On dit souvent que l'amour est la plus belle chose que puisse ressentir une personne. Jusqu'à présent, il n'y avait que quatre types d'amour que j'avais ressentis. L'amour fraternel, le maternel, paternel, l'amicale. Le grand amour dit-on est le plus puissant, le plus beau et l'éternel.
On n'aime vraiment qu'une personne dans la vie. Cette personne pour qui on serait près à bafouer nos principes pour être à ses côtés. On pourrait retourner le monde pour obtenir un petit sourire de sa part. C'est ce que j'ai lu dans un de mes livres. J'y connais rien à cet amour. Je ne l'avais jamais ne serait-ce qu'effleuré. Alors que les jeunes filles au collège et au lycée découvraient cette enveloppe de réconfort au près de leur compagnon, je préférais les lire. Je sais que je suis bizarre. Je suis beaucoup trop abîmée par mon passé pour ressentir cette chose comme les autres. Moi, je le vois autrement.
L'amour, je le vois comme une cage. Ce serait enfermer et torturer notre cœur à cause d'une seule personne et pour l'éternité. Pourquoi s'infliger une telle douleur ? Ne sommes-nous déjà pas assez tourmentés dans cette vie ? Où est-ce la nature humaine qui nous conduit à ce sentiment. J'aimerais savoir si dans ce monde et à travers toutes les époques, une personne a pu vivre pendant des années sans le trouver, ce grand amour. Je lui demanderais bien des conseils. J'en aurais bien besoin.
J'espère juste qu'il y a une chance de revenir en arrière. Je voudrais juste effacer son regard qui s'anime d'une lueur encore plus verte quand je le croise ainsi que son sourire moqueur quand je dis quelque chose de bizarre, il y a son odeur aussi qui me donne envie de rester près de lui juste pour la prolonger, le contact de sa peau avec la mienne, le fait qu'il trouve toujours le moyen de m'attraper par le bras ou le poignet pour me traîner où il veut. Je pourrais continuer cette liste pendant des heures et des heures pour recommencer le lendemain car j'ai la terrible impression que chaque seconde passé près de lui, je découvrirais quelque chose de nouveau. Cette chose, j'en ai aucun doute hantera mon esprit sans que je ne puisse y faire quelque chose pour l'arrêter.
Je suis presque arrivée chez moi lorsque je sens mon portable émettre une vibration dans ma poche de jean.
De John à 16 : 17
Il est au club.
Mon cœur rate un battement à la lecture de son message. Je ne prends pas vraiment la peine de réfléchir et compose sur le coup, le numéro de John.
- Tu me lâcheras pas tant que tu l'auras pas vue c'est ça ?
Il a répondu super rapidement et quand je comprends ce qu'il me dit, je n'ose pas vraiment le contredire. Même si je n'oserais jamais l'avouer, il a complètement résumé la situation.
- Tu peux m'y emmener ? Je demande pleine d'espoir.
Je l'entends souffler à l'autre bout du fil. Je sais très bien que je l'embête mais c'est plus fort que moi, il est le seul à pouvoir m'y conduire sans me juger. Je sais que si j'en parle à Paloma, elle refusera.
- Ok t'es où ?
Il a dit oui ! Je suis à la limite de me mettre à sautiller sur place.
- Pas loin de chez moi, je suis dans la grande allée près de chez Jessy.
- J'arrive.
Je m'apprête à le remercier mais il raccroche. Je ne prends pas vraiment la peine de lui en vouloir, c'est du John tout craché.
Je décide alors de m'asseoir sur le trottoir au bord de la route. Ma tête décide de s'évader de plus belle.
Donc il est repartie là bas. Pourquoi ? Pour se battre encore une fois ? Il a sortit une arme hier pour entrer dans ce lieu, c'est qu'il s'y passe des choses dangereuses quand même ...
Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est de ma faute. Si je n'avais pas autant insisté pour avoir cette histoire, il n'y aurait probablement jamais remis les pieds. Je ne comprends pas pourquoi il voudrait y retourner compte tenu du fait qu'hier, j'ai vue que cet endroit lui rappelait de mauvais souvenirs. Ça le blesse de repenser à cet époque, pourquoi vouloir s'infliger encore cette douleur ?
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Trésor d'une vie (T1 + T2) | En pause
Roman d'amourJe m'appelle Diviya Taller. Un prénom très cambodgien pour une américaine n'est-ce pas ? Ma vie c'est mon épreuve et chaque jour, je lutte pour oublier ces douleurs qui me tourmentent depuis mes six ans. J'ai été abandonné par ma maman, Rama. En p...