devant toi le nouveau directeur du service des pathologies des sortilèges !

— Non ? s'exclama-t-elle joyeusement. C'est formidable ! Attend une seconde... ça veut dire que tu vas être mon patron ?

— Oui Madame ! déclara-t-il fièrement. C'est comme ça que j'ai su que tu allais arriver. D'ailleurs, tu as cinq minutes de retard... ce sera retenu sur ton salaire.

Il lui fit un clin d'œil en poussant la porte de son service. Lucie rentra à sa suite et prit quelques instants pour regarder l'ensemble de la pièce tandis qu'il commençait à faire le tour de son personnel. Sans surprise, elle découvrit les Londubat dont la présence était devenue incontournable. De même que Lockhart, qui distribuait encore ses nombreux autographes sans comprendre trop pourquoi. Il y avait également de nouveaux visages, de nouveaux lits. Le service s'était agrandi.

Matthew finit par revenir discrètement vers elle vu qu'elle était toujours dissimulée pour les autres.

— Si tu as besoin d'un peu de temps...

— Non, non, contredit-elle, c'est bon.

— Alors je te laisse gérer les Londubat, personne d'autre que toi n'avait pu les aider. Ils ont grand besoin de ton pouvoir.

— Je ferais de mon mieux, indiqua-t-elle.

Malgré tout, elle resta invisible pour le reste du personnel mais se montra pour ses deux anciens patients.

— Bonjour, Alice, lança-t-elle avec douceur.

Elle n'eut aucune réponse, pas même un sourire. Elle semblait même ne pas la voir.

— Alice, répéta-t-elle sur le même ton, vous vous souvenez de moi ? Je suis Lucie. Je suis déjà venue vous voir, vous vous en rappelez ?

Elle tenta une nouvelle fois de l'appeler mais rien ne se produisit, comme lors de leur toute première rencontre.

— Vous avez faim ? Vous avez mangé aujourd'hui ?

Comme elle ne pouvait se permettre d'attendre une réponse de sa patiente, elle regarda la fiche qui relatait toujours les actes de madame Londubat. Celle-ci n'avait que peu mangé ce matin-là et n'avait pas non plus bougé de son lit depuis longtemps. Pour beaucoup, les Londubat étaient une cause perdue avec qui il valait mieux ne pas perdre son temps.

— Et si nous allions chercher à manger ? Qu'est-ce qui vous ferez plaisir ? Une tarte à la citrouille ? Une tourte au poulet ? Une petite pomme ? Je sais que vous en raffolez.

Là encore, il n'y eu aucune réponse.

— Vous savez bien que je ne vous laisserai pas rester inactive, lui annonça-t-elle. Il vaut mieux que vous y mettiez du votre, Alice. Alors, que choisissez-vous ?

Evidemment, elle ne choisit rien du tout.

— Je suis désolée d'être partie si longtemps, Alice. Je ne le referais plus, je vous en fais la promesse. En revanche, je sais que vous pouvez me sourire et me répondre mais vous choisissez sans doute de me faire payer ma trop longue absence...

Un sourire presque taquin éclaira les lèvres de la femme, sourire qui contamina aussitôt les lèvres de Lucie.

— Je savais que vous ne m'aviez pas oublié, se réjouit Lucie. Alors ? Que voulez-vous manger ?

— Pomme, répondit simplement Alice.

— On va la chercher ensemble ? proposa Lucie sans vraiment lui laisser le choix.

Elle l'aida à sortir de son lit et à mettre ses pantoufles. Alice avait beaucoup d'entrain et paraissait heureuse de retrouver son amie. Elles passèrent toutes les deux devant Mathew qui sembla profondément outré de voir Alice se déplacer.

Une fois dans les couloirs, Lucie fut obligée de se rendre de nouveau visible pour l'aider à se déplacer dans les couloirs. Elle fit, tant bien que mal, abstraction de tous ses visages et se concentra en priorité sur Alice qui avançait pas après pas.

— Regardez ça, Alice, de belles pommes, juste pour vous, s'enthousiasma Lucie devant un chariot de plateau repas qui contenait justement ces fruits. Laquelle allez-vous choisir ?

Les fruits étaient si beaux, si parfait que les yeux d'Alice pétillaient de bonheur. Jamais elle ne lui avait vu un visage aussi radieux, aussi vivant. Elle n'avait peut-être rien perdu de ce que Lucie lui avait apporté en lucidité, bien au contraire. Il y avait encore de l'espoir. Un jour peut-être, elle serait en mesure de la rendre tel qu'elle était autrefois. 

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Grande BONNE nouvelle ! J'ai terminé d'écrire le tome 8 qui contient donc 50 chapitres tout pile ! C'est le plus long tome jusqu'à présent XD J'ai tellement hâte de vous le faire lire !!🤩🤩

Grande MAUVAISE nouvelle ! Demain c'est la rentrée... et si j'avais trop hâte il y a une semaine ce n'est plus le cas du tout. J'ai limite plus envie d'être prof, les vacances c'est tellement mieux!!! Si je pouvais continuer d'écrire tous les jours je serai ravie!!! 😭😭

Bon courage à tous ceux qui reprennent demain !