Le Pouvoir Solitaire - Tome 2

Chapitre 8 pdv Lucie

Tout se passa incroyablement rapidement. Une dizaine de mangemort transplana au sein même de son salon, l'encerclant de toute part. Des sortilèges furent lancés par chacun d'eux au même moment et si elle n'avait pas réussi à créer un bouclier, elle se serait effondrée au milieu de la pièce, peut-être même aurait-elle eut de grave séquelle.

Les sortilèges rebondirent et filèrent dans tous les sens, atteignant quelques attaquants. Est-ce que cette attaque avait un lien avec la blessure d'Harry ? Est-ce qu'ils étaient en ce moment même en train d'attaquer sa famille pour la déstabiliser ? Attaquer Fred ?

La Sol riposta comme le lui avait appris Charles, comme elle s'était entrainée avec l'AD. Grâce à ses nombreux entrainements elle était en mesure de se protéger contre ses assaillants tout en les attaquant. Seulement, aucun d'eux n'avait l'air d'être impressionné par ses prouesses, leur visage ne montrait que de la détermination. C'était eux ou elle, il n'y aurait pas d'autre alternative.

Le nombre conséquent d'assaillant rendait les choses beaucoup plus simples, elle devait juste s'efforcer de dévier les sortilèges qui allaient, la plupart du temps, se figer droit sur un autre mangemort. Malheureusement, les fois où les sorts manquaient leur cible c'était la maison de Charles qu'ils détruisaient.

Soudain, un assaillant fut projeté en arrière tout droit sur le piano qui avait, jusque-là, miraculeusement évité le massacre. La Sol se tourna vers l'origine du sortilège et découvrit Fred, arrivé à point nommé. Quand leur regard se croisèrent, il ne put s'empêcher de lui faire un clin d'œil auquel elle répondit par un sourire. La situation n'avait plus rien de dangereux désormais, elle le sentait. Avec son compagnon à ses côtés, rien de mal ne pouvait lui arriver.

En quelques minutes, protégés par le pouvoir de la Sol, ils parvinrent à mettre à terre tous leurs ennemis, sans le moindre mal. Ils avaient d'autant plus de force quand ils se trouvaient ensemble.

— C'était le dernier ? demanda Fred essoufflé.

— Oui, je crois, répondit-elle en comptant le nombre de corps. Ces deux là sont morts, constata-t-elle, ils ont lancé le sortilège impardonnable...

— Bien fait pour eux ! rétorqua-t-il. Tu n'as rien ?

— Non et toi ? s'inquiéta-t-elle en l'observant de tous côtés.

— Je me sens mieux que jamais ! J'ai toujours regretté que les détraqueurs m'aient empêché de mettre mon poing en plein milieu de la tête de Croupton Junior ! Ils n'avaient pas arrêté de te suivre ? J'avais bien dit que c'était louche !

— Ils ont dû programmer tout ça suite à ton incroyable jeu d'acteur, tu as dû être incroyablement convainquant pour qu'ils décident de passer à l'action !

— Toutes ces heures à inventer des excuses pour nos farces auront fini par payer ! s'exclama-t-il joyeusement.

Ils formaient un drôle de tableau au milieu de ce champ de bataille, ils se comportaient comme un couple d'amoureux normal. Ils en profitèrent même pour s'embrasser avec passion. Ils ne se lâchèrent pas des yeux, jusqu'à ce que Fred entende un bruit suspect.

— Petrificus totalus ! lança-t-il rapidement à l'aide de sa baguette sur le mangemort qui avait tenté de se lever.

— Je ne l'ai même pas entendue ! s'étonna-t-elle.

— Tu dois être fatiguée, tu as beaucoup utilisé tes pouvoirs dernièrement, heureusement que je suis arrivée !

— Je ne m'étais même pas rendue compte que je t'avais appelé, s'amusa-t-elle en touchant son collier, mais maintenant il va falloir modifier leur mémoire pour leur faire croire que j'étais seule face à eux !