Nous nous retrouvons face à un entrepôt isolé, perdu au milieu de nulle part. Sans me poser davantage de questions, je descends du véhicule, prête à affronter ce qui m'attend. Peu importe ce qui va se passer, je suis prête à l'accepter, quoi qu'il advienne !
Denis passe devant moi et je détourne précipitamment mon regard. Lorsque ses yeux verts rencontrent les miens, une déchirure profonde me saisit. Avoir quelqu'un d'aussi près et en même temps si loin est douloureux au-delà des mots. Ce soir, j'ai réalisé que malgré les années qui se sont écoulées, je n'ai jamais réellement guéri. La douleur brûlante de son abandon est toujours ancrée en moi. À cause de lui, je crains toute forme de relation, redoutant d'être blessée à nouveau. Je me résigne à l'idée que je pourrais finir ma vie seule, renonçant à offrir à mes enfants l'amour que j'ai tant désiré. Cette illusion s'évanouit au fur et à mesure que mon cœur saigne en présence de la seule personne que j'ai aimée de tout mon être.
Denis finit par s'approcher d'une imposante porte métallique, scellée par un cadenas. D'un geste rapide, il l'ouvre et me fait signe d'entrer. J'avance prudemment dans l'obscurité totale, sursautant lorsque la porte se referme derrière moi. Mon cœur bat la chamade et mon esprit s'emballe, imaginant les scénarios les plus fous. Et s'il avait l'intention de me piéger ici ?
La confiance que j'avais en Denis s'effrite instantanément.
Il est dangereux.
Ma respiration s'accélère tandis que j'essaie de garder mon calme, tentant de discerner quelque chose dans cet endroit sombre. Puis, soudain, la lumière s'allume, et je me retrouve face à Denis, tenant une torche.
- Suis-moi, ordonne-t-il.
Mes pas s'accélèrent d'eux-mêmes alors que Denis avance vers l'arrière de l'entrepôt. Il écarte des débris, des morceaux de carton jonchant le sol. L'endroit est si poussiéreux que je me mets à tousser à plusieurs reprises. Finalement, il s'enfonce davantage et nous atteignons un escalier qui mène à une sorte de sous-sol. La tension grandit en moi à mesure que nous descendons les marches.
Nous nous retrouvons face à un mur imposant, qui abrite une porte d'un blanc éclatant, en contraste avec le reste de l'entrepôt. Denis marque une pause, me lançant un bref regard. Mes yeux osent le soutenir pendant quelques secondes, mais aucun mot ne parvient à franchir mes lèvres. Il se tourne alors vers la porte et sort un badge qu'il insère dans un boîtier fixé à côté.
Un clic retentit, suivi de l'ouverture silencieuse de la porte. Une lumière tamisée se répand dans la pièce qui se dévoile devant nous. J'entre à la suite de Denis, l'appréhension se mêlant à la curiosité dans mon esprit.
Denis actionne l'interrupteur, illuminant la pièce d'un éclat vif et révélant un bureau d'une envergure impressionnante. Mes yeux s'attardent sur les murs tapissés d'images et de portraits, chacun racontant une histoire, chaque regard évoquant des émotions complexes. J'observe ces visages inconnus, me demandant qui ils sont et quelle place ils occupent dans ce qui me semble être une enquête sur le club.
Le bureau, encombré de documents et d'appareils électroniques, semble être le centre névralgique de cette investigation. Les ordinateurs affichent des écrans remplis d'informations et de recherches approfondies, tandis que les dossiers soigneusement classés témoignent d'un travail minutieux et méticuleux. Les piles de notes manuscrites et de fiches disséminées ici et là révèlent l'ampleur de l'engagement et de la détermination de ceux qui travaillent ici.
Je suis à la fois fascinée et déconcertée par cette scène. Je me demande comment Denis et ceux avec qui ils travaille ont pu rassembler autant d'informations et mener des recherches si approfondies. La pièce vibre d'une énergie palpable, d'une détermination farouche à découvrir la vérité et à faire triompher la justice.
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Trésor d'une vie (T1 + T2) | En pause
Roman d'amourJe m'appelle Diviya Taller. Un prénom très cambodgien pour une américaine n'est-ce pas ? Ma vie c'est mon épreuve et chaque jour, je lutte pour oublier ces douleurs qui me tourmentent depuis mes six ans. J'ai été abandonné par ma maman, Rama. En p...