Après je ne sais combien de temps passer à nous amuser l'un avec l'autre, Denis finit par s'éloigner et s'allonger à côté de moi.
Je l'entends souffler bruyamment alors que je me remets doucement de ce qu'il vient de se passer. Je n'ai jamais été aussi proche d'un homme de toute ma vie. En tout cas, volontairement. Tout ça n'a rien à voir avec tout ce que j'avais bien pu imaginer. Denis contrairement à eux, m'embrasse délicatement, il m'écoute, me fait rire, n'est pas violent, il me fait plaisir. Eux, ont profité de moi, de mon jeune âge et du fait que je sois qu'une petite fille sans défense qui comprenait à peine ce qu'on lui faisait. Ils se sont amusés à me toucher avec leur doigts tout crasseux. À plusieurs, ils s'amusaient de moi. Et même si je criais, hurlais pour qu'il s'éloignent, ils continuaient tout en riant vilement. Ce genre de personne, n'est pas humaine. Ce sont des vilains capable de monstruosités pour un amusement pervers.
Denis me montre que dans la vie, il n'y a pas que souffrance. Il me montre que ce genre de chose est agréable même plus qu'agréable. Je sais au fond de moi, que je n'arriverais probablement jamais à aller plus loin que ce que nous avons eu ce soir, c'est à dire quelques embrassades par ci par là. Je sais que jamais je ne pourrais faire ce que Jessy a sûrement déjà fait avec lui, ni ce que lui a déjà probablement fait avec un tas d'autres filles. C'est peut être aussi pour ça qu'à chaque fois que ces moments incroyables se terminent, je me remets à penser à la vrai fin. Au moment où il se rendra compte que jamais je ne lui offrirais ce que les autres lui ont offert. Par ma peur, je ne pourrais jamais franchir ce pas et malheureusement ça, il l'ignore encore.
Je finis alors par me relever en silence pour rattraper quelques affaires pour prendre ma douche. Denis m'interpelle alors que je viens de faire glisser la porte de la salle de bain.
- Tu comptes pas te barrer pendant la nuit, on est d'accord ? Demande-t-il toujours amusé.
- Bien sûr que non. Je vais prendre ma douche et je reviens.
- Ok.
Il me lance un clin d'œil avant de se laisser tomber contre son oreiller. Alors, j'entre de nouveau dans la salle de bain, la tête pleine comme une pastèque.
Je l'aime c'est un fait. Mais est-ce suffisant pour nous deux ? Est-ce suffisant pour lui ? Est-ce que mon amour lui suifferait à défaut de ne pouvoir lui offrir plus que ce soir ? Est-ce que mon amour suffirait à nous maintenir ensembles malgré tout ce qui nous en empêche chez nous ? Est-ce que lui même serait capable de m'offrir ce que je veux ? Je veux qu'il soit mien. Je veux pouvoir le présenter comme celui que j'aime sans qu'on ne me juge ni qu'on ne me réprimande. Je veux que mon entourage puisse voir le bon en lui malgré ce qu'il laisse paraître. J'aimerais que Aless et lui règlent leur différent dans la paix et la responsabilité. J'ai conscience que tout cela équivaut quasiment à demander la lune et pourtant, je sais que sans cela, Denis et moi ne pourrions vivre une vie ensemble. Mon amour est impossible. Tout autant que je suis heureuse lorsque je passe des moments avec lui, les tortures que mon esprit s'amuse à inventer lorsque je suis seule me blesse plus qu'autre chose.
Tout est si difficile.
Je me rhabille, d'un simple teeshirt et d'un long pantalon, puis sors de la salle de bain. Lorsque je jette un coup d'œil dans la chambre, je tombe sur un Denis paisiblement endormi. Il n'a même pas eu le temps de s'enfouir dans les draps. Quand je m'approche de lui. Son visage est si paisible, tranquille comme si toute cette contrariété qui emplissent ses traits quotidiennement avaient totalement disparu. Cette image est magique.
En essayant de faire le moins de bruit possible, je m'enfonce dans les draps blancs. J'hésite à le réveiller. Je ne veux pas qu'il attrape froid dans la nuit. Je me tâte quelques minutes avant de succomber comme à son charme.
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Trésor d'une vie (T1 + T2) | En pause
RomanceJe m'appelle Diviya Taller. Un prénom très cambodgien pour une américaine n'est-ce pas ? Ma vie c'est mon épreuve et chaque jour, je lutte pour oublier ces douleurs qui me tourmentent depuis mes six ans. J'ai été abandonné par ma maman, Rama. En p...