- Elle serait heureuse de savoir que tu es en vie, Denis,murmure Jaï à côté de moi, mais mon esprit est déjà ailleurs.
Heureuse ?
Est-ce qu'elle a vraiment été heureuse ? Je donnerais tout pour l'avoir près de moi encore une fois. Pour entendre à nouveau son rire mélodieux résonner contre moi. Pour effacer chaque trace de tristesse de son regard.
Je veux la rendre heureuse. Je veux lui montrer qu'elle mérite le meilleur.
- On va la retrouver, ajoute Zac avec détermination.
- Et je veux participer aux recherches ! je m'impose.
Hors de question de rester à attendre passivement que John intervienne. Tant que je suis encore debout, je ne lâcherai pas.
- OK ! Tu nous aideras à la retrouver, mais d'abord, fais-moi le plaisir de te soigner, putain ! Dans cet état, tu n'arriveras à rien, tu piges !
En arrivant à l'hôpital, Jaï me laisse avec Zac pour aller discuter avec les médecins. Un des médecins me dévisage pendant qu'une infirmière s'occupe de recoudre mes blessures.
Je sais ce qu'il doit penser. Il me prend probablement pour un sauvage d'avoir quitté l'hôpital alors que je venais juste de sortir d'un coma. Il n'a aucune idée de ce que je suis prêt à faire pour elle.
Tout à coup, je sens la main de Zac se poser sur mon épaule. Je lui lance un regard noir et la retire aussitôt.
- Calme-toi, gamin. Tu dois apprendre à te détendre, me conseille-t-il.
- Me détendre ? Alors que ça fait deux putains de semaines que Diviya a disparu et qu'il n'y a aucune trace d'elle ? Dans quel monde tu vis, hein ? je réplique avec colère.
Je crois avoir touché une corde sensible chez Zac, car au lieu de rester silencieux comme à son habitude, il réplique.
- Mec, ça fait un mois que tu étais inconscient ici. Ça fait aussi un mois que Diviya s'entraîne. Elle est bien plus forte maintenant qu'elle ne l'était quand tu étais entre la vie et la mort dans ses bras.
Mes nerfs sont à vif.
- Monsieur, j'ai besoin que vous arrêtiez de bouger. Je ne pourrai pas vous recoudre correctement sinon, intervient l'infirmière.
- Tu te fiches de moi ? je demande en fixant Zac.
- Non, Hernandez. J'apprécie cette fille et je lui ai promis de retrouver Richardson, tout comme je t'ai toujours promis de la protéger. Je tiens mes promesses.
Mes nerfs prennent le dessus et je me lève brusquement. L'infirmière sursaute, mais je n'en ai rien à faire.
- Tu t'entends, Zac ? Richardson, je m'en serais occupé, mais elle, tu l'as mise en danger ! Regarde où elle en est à cause de toi ! Hein !
- MOI, je l'ai mise en danger ? C'est moi qui l'ai mise en danger ? Si tu n'étais pas revenu à Chicago pour ta foutue mission, ta petite serait en sécurité, ok ! Si tu n'avais pas tout foiré, Hernandez, Diviya serait avec sa famille, avec Aless, et elle serait heureuse ! Alors ne viens pas me faire porter le poids de tes mauvaises décisions. J'ai toujours été là pour te soutenir, bordel, et je le suis encore, mais j'ai des limites, Denis ! Si tu continues comme ça, tu finiras par te retrouver tout seul, et je ne serai pas là pour que tu viennes te plaindre dans mes bras.
Zac quitte la chambre en claquant la porte derrière lui, me laissant impuissant, une boule de nerfs. Quelque chose brûle en moi, car c'est la première fois que Zac me parle ainsi, et même si c'est difficile à admettre, je sais qu'il a raison.
Alors je me reprends, et je me rassois sur le lit, permettant à l'infirmière de reprendre son travail.
——————
Le soir même, le sommeil m'évite obstinément. Les quatre murs de cette chambre semblent se refermer sur moi, me rendant malade. Les paroles de Zac résonnent en boucle dans ma tête et je regrette ce que je lui ai dit. Je me sens complètement tendu, impuissant et terrifié.
J'ai une peur atroce de ne plus avoir de nouvelles d'elle. Chaque seconde qui passe sans savoir où elle se trouve me pousse à imaginer les pires scénarios. Si c'est Richardson qui l'a enlevée, qu'est-ce qu'il pourrait lui faire ?
Ce type est un véritable psychopathe avec une armée de types à sa solde. Le fait qu'il n'ait pas profité de ma vulnérabilité pour en finir avec moi ne me rassure pas du tout. S'il n'avait pas eu d'autres plans en cours, je serais probablement mort à l'heure qu'il est.
Je suis convaincu qu'il la retient quelque part, et je me demande si je la reverrai un jour.
La porte grince soudainement, laissant filtrer une ombre. Mon réflexe est de chercher une arme à portée, mais je réalise que je suis désarmé. Quel con !
- C'est moi, annonce une voix que je connais trop bien.
Qu'est-ce qu'il fait ici ? Je pensais qu'il ne mettrait plus jamais les pieds dans cet hôpital.
- Tu te sens en état de bouger ou pas ? demande Zac d'un ton étrange en s'approchant de moi.
- Pose pas de questions. Tu te sens capable de rester debout toute la nuit, oui ou non ?
Mon cœur s'emballe. Je sens que cela concerne Diviya.
- Vous l'avez trouvée ? Elle est vivante ? je demande précipitamment.
- Je prends ça comme un oui. On te sort d'ici, tu viens avec nous, répond-il.
- On ? je demande, incrédule.
- Alana, son équipe, John, Anil, Jaï, Monsieur Taller. On est tous prêts, explique-t-il.
Je me redresse, comprenant ce qu'il sous-entend.
- Tu es revenu après ce que je t'ai balancé ? je demande, surpris.
- Je tiens mes promesses, Hernandez. Allez, dépêche-toi, on y va, insiste-t-il.
Sans plus attendre, je me lève. C'est ma chance de la retrouver, et je ne vais pas la laisser passer.
hffmbx
Salut Salut !!
Je suis de retour !
Chapitre un peu court mais je vous promets que le prochain est très riche en émotion ! ( Je suis tellement fière de ce prochain chapitre j'ai tellement hâte que vous le lisiez. )
Sinon j'espère que vous allez tous bien et que vous aussi avez hâte d'avoir la suite. 🥹
🤍🤍
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Trésor d'une vie (T1 + T2) | En pause
RomanceJe m'appelle Diviya Taller. Un prénom très cambodgien pour une américaine n'est-ce pas ? Ma vie c'est mon épreuve et chaque jour, je lutte pour oublier ces douleurs qui me tourmentent depuis mes six ans. J'ai été abandonné par ma maman, Rama. En p...