Putain fais chier !
Je tape.
Son regard.
Je tape.
Sa peau.
Je tape.
Ses lèvres.
Je tape.
- Mec, t'es sûr que ça va, putain ?
La voix de Zac me sort de ma transe. Je balance mes gants de l'autre côté de la pièce et je tourne ma tête vers Zac.
- Je vais bien.
- Ne me prends pas pour un con, Hernandez. Je sais reconnaître quand ton foutu cœur bat comme un putain d'adolescent. Il éclate de rire.
Putain, ce connard se moque ouvertement de moi.
- J'suis là pour toi, mec. Toujours là pour t'écouter.
- Ferme ta putain de gueule, Zac.
Je me masse la nuque, putain j'ai vraiment du mal aujourd'hui. Ma tête est ailleurs. Je ne peux m'empêcher de repenser à ce qui s'est passé ce matin, et putain, j'ai pas le droit de me faire des illusions. Je sais qu'elle ne voudra plus jamais rien de moi. Elle ne me fera jamais confiance. Elle est juste attirée par moi, rien de plus. Faut que ça rentre dans ma putain de tête.
Alana a vraiment franchi les limites. Je lui avais pourtant dit merde de pas mêler Diviya à tout ce bordel. Je voulais juste qu'elle soit au courant de ma mission, rien de plus. Elle a insisté pour la voir et c'est là qu'elle balance cette connerie d'entraînement. J'ai pensé, ok, c'est pour qu'elle se défende, on sait jamais, même si je serai toujours là pour la protéger. Mais putain, la présenter à Richardson, ce mec c'est un putain de taré et je veux pas qu'il pose les yeux sur elle. C'est mort, putain.
- Tu sais, parfois ça fait du bien de parler. Ça soulage un peu le poids sur les épaules.
Je me retourne brusquement vers Zac, prêt à lui faire comprendre qu'il ferme sa gueule, mais il me prend au dépourvu en me balançant un verre d'eau en plein visage. Il a vraiment pété les plombs !
- Ça va te rafraîchir, mec.
- Putain, cours Zac. Vite. Parce que si je t'attrape, je te défonce la gueule.
Il me lance mes gants de boxe et enfile les siens avant de se diriger vers le ring.
- Viens, je t'attends.
Je le vois rire comme un fou. Ce mec est vraiment taré, putain. Sans réfléchir, je me dirige vers lui et lui envoie un coup dans la gueule pour lui remettre les idées en place.
- Allez, Hernandez. Imagine la tête de John à ma place.
Putain, il sait comment me pousser à bout.
Les coups s'enchaînent sur le ring, nos gants s'entrechoquent dans une danse violente. La tension entre nous est palpable, mais il y a aussi cette énergie libératrice qui se dégage de chaque coup asséné. Je sens l'adrénaline qui pulse dans mes veines, chaque mouvement calculé pour toucher mon adversaire.
Zac esquive habilement mes attaques et riposte avec une vitesse déconcertante. Son sourire narquois me provoque encore davantage. Je me concentre, cherchant le moment opportun pour le toucher, pour lui montrer que je suis toujours là, prêt à me battre.
Le rythme s'accélère, nos pas résonnent sur le sol du ring. Chaque coup est un défi, une affirmation de notre force et de notre détermination. Je me laisse emporter par l'effort physique, laissant mes pensées s'envoler. C'est un exutoire, une façon de canaliser ma colère et mes frustrations.
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Trésor d'une vie (T1 + T2) | En pause
RomansaJe m'appelle Diviya Taller. Un prénom très cambodgien pour une américaine n'est-ce pas ? Ma vie c'est mon épreuve et chaque jour, je lutte pour oublier ces douleurs qui me tourmentent depuis mes six ans. J'ai été abandonné par ma maman, Rama. En p...